Le problème nord-africain: Introduction générale aux études Nord-Africaines. Histoire générale du Nord-Africain. Les Berbères

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Peyronnet et cie, 1924

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Page 61 - Le présent n'est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.
Page 42 - Quand dans un discours se trouvent des mots répétés, et qu'essayant de les corriger, on les trouve si propres qu'on gâterait le discours, il les faut laisser, c'en est la marque ; et c'est là la part de l'envie, qui est aveugle, et qui ne sait pas que cette répétition n'est pas faute en cet endroit, car il n'ya point de règle générale.
Page 189 - Ce peuple, si mobile en apparence, si changeant, si prompt à s'empreindre de toutes les civilisations avec lesquelles il était en contact, est un de ceux qui ont le mieux conservé son caractère primitif et sa nature propre. Nous le retrouvons aujourd'hui tel que les écrivains anciens nous l'ont dépeint; il vit à peu près comme au temps de Jugurtha; et non seulement il n'a pas été modifié au fond par toutes ces populations étrangères qui s'étaient flattées de se l'assimiler, mais il...
Page 14 - ... quatre-vingts à cent millions de Français, fortement établis sur les deux rives de la Méditerranée, au cœur de l'ancien continent, maintiendront à travers les temps, le nom, la langue et la légitime considération de la France.
Page 200 - Berbère seul qui a surnagé. 11 y avait donc, dans cette race, un mélange de qualités contraires qu'aucune autre n'a réunies au même degré : elle paraissait se livrer et ne se donnait pas entièrement; elle s'accommodait de la façon de vivre des autres, et au fond gardait la sienne; en un mot, elle était peu résistante et très persistante.
Page 175 - Romains, altérée en outre parla manie de l'archaïsme, prit dans ce contact quelque chose d'impétueux, d'acre, de subtil, qui contrastait avec son caractère originel. De là sortit un âge littéraire remarquable sans doute, inférieur pourtant de beaucoup à l'âge ibérien, non moins qu'à l'âge italique, et manquant à la fois des beautés accomplies du second et de la majestueuse grandiloquence du premier : fleur éclatante, mais un peu sauvage, éclose sous un ciel ardent, à la limite...
Page 189 - Césarée, une ville grecque. Quand les Romains ont été les maîtres, une grande partie du pays est devenue tout à fait romaine. Mais voici ce qui est plus extraordinaire : sous toutes ces transformations, l'esprit national s'était conservé. Ce peuple, si mobile en apparence, si changeant, si prompt à s'empreindre de toutes les civilisations avec lesquelles il était en contact, est un de ceux qui ont le...
Page 167 - On a vu plus haut (p. 67) ce que donnait la Cyrénaïque. Derrière cette province passait la route commerciale qui unissait l'est, le sud et l'ouest de l'Afrique. La grande caravane partie de la haute Egypte traversait les oasis d'Ammon (Syouah), d'Augila (Audjelah), et des Garamantes, où elle rencontrait les marchands de Leptis, puis descendait au sud par le pays des Atarantes (Tegerry) et des Atlantes (Bilma) pour rencontrer ceux de la Nigritie.
Page 154 - Vespasien, la Mauritanie Césarienne renfermait au moins treize colonies romaines, trois municipes libres, deux colonies en possession du droit latin, et une jouissant du droit italique. Toutes les autres villes étaient des villes libres ou tributaires. La Numidie, du temps de Pline, avait douze colonies romaines ou italiques, cinq municipes et trente-une villes libres : les autres étaient soumises au tribut.
Page 189 - Évidemment les Carthaginois n'ont pas disparu en corps, après la ruine de Carthage. Ce flot de Romains qui, pendant sept siècles, n'a pas cessé d'aborder dans les ports africains, n'a pas repris la mer un beau jour, à l'arrivée des Vandales, pour retourner en Italie. Et les Vandales, qui étaient venus avec leurs femmes et leurs enfants, pour s'établir solidement dans le pays, personne ne nous dit qu'ils en soient jamais sortis. Les Byzantins aussi ont dû laisser plus d'un de leurs soldats...

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