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mille cavaliers, et en compagnie de Mirza-Khalil Sultan. On lit, à la page 210, que Chah-Mohammed, fils aîné de l'émir Kara-louçouf, prit possession de Bagdad, et soumit également la forteresse de Hibet et une partie du Kurdistan Dans les notes additionnelles, M. Quatremère a supposé qu'il fallait lire Hit, au lieu de & Hibet'. Cette conjecture est confirmée par un autre passage d'Abd-Errazzak, dans lequel on voit que Chah-Mohammed fit prisonnier l'émir Mohammed-Sarou-Turcoman, et l'enferma dans la forteresse de Hit . Enfin, M. Quatremère a traduit deux fois l'expression zendjiri fil par « chaîne d'éléphant. » Cette version rend, il est vrai, le sens de chacun des deux mots persans; mais, outre qu'elle ne présente pas à l'esprit une idée bien nette, bien arrêtée, elle pèche par trop d'exactitude. En effet, le mot zendjir, joint au mot fil, est tout à fait explétif, comme le prouve le passage suivant du Heft-Colzoum, ou grand Dictionnaire persan du roi d'Oude: Mi

زنجیر نویسند چنانکه اسپ را راس و شتر را نفر و بازرا On ajoute au دست و شمشير را قبضه على هذه القياس

nom de l'éléphant le mot zendjir, de même qu'à celui du cheval, le mot ras; à celui du chameau, le mot néfer; à celui du faucon, le mot dest; enfin, à celui du cimeterre, le mot cabzè. » DEFRÉMERY.

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BEÏDHAWII Commentarius in Coranum ex codd. Parisiensibus, Dresdensibus et Lipsiensibus, edidit indicibusque instruxit H. O. FLEISCHER, Dr. theol. Lipsiæ, etc. In-4°, 1" fascicule; 1844.

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On sait que le Commentaire du Coran par Beïdhawy a force de loi chez les musulmans du rit sunnite. Sous le rapport gramma

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1 Page 490. Pages 245. Pages 237 et 462. 4 Cité par F. Wilken (Mirch. Hist. Gasnevidarum, p. 147, note 6). Cette notion est confirmée par le Borhani Cathi, éd. de 1834, p. 389.

tical et philologique, M. Silvestre de Sacy en faisait la plus haute estime. M. Fleischer, partageant l'opinion de son illustre maître, et, voyant que les manuscrits de Beïdhawy étaient d'un prix extrêmement élevé, fit, durant son séjour à Paris, une copie de cet auteur, d'après les manuscrits de la Bibliothèque royale. Déjà il avait conçu l'idée d'en préparer une édition. Depuis cette époque, il a revu sa copie sur les manuscrits de Dresde et de Leipsick; l'édition qu'il en donne aujourd'hui est en caractères très-nets et sur beau papier. Le premier fascicule, qui se compose de 160 pages, forme à peu près la sixième partie de l'ouvrage. Cette publication, dont il sera rendu un compte détaillé dans quelque temps, ne peut manquer de faciliter les progrès de la langue et de la littérature arabes, et personne n'était plus en état que M. Fleischer de s'acquitter d'une tâche aussi difficile.

MOÏSE DE KHORÈNE, Histoire d'Arménie, texte arménien, et traduction française avec notes explicatives, et précis historique de l'Arménie, par M. LEVAILLANT DE FLORIVAL. 2 vol. in-8°.

Moïse de Khorène, écrivain du v° siècle de notre ère, nous offre dans son Histoire beaucoup de traditions antiques et curieuses sur l'Arménie. Les frères Whiston publièrent, il y a un peu plus d'un siècle, une édition du texte avec une version latine, travail qui, malgré ses imperfections, dit M. Saint-Martin, doit toujours être regardé comme très-recommandable. Il y a quelques années, les PP. Mékhitaristes donnèrent à Venise une édition critique du texte. M. Levaillant de Florival a soumis ce même texte à un nouvel examen, et y a joint une traduction plus exacte que celle des frères Whiston. Il sera facile maintenant à la critique européenne de s'exercer sur l'ouvrage de Moïse de Khorène.

FIN DU TOME IV.

PI. XXXIX.

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