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Critique de ALDAMO21


C'est un excellent roman qu'a écrit la talentueuse Kaouther Adimi.
Et j'ai beaucoup aimé son deuxième livre, car j'ai retrouvé, avec délectation, cette petite férocité et le piquant qui caractérisent souvent les récits des écrivaines, prenant leurs origines au Maghreb.
J'ignore si son roman est un peu autobiographique, mais il est bien écrit, avec un talent indéniable. Les phrases coulent d'elles-mêmes et le tout est saupoudré de pointes humour qui rendent la lecture encore plus agréable et surtout dédramatise certaines situations.

Dans ce roman grinçant, Kaouther Adimi est le personnage central et semble se confier à nous. Même si elle écrit, à plusieurs reprises, en fin de chapitre :

-« Les français n'ont pas besoin de tout savoir ».

Et j'ai trouvé cette phrase belle car elle révèle la finesse et la pudeur de la jeune romancière.
C'est le mariage de la soeur de l'auteur qui va raviver, des sentiments qu'elle avait enfoui. Et le fait qu'elle était toujours célibataire à trente ans. Ce qui est un drame en Algérie et une douleur pour sa mère qui la harcèle au téléphone.

J'ai donc partagé la détresse de Kaouther, sa douleur d'être si loin de sa famille, ses bouffées de nostalgie, les angoisses de son célibat, ses désenchantements, mais aussi ses rêves, ses souvenirs de petite fille et d'adolescente.
J'ai ressenti le « tiraillement » dont était confrontée la romancière, entre ses aspirations de jeunesse, de vivre sa vie de femme libre en France et le poids de la culture musulmane, le poids de la tradition qui sont restés ancrés en elle.

Je vous donne un extrait de ce beau roman :
-(..) A quatre-vingt-six ans, je serai une petite vieille grassouillette et effrayante qui sent la transpiration et le tabac froid. Une mamie cassée en deux, aux cheveux blancs qui traîne en claquettes d'homme, dans son jardin envahi de mauvaises herbes avec des pierres dans la poche de son pantalon, qui parle toute seule et qui continue à ne pas savoir où est sa place. (..)
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