Œuvres de Voltaire, Volume 57

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Lefèvre, 1832
 

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Page 163 - ... conduire ce transport. Enfin je ne voudrais dans votre Dictionnaire que vérité et méthode. Je ne me soucie pas qu'on me donne son avis particulier sur la Comédie, je veux qu'on m'en apprenne la naissance et les progrès chez chaque nation: voilà ce qui plaît, voilà ce qui instruit. On ne lit point ces petites déclamations dans lesquelles un auteur ne donne que ses propres idées qui ne sont qu'un sujet de dispute.
Page 333 - LE VIEILLARD ET LES TROIS JEUNES HOMMES Un octogénaire plantait. « Passe encor de bâtir; mais planter à cet âge! » Disaient trois jouvenceaux, enfants du voisinage : Assurément il radotait. « Car, au nom des dieux, je vous prie, Quel fruit de ce labeur pouvez-vous recueillir? Autant qu'un patriarche il vous faudrait vieillir. A quoi bon charger votre vie Des soins d'un avenir qui n'est pas fait pour vous? Ne songez désormais qu'à vos erreurs passées: Quittez le long espoir...
Page 388 - Il ne faut que cinq ou six philosophes qui s'entendent, pour renverser le colosse. Il ne s'agit pas d'empêcher nos laquais d'aller à la messe ou au prêche; il s'agit d'arracher les pères de famille à la tyrannie des imposteurs, et d'inspirer l'esprit de tolérance.
Page 127 - Ainsi, l'addition d'un article rendrait, ce me semble, la proposition plus exacte et, au lieu de tout est bien, il vaudrait peut-être mieux dire le tout est bien, ou tout est bien pour le tout.
Page 127 - Il est à croire que les événements particuliers ne sont rien aux yeux du maître de l'univers; que sa providence est seulement universelle ; qu'il se contente de conserver les genres et les espèces, et de présider au tout, sans s'inquiéter de la manière dont chaque individu passe cette courte vie.
Page 131 - Rassasié de gloire et désabusé des vaines grandeurs, vous vivez libre au sein de l'abondance ; bien sûr de votre immortalité, vous philosophez paisiblement sur la nature de l'âme ; et si le corps ou le cœur souffre, vous avez Tronchin pour médecin et pour ami : vous ne trouvez pourtant que mal sur la terre.
Page 482 - Être utile aux hommes ! Est-il bien sûr qu'on fasse autre chose que les amuser, et qu'il y ait grande différence entre le philosophe et le joueur de flûte? Ils écoutent l'un et l'autre avec plaisir ou dédain, et demeurent ce qu'ils sont.
Page 87 - ... je vous invite à ne lire que les ouvrages qui sont depuis longtemps en possession des suffrages du public, et dont la réputation n'est point équivoque. Il y en a peu, mais on profite bien davantage en les lisant, qu'avec tous les mauvais petits livres dont nous sommes inondés.
Page 131 - Non , j'ai trop souffert en cette vie pour n'en pas attendre une autre. Toutes les subtilités de la métaphysique ne me feront pas douter un moment de l'immortalité de l'âme, et d'une Providence bienfaisante. Je la sens, je la crois, je la veux, je l'espère, je la défendrai jusqu'à mon dernier soupir; et ce sera , de toutes les disputes que j'aurai soutenues, la seule où mon intérêt ne sera pas oublié.
Page 358 - Pour moi , menacé du naufrage , Je dois , en affrontant l'orage , Penser } vivre et mourir en roi.

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