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V P P P N M

VALERIVS FLORVS V PPPN

VALERIVS FLORVS V PPP NIM

Il y aurait donc simplement praeses Numidiae.

CONCORDIUS

(295)

Il n'est connu que par la rubrique d'une constitution insérée au Code de Justinien (1. 28, ad legem Juliam de adulteriis, 1x, 9) et ainsi conçue :

Impp. Diocletianus et Maximianus Augusti et Caesares Concordio proconsuli Numidiae. La date porte: Kalend. jun. Tusco et Anulino consulibus.

Il y a dans cette rubrique une erreur évi lente due à l'inadvertance d'un copiste. C'est praesidi Numidiae qu'il faut lire. Il n'y a pas d'exemple qu'un gouverneur de Numidie ait jamais porté le titre de proconsul.

M. AURELIUS DIOGENES

(296-297 ?)

On a de lui trois inscriptions. Deux d'entre elles sont en l'honneur de Dioclétien et Maximien. Sauf les noms qui changent, les deux formules sont semblables. je n'en citerai donc qu'une. C. I. L., 2,574, 2,575, (Renier, 110, 111), à Lambèse :

Piissimo imperatori) Diocletiano invicto Augusto) ac super omnes retro principes fortissimo principi suo. Aurelius Diogenes v p. p p. Numidiae) numini ejus dicatissimus.

tes.

Les noms des empereurs ont été martelés dans ces deux tex

Un troisième, en l'honneur de Maxiuien, ne diffère guère des précédents. On remarquera, cependant, qu'il fournit le prénom

d'Aurélius Diogènes. En outre, il ne donne pas à Maximien le titre d'Auguste; cependant, je n'oserai pas tirer de cette omission la conclusion que le gouvernement de biogènes appartient à la première année du règne de Dioclétien. Voici ce texte (C. I. L., VII 2,573, Renier, 112), à Lambèse:

Piissimo ac fortissimo principi nostro M. Aurelio Valerio Maximiano, M. Aurelius Diogenes v. p. p. p. Numidiae), devotus numini majestatiquae (sic) ejus.

:

C'est vraisemblablement au même personnage que Dioclétien et Maximien adressent un rescrit portant cette suscription (1): impp. Diocletianus] et Maximian[us] AA, Aurelio Diogeni.... et cette date Kal. Maii sa et cc coss, c'est-à-dire les deux Augustes et les deux Césars étant consuls. Nous sommes évidemment entre 292 et 304, mais cette mention de quatre consuls ne Jaisse pas d'être embarrassante. On trouve les deux Césars consuls en 294, 300, 302, 305. Peut-être la vraie leçon est-elle à el c coss (Augusto et Caesare consulibus), ce qui correspondrait aux années 296 et 297.

Vers la même époque, on retrouve un Aurélius Diogènes confesseur. Mais ici je n'ose plus faire l'identification. Les actes. eussent mentionné ses hautes fonctions s'il se fût agi réellement de l'ancien gouverneur d'une province. Cf. de Rossi Bulletino Cristiano, 1864, p. 30 et suivantes.

VALERIUS FLORUS

(? 303)

Valérius Florus fut l'exécuteur, en Numidie, de la persécution ordonnée par Dioclétien. L'édit fut promulgué à Nicomédie le 23 février 303. Sa publication à Cirta paraît n'avoir eu lieu que le 14 des Kalendes de juin, 19 mai suivant (Cf. Morcelli, Africa Christiana, an 303).

(1) Cf Codes Hermogen. VII, 1, et Consultatio veteris, J. C. VI, 14.

St. Optat (de Schismate Donatist. 1, 8), dit : Quod bellum persecutio dicitur quae operata est sub duabus bestiis ex illis quatuor, quas Daniel de mari ascendentes aspexit. Prima fuit ut leo haec erat persecutio sub Decio et Valeriano. Secunda, ut ursus: alia persecutio quae fuit sub Diocletiano et Maximiano: quo tempore fuerunt et impii judices bellum Christiano nomini inferentes: ex quibus in provincia proconsulari fuerat Anulinus, in Numidia Florus. Omnibus notum est quid eorum operata sit artificiosa crudelitas; saeviebat bellum Christianis indictum; in templis demoniorum diabolus triumphabat; immundis fumabant arae nidoribus et qui ad sacrilegia venire non poterant, ubicunque thus ponere cogebantur.

Au concile de Cirta, qui eut lieu en 305, le 4 des nones de mars, sous la présidence de Secundus, évêque de Tigisi, la déclaration suivante est faite par Donatus, évêque de Mascula: scis quantum me quaesivit Florus ut turificarem et non me tradidit deus in manibus ejus. Ct. Saint-Augustin, Contra Cresconium III, 27. Ces artes se trouvent aussi ordinairement à la suite des œuvres de Saint-Optat.

On a trouvé, non loin de Rouffach, une inscription commémorative de la turification. C. I. L., vin, 6,709. Cf. de Rossi, Bul. Arch. Christ. 1,875, p. 163 et 1,876 p. 59, où ce texte est commenté :

Tertiu(m) Idus Junias, depositio cruoris sanctorum Marturum qui sunt passi sub praeside Floro, in civitate Milevitana in diebus turificationis inter quibus hic innoc...esti..

in pace.

Le nom de Florus se retrouve encore sur plusieurs monuments:

A Thimgad, trois autels sont élevés par lui: l'un à Mars Auguste conservateur de Galère (C. I. L., viii, 2,345, Renier, 1,515); le second, à Hercule, conservateur de Maximien (C. 1. L., 2,346, Renier, 1,514); le troisième, à Jupiter, conservateur de Dioclé

tien (C. 1. L. 2,347, Renier, 1,513). On remarquera qu'on n'a rien trouvé en l'honneur de Constance Chlore. Voici celle de ces trois inscriptions qui est élevée pour Dioclétien; la formule des deux autres ne diffère guère que par les noms.

Jovi) Optimo) Maximo) conservatori d'omini) n{ostri} imperatoris) C. Valerii) Diocletiani invicti et semper felicis) August), Valerius Florus x(ir) perfectissimus) p(raeses) provinciae) Numidiae), numini majestatique eorum dicatissimus posuit, curante Julio) Lambesio curatore) reipublicae).

A El-Mader C. I. L., vi, 4,324, Poulle. Rec. de Const., 1869 p. 653:

saecVLO.DD'NN DIOCLEtiani...ET CONSTANTI ET Maximiani ET MAXIMIANI BEATISSI.....................................VALERIVS FLORVS

J'ai parlé plus haut des inscriptions de Thimgad, dans lesquelles on avait cru lire une mention de la Numidia Miliciana dont parle le manuscrit de Vérone.

L'époque à laquelle Valerius Florus reçut le commandement de la Numidie est inconnue. En revanche, on sait qu'il n'était plus en charge le 20 novembre 303, comme on va le voir par l'inscription unique qui mentione son successeur.

Cette observation a quelque importance. M. J. B. de Rossi, dans ses études précitées sur l'inscription de Rouffach, remarque que la persécution de Dioclétien eut deux périodes successives et bien distinctes. Dans la première, les églises sont démolies, leurs biens confisqués, les livres saints recherchés et brûlés. Ceux qui les livrent sont appelés traditores; ce sont les dies traditionis. Dans la seconde période, vers la fin de 303, est rendu cet édit violent que Constantin dit, d'après Lactance (1), avoir été écrit avec une plume teinte de sang. I ordonna d'arracher un acte d'idolâtrie aux fidèles. Alors, près de tout marché, près de toute fontaine, à tous les carrefours sont placés des idoles et des autels. On ne peut acheter d'aliments, puiser

(1) Vita Constantini.

de l'eau, circuler sans turificare. Les chrétiens qui cédaient étaient appelés turificatores, turificati; ces jours sont appelés dies turificationis.

Or, ces deux périodes sont peut être encore plus rapprochées que ne le pense M. de Rossi, puisqu'il faut les resserrer entre le 19 mai, date de la promulgation à Cirta de l'édit de Nicomédie, et le 20 novembre, époque à laquelle Valerius Florus n'était plus dans la province. Le second édit paraît donc avoir suivi de très près le premier, et doit dater plutôt du milieu que de la fin de l'année 303.

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«Les deux édits de 303, dit M. Duruy (Hist. des Rom., vi, p. 607), ne parlaient pas de peine de mort; Dioclétien avait compté sur leur effet comminatoire. L'inscription de Rouffach parait lui donner un démenti. Cependant, la contradiction est, peut-être, plus apparente que réelle. Les réponses, l'attitude. des chrétiens au cours des débats, changèrent souvent la nature de l'accusation, et tel appelé comme chrétien se vit condamner non comme chrétien, mais comme coupable du crime de lèsemajesté pour avoir, par exemple, répondu : « Le Christ seul est

inon roi. >

AURELIUS QUINTIANUS

303

Il était en Numidie, où il remplaçait sans doute Valérius Florus, le 20 novembre 303, comme l'atteste une inscription de Ksar-el-Ahmar (Macomades). C'est un monument élevé pour célébrer le vingtième anniversaire de l'avènement de Dioclétien et Maximien qui nous fournit cette date. Suivant l'usage, les Césars participent à cet honneur. C. I. L., vIII, 4764; Dewulf, Rec. de Const., 1867, p. 238.

Multis tricennalibus vestris, domini) n(ostri quatuor) Diocletiane et Maximiane aeterni Aug(usti) et Constanti et Maximiane Nobilissimi) Caesares)! Ob felicissimum diem vicennalium vestrorum, victorias fecit Ordo municipii) nostri, regente provinciam) N(umidiae) vestra(m) Au

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