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Pro salute d'ominorum) n(ostrorum duorum)... (ar)cu (m) ex HS... m(illibus) n(ummum) hoc (loco muni)cipio n (ostro), quem Clodius Victor, Pomponius, Marcian(us, ob honorem II viratus promiser ant post terra)e motum, quod patriae Paterno et) Arcesilao cos(ulibus) hora noc(tis illa somno flessis contigit, Dedi(c)ante viro) p(erfectissimo) Flavio Fla'vi)ano p(raeside) n(ostro), - Clodius Victor f (ilius), Flavius Paulinianus f(ilius) fecerunt, (Cocceio Donatiano (equite) r(omano) c(uratore) Reip(ublicae).

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curante

On a remarqué, sans doute, que Flavius Flavianus avait été cornicularius des préfets du prétoire avant d'être président de la province de Numidie.

ACILIUS CLARUS

(Sous Dioclétien)

Les éditeurs du Corpus placent ce gouvernement sous Constantin. C'est ce qui leur paraît résulter de l'inscription suivante, placée à Lambèse dans le palais que le gouverneur aurait fait construire peu de temps avant la translation du chef-lieu de la province à Cirta, devenue Constantine. (C. I. L., VIII, 2,729; Renier, 123):

Moenia quisque) dolet nova condere successori
Inculto maneat lividus hospitio.

Acilius Clarus, (ir) co(n)s(ularis) praeses) p(rovinciae) Numidiae) sibi et successorib(us) fecit.

Je crois qu'il y a là une erreur et que cet Acilius Clarus est le même qui était correcteur d'Italie en 286, ainsi qu'il résulte de l'inscription suivante, trouvée près d'Aquilée. (C. I. L., v, 8,205):

Magno et inviCTO IMP CAESARI

C. Aur. Val. DiOCLETIANO PIO FEL

Augusto PONT MAX TRIB POT III
Cos II p. p. PROCOS ACILIVS CLARVS
V. C. corrector ITAL DEV NVM MAI EIVS

Il est évident que c'est le titre de consulaire donné à Acilius Clarus par l'inscription de Lambèse qui a fait pencher pour le temps de Constantin. L'objection tombe, si l'on considère que le gouverneur ne porte pas le titre de consularis provinciae Numidiae, mais celui de vir consularis, praeses provinciae Numidine, ce qui est tout différent. Dans le premier cas, consularis désigne une fonction; dans le second, il indique simplement une distinction; la fonction vient ensuite, c'est: praeses provinciae.

Rien ne s'oppose donc au rapprochement des deux textes et à l'identification des deux personnages. Mais la date exacte du gouvernement d'Acilius Clarus m'échappe.

AURELIUS MAXIMIANUS
(Entre 289 et 293)

Son nom est resté attaché surtout à la restauration des aqueducs de Lambèse. Un premier texte met à côté l'un de l'autre

le président de la province et le préfet de la légion, en donnant le second rang à celui-ci. (C. I. L, vш, 2,572; Renier, 109; Orelli-Henzen, 7,420; Wilmanus, 769):

Aquaeductum legionis) III Aug Diocletiani et Maximiani Augustorum nostrorum, multorum incuria dilapsum et per longam annorum serien neglectum, invictissimi ac restitutures et propagatores orbis sui Diocletianus et Maximianus Augusti, curante Aurelio Maximiano v(iro) p(erfectissimo) p(raeside) provinciae) Numidiae) et Clodio Honorato, v (iro) egregio) praefecto) leg(ionis) ejusdem (provinciae) in melius reformatum ad integritatem restituerunt.

Une autre inscription paraît se référer à un second aqueduc qui, au lieu de desservir le camp, alimentait la ville de Lambèse. Aussi, n'est-ce plus le nom du préfet de la légion, mais celui du curator Reipublicae qu'on trouve à côté du praeses de la province. (C. 1. L., 2,660; Renier, 108; Orelli-Henzen, 7,420; Wilmanns, 769):

Imp'eratores) Caes(ares duo) C. Valerius Diocletianus p (ius) felix) invictus Augustus, aquaeductum Titulensem et originem usque ad civitatem longa vetustate corruptum per Aurelium Maximianum v'irum) perfectissimum) p(raesidem) provinciae) N'umidiae) ad meliorem statum, additis limis, restituerunt curantibus Aemilio Lucino augure curatore Reipublicae) et Julio Aurelio centurione.

La restitution du n° 2,718, qui, suivant les éditeurs du Corpus, rappellerait des travaux de réfection à la via Septiminia de Lambèse, me paraît des plus hasardées. Rien, au surplus, ne prouve que le praeses, qui devait être mentionné à la fin, soit Aurelius Maximianus.

Le n° 7,003 (Renier, 1,844), de Constantine, est beaucoup plus intéressant, en ce sens qu'il jette quelque lumière sur la date exacte du gouvernement d'Aurelius Maximianus:

fortissimis ET PIISSIMIS. AC PACATORIBVS DiocleTIANO et Maximiano MAXIMIS

ParTHICIS PERSICIS SARMATI

cis Maximis Aur. MAXIMIANVS VPPPN NVMI
ni et majestati EORVM DICATISSIMVS

Ici, à l'inverse de ce que nous avons vu pour Flavius Flavianus, on a martelé le nom de Maximien; celui de Dioclétien a été respecté.

Dioclétien a, pour la première fois, pris le titre de Sarmaticus en 289. (Tillemont, Hist. des Emper., Dioclétien, art. 6, in fine; Wilmanns, Exempla, no 1,061). Notre inscription est donc postérieure. D'un autre côté, elle paraît antérieure au 1er mars 293, date à laquelle l'empire fut érigé en tétrarchie avec Constance Chlore et Galère comme Césars.

Je ne tire pas argument du titre de Persicus On a longtemps. cru qu'il datait de l'année 288 (cf. Wilmanns, sous le n° 1,058). Mais on a, dans ces derniers temps, élevé des doutes et il semble aujourd'hui établi que Dioclétien avait ce surnom avant cette année. Cf. Jo. Schmidt, Ephem. epigr., v, 1,226; Desjardins, Comptes rendus de l'Acad. des inscr., XII, 1884, p. 229;

Reinach et Babelon, Bull. archéol. du Comité des trav. histor., 1886, page 13.

Aurelius Maximianus est peut-être le même que le praefectus legionis III Flaviae, mentionné dans l'inscription suivante, de Belgrade. C. 1. L., ш, 1,646; Muratori, 1,983, 5):

GENIO

LEG II FL et
DD NN DIOClet
IANI/////////
||||||||AVGG
AVREL MAXIMia

NVS EX PRAEF

LEG EIVSDEM

VOTVM POSVit

Trois faits importants mais trop peu connus de l'histoire africaine, pendant les années qui suivent, sont le soulèvement des Quinquégentiens, la prétendue usurpation de Julianus, enfin l'établissement de la nouvelle division provinciale.

Eusèbe place en 288 (4e année du règne de Dioclétien), le soulèvement des Quinquégentiens. Il fut très grave. Eutrope, Ix, 22 (édit. Teubner), Orose, VII, 25, Aurelius Victor De Caesarib, XXXIX, signalent ce soulèvement parmi les causes qui décidèrent Dioclétien et Maximien à créer deux Césars. Quinquegentiani fricam infestarunt, répètent-ils tous.

A cette insurrection se rapportent deux inscriptions rappelant les succès remportés par T Aurélius Litua, praeses de Maurétanie. L'une (Bougie, C. I. L. 8,924), nomme les Quinquegentanei, l'autre (Cherchell, 9,324) parle des Babari translagnenses (1). Il faut joindre aux précédentes une troisième inscription venant d'Auzia (9,041), qui nous apprend qu'en 290, il y eut une période d'accalmie.... pontem belli saevitia destructum, NUNG REDDITA PACE....restitutum....

Mais la guerre reprit bientôt avec une fureur nouvelle, et Maxi

(1) Sur les textes se rapportant à T. Aurelius Litua, cf. le commentaire de M. Poulle: Rec. de Const. xx, (1879-80) p. 255. — Adde mes Fastes des Maurétanies.

mien dut venir en personne. Son expédition, ses succès sont attestés par de nombreux documents. Cf. Mamertin Maximiano, dans les Panegyrici veteres, ш, 17 (édit. Teubner); Maximiano et Constantino, VI, 8: Tu ferocissimos Mauretaniae populos inaccessis montium jugis et naturali munitione fidentes expugnasli, recepisti, transtulisti Eumène, Pro restaurandis scholis, dans le même recueil, iv, 20. Eutrope, IX, 23: Maximianus quoque Augustus bellum in Africa profligavit domitis Quinquegentianis et ad pacem redactis. Dans la Johannide de Corippus. il est aussi fait plusieurs allusions à cette campagne 1, 478. iv, 822. VII, 530 (édit. des Monumenta Germ. historica) (1).

J'arrive maintenant à la prétendue usurpation de Julianus. C'est Aurélius Victor qui nous en parle dans les termes suivants Africam Julianus ac nationes quinquegentaneae graviter qualiebant (De Caesar., XXXIX). Qu'était-ce que ce Julianus? Trois opinions peuvent être soutenues :

On l'a d'abord identifié avec un usurpateur qui prit, vers la même époque, en Italie, le titre d'empereur et qui est ainsi mentionné par l'Epitome d'Aurélius Victor (XXXIX) : Hoc tempore Carausio in Galliis, Achilleus apud Aegyptum, Julianus in Italia, imperatores effecti, diverso exitu periere. E quibus Julianus, acto per costas pugione, in ignem se abjecit. Cf. Tillemont, Dioclet., art. vIII, et, à la fin du volume, la note 4 du même auteur sur ce prince. Duruy Hist. des Rom., vi, p. 553) paraît admettre cette identification quand il nous dit que Julien, vaincu en Afrique, se donna la mort. Mais Eckel (Doct. numm. veler., VII, page finale) pense, au contraire, que

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(1) On voit, par ce qui est dit ci-dessus, qu'il y eut dans cette guerre deux périodes bien distinctes, que les historiens anciens paraissent confondre et dont l'inscription d'Auzia marque la séparation. Quand Eusèbe donne la date de 288, il fait certainement allusion au début de la révolte, que les gouverneurs locaux purent contenir et même apaiser momentanément avec leurs propres forces. Les autres historiens paraissent se référer à la seconde phase de la lutte qui, jointe à d'autres faits du méme genre, mit en question l'intégrité de l'empire et nécessita, dans une certaine mesure, la création des deux nouveaux Césars, puis l'intervention personnelle de Maximien Hercule Cette confusion en a entrainé une autre commise par Tillemont (Dioclétien, art. XI et xv), qui fait faire à Maximien deux campagnes en Afrique.

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