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européen de l'Oued Atménia), Oulad Aïd, Ouldjet marabout Seliman et Mordj Hariz.

A l'est, par la tribu des Berrania.

Au sud, par les Berrania et les Zaouïat ben Zerroug (Mechira).

A l'ouest, par la tribu des Oulad Abd en-Nour.

دعين

سفان

Deux rivières traversent une partie du territoire des Telar'ma l'oued Mordj Hariz, qui n'est autre que le Roumel, et qui forme sur une certaine longueur la limite entre les Abd en-Nour et les Telar'ma, et l'oued Seguen, l'un des plus forts, affluents du Roumel, qui est formé par Aïn Seguen, très-belle source, assez abondante pour faire mouvoir une roue hydraulique. Son cours ne tarde pas à être grossi lui-même par les sources de Bir Oulad Hari et de Bir Chadi. La quantité d'eau débitée par ces sources n'a rien de bien surprenant, quand on examine l'immense bassin formé par les plaines à pentes très-douces comprises entre les montagnes de Takouïa, Tassin, Tioulets et Koudiat Bekikia, qui entourent un vaste plateau au centre duquel s'élèvent, comme des îles, le Meziout, le Tadjerout et le Timetlas.

Outre les rivières, il existe un certain nombre de fontaines dont les eaux se perdent peu après leur sortie, et dont le cours, très-restreint, ne leur permet pas d'arriver jusqu'aux rivières qui viennent d'être mentionnées. Les principales fontaines sont :

Aïn Kerma, près du marabout Sidi Mçaoud;

Bir Hachem, près du marabout Ben bou Djorraf;
Aïn Mahraz et Aïn Flous, chez les Djebala.

Sur le versant est du Takouïa, il ne se trouve guère de sources, même du genre de celles qui viennent d'être

énumérées; ce sont des puits fontaines en hiver. Les indigènes tirent de ces puits l'eau nécessaire à leur consommation; ils sont fort nombreux dans la contrée et ils l'étaient bien davantage autrefois, car, en parcourant les plaines, on rencontre, ça et là, de petits mamelons couverts d'auges romaines en pierre, indices certains de puits comblés.

Les principaux puits que l'on rencontre dans la Medjana, nom de la plaine qui existe entre le Takouïa, le Koudiat Mechira et le Tadjerout, sont:

Bir Kerar, chez les Oulad el-Hadj;

Aïn Kahla, chez les Oulad Tamimount;
Aïn el-'Adjaïz, chez les Nezara;

Bir ben Mikri, près d'une grande ruine de ce nom; Bir Mâmer, dans le Chabet el-Akhera: au bas de ce ravin se trouve une ruine dite Assi Feroudj;

Aïn el-Aleg, chez les Oulad Ali;

Bir Chadi, chez les Oulad Kebbaba;

Bir Haïda, chez les Oulad bou Beker.

La partie sud des Telar'ma est presque entièrement dépourvue d'eau.

Montagnes. -Les montagnes qui se trouvent chez les Telar'ma sont le Djebel Takouïa, qui traverse le territoire de la tribu, et dont les points culminants sont au centre, la Mezara el-Begra, visible de tous côtés et facilement reconnaissable à sa forme de volcan éteint; à l'ouest, le Taåssast, et, à l'est, le Brik, tous deux moins élevés que la premiere.

Le Djebel Meziout, le Djebel Tadjerout, au centre;

Le Djebel Fehema, le Djebel Bekikïa, au sud, seul point

où se trouvent quelques broussailles, et d'où les Telar'ma tirent le bois nécessaire à leurs besoins.

Le point culminant du Djebel Fehema, se nomme Nif ben Salem.

A l'est, le Djebel Tioult, près de la limite qui sépare la tribu des Berrania des Telar'ma. Le Djebel Fehema et le Djebel Bekikia font partie de la chaîne du Nif en-Necer, point visible d'une grande partie de la subdivision de Constantine.

Chemins. -Les principaux chemins qui traversent la tribu sont :

Celui qui, partant de Constantine, suit le cours de l'oued Seguen et longe la montagne dite Djebel Meziout; Un autre, allant d'Aïn Seguen à Aïn Mechira;

Enfin, ceux qui servent à mettre en communication les Berrania et les Telar'ma. Quant à ceux qui relient les différentes mechta, il serait trop long de les énumérer.

Ruines. Un grand nombre de ruines parsèment le territoire des Telar'ma, et prouvent d'une manière évidente que ces plaines, aujourd'hui dépourvues d'arbres et de maisons, mais d'une grande fertilité, furent jadis couvertes de villages, sinon de villes.

Il existe aussi, çà et là, des vestiges de postes ou forteresses destinées à garder les principaux passages et à assurer la libre communication des routes.

Les ruines, sur les versants ouest du Takouïa, sont très peu importantes, à l'exception de celles qui se trouvent près de Aïn bou Foula, position d'une certaine valeur et qui, aujourd'hui, serait très propice pour créer un établissement dans des conditions de réussite.

Au pied du Djebel Meziout, se voient les ruines d'un fort rectangulaire à bastions. En suivant la route qui part d'Aïn Seguen et se dirige vers Aïn Mechira, on rencontre un grand nombre de ruines. La première cst Henchir Kebbaba, près du petit ruisseau qui vient de Bir Tadjerout. Ensuite, à Bir Tadjerout même, on voit à l'est de ces puits deux ruines peu importantes. Les principales sont celles qui se trouvent dans la plaine de Medjana.

A l'est de la chaîne interrompue formée par le Djebel Tadjerout et le Koudiat Timtelassin (1), sont différentes ruines dont il ne reste que bien peu de chose; aucune inscription n'est là pour venir en aide aux recherches. Les principales sont Henchir el-Baroud, ainsi nommées, parce que, jadis, les indigènes en tiraient du salpêtre. Il est, du reste, bien difficile de dire le dernier mot sur les ruines qui couvrent le pays, et qu'une exploration suivie, des fouilles et des études spéciales, pourraient seules faire connaître. La principale ruine de la plaine, à l'est, est celle dite Henchir Dakhelania; ce nom lui vient de la position qu'elle occupe à l'entrée d'une gorge. Ce devait être jadis un poste militaire important, lorsque les montagnes étaient couvertes de forêts. Sans remonter si loin, le voyageur qui, du temps de la domination turque, s'aventurait seul dans ces gorges sauvages, courait risque d'y perdre la vie. Ce n'est guère que depuis que nous occupons le pays, qu'on peut les parcourir sans crainte.

Mosquées.

Zaouia.

Les mosquées, ou plutôt les

(1) Timtelas est le nom d'une fraction de la grande famille berbère des

Zenata qui occupait jadis le pays.

quelques koubba que l'on trouve dans le territoire des Telar'ma sont les suivantes :

Koubba de sidi Mçaoud, chez les Mâhreza, près de Aïn-Kerma;

Koubba de sidi Mohammed Salah ben bou Djerad ;

La zaouïa de Méralsa, où est le tombeau de Si Mohammed ben Si Nacer dont il sera question plus loin;

La zaouïa de ben Foula, qui compte quelques élèves.

III.

LÉGENDES.

Parmi les hommes vertueux auxquels la reconnaissance des populations a donné le titre de marabouts, tant à cause de leur piété exemplaire que de leurs bonnes œuvres, le plus vénéré dans la tribu des Telar'ma est, sans contredit, Si Mohammed ben Si Nacer, de la fraction des Nouacer.

Sidi Nacer ben Rehan était un marabout des environs. de Bougie; il a laissé une grande réputation d', sainteté. Son tombeau se voit chez les Beni Hasseïn, près du cap Aoukaz, au fond du golfe de Bougie.

Si Mohammed, son fils, étudia le Koran aux Beni Yala, tribu kabile du cercle de Setif. Il ne tarda pas à se faire connaître comme élu du ciel, dit la légende; car déjà il vivait dans une retraite absolue, ne prenant part à aucun des plaisirs de son âge. Lorsqu'il faisait sa prière, les autres marabouts accouraient, dit-on, à sa voix, de toute la contrée, sous la forme d'oiseaux.

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