Images de page
PDF
ePub
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][graphic][merged small][merged small][merged small]

ADOLPHE JOURDAN, LIBRAIRE-ÉDITEUR
IMPRIMEUR-LIBRAIRE DE L'ACADÉMIE

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

AFRICA ANTIQUA

LEXIQUE

DE

GÉOGRAPHIE COMPARÉE

DE

L'ANCIENNE AFRIQUE

A la mémoire de MORCELLI,
AUTEUR DE L'AFRICA CHRISTIANA

AVANT-PROPOS

Quelle a été la nature de l'installation des anciennes populations du Nord de l'Afrique, de ce que nous croyons devoir appeler définitivement la Berbérie, en tant qu'établissements fixes? Quel a été, dans le vaste périmètre qu'elle embrasse, le nombre des points successivement occupés par les Phéniciens et par les Carthaginois? Ce sont là deux questions auxquelles nous ne pourrons répondre qu'après en avoir complètement éclairci une troisième, celle de l'occupation romaine, qui beaucoup plus étendue et beaucoup plus profonde, vint se superposer aux deux autres et les absorber.

Nous serons probablement bien longs à faire sortir

l'occupation romaine des diverses régions sur lesquelles elle s'étendait, des limbes du passé. Et cependant c'est nous qui, aujourd'hui, l'avons en grande partie remplacée, nous sommes où elle fut, mais nous ne pouvons dire encore ce qu'elle fut. Il nous faudrait pour celà au moins la connaissance des localités de premier et de second ordre qui en composaient le réseau principal, il nous faudrait connaître, en un mot, tous les lieux appelés à jouer un rôle plus ou moins important dans la vie. du pays. Nous savons, à peu de choses près, où sont et ce qu'étaient les localités de premier ordre; j'en ai donné dernièrement l'énumération et les synonymies (1).

Mais nous ne saurions en faire autant des localités de second ordre, dont quelques-unes seulement ont échappé à l'oubli. Les documents romains qui eussent pu nous fournir les détails les plus complets sur la constitution matérielle de l'Empire, nous manquent. Les seules descriptions qui aient résisté à l'action du temps, les compositions géographiques de Pomponius Mela, de Pline, de Solin, de Martianus Capella, sont aussi insuffisantes par la forme que par le fonds.

Un concours d'événements extraordinaires nous a heureusement permis de retrouver ce qui semblait éternellement perdu pour l'histoire.

Le Christianisme, en se développant au milieu des peuples soumis à la domination romaine, ne cessa de croître et de s'étendre malgré tous les efforts des Césars, et il vint même un jour s'asseoir triomphant au centre même de leur puissance. Il dut surtout à son unité cette grande force d'expansion et cette unité à l'institution des Conciles (concilia), ces assemblées célèbres appelées à résoudre toutes les questions de dogme et de discipline. qui pouvaient agiter l'Église. Depuis leur origine jusqu'à nos jours il s'en est tenu plus de 700, dont 18 appelés Conciles généraux. Bien souvent les conciles ne se composè

(1) Voir dans le volume XXIX de la Revue, page 210.

« PrécédentContinuer »