Société d'archéologie, sciences et arts de Melun. Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne. Société archéologique de l'arrondissement d'Avesnes (Nord). Académie impériale de Reims. Société française de numismatique et d'archéologie, à Paris. Société impériale de géographie de Vienne (Autriche. Société d'archéologie du département de Seine-et-Marne, à Melun. Comité d'archéologie américaine, à Paris. Société de statistique de Marseille. Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes, à Nice. Société de géographie de Berlin (Prusse). Société historique du Cher, à Bourges. Académie de Stanislas, à Nancy. NOTES HISTORIQUES SUR LES TRIBUS DE LA PROVINCE DE CONSTANTINE (1) Par L. Charles FÉRAUD Interprète de l'armée d'Afrique LES TELAR'MA I Au mois de châban, de l'an 599 de l'hégire (1202-1203 de J.-C.), un marabout de Saguia-el-'Ahmra (Maroc), nommé Ahmed ben Tamimount (2), abandonnant son pays natal, pour un motif dont le souvenir est perdu, vint camper au milieu des plaines, alors incultes, qui aboutissent à Aïn Seguen. (1) Ce nouveau travail, sur les tribus de la province de Constantine, fait suite à celui que j'ai déjà publié, en 1864, dans ce Recueil, sous le titre : Monographie des Oulad Abd en-Nour. Les mœurs, les usages et les coutumes de toutes ces tribus sont, à peu de chose près, les mêmes partout; je ne crois pas nécessaire de répéter ici ce que j'ai dit alors à ce sujet. (2) La notice rédigée par les tolba des Telar'ma fait remonter jusqu'à Mahomet la généalogie de Ahmed ben Tamimount. Il nous semble inutile de reproduire ici cette fastidieuse liste de noms, dont rien ne nous prouve l'authenticité. Ce personnage apportait ses bagages sur une chamelle qui, servit à le faire désigner par ses voisins, qui, toutes les fois qu'ils parlaient du nouveau venu ou des -Ait ایت لغمت membres de sa famille, les appelaient Talr'emt, les gens à la chamelle. Dans la suite des temps, le mot berbère Talr'emt, arabisé en Telar'ma, fut seul employé, et sert encore à désigner le noyau principal formé par les descendants d'Ahmed ben Tamimount. Tous les éléments étrangers, arabes ou berbères, qui se sont ensuite groupés autour d'eux, et dont l'ensemble compose la tribu telle qu'elle est constituée aujourd'hui, ne portent plus d'autre nom que celui de Telar'ma. La population actuelle de cette tribu est de 8,766 habitants, répartis en vingt-deux fractions que nous allons dénommer séparément, afin d'indiquer l'origine de chacune d'elles: 10 Oulad Tamimount, descendants de Ahmed ben Tamimount, le marabout dont il est fait mention plus haut; 20 Oulad Aiça ben Abd Allah, venus des Souama, tribu du Hodna; 30 Oulad Cheikh Rohou, des Oulad Saoula du Sahara; 40 Oulad Mçaoud, des Lekheder Halfaouia et de quelques Rir'a de Setif; 5o Oulad Brahim, des Eulma de Setif; 6o Oulad bel-Kacem ben Amer, des Eulma de Setif; 70 Oulad bou Beker, des Biban et de Behira Touïla; 80 Oulad Abr'our, de l'Aurès; 9o Oulad Nezzar, des Oulad Saoula et des Eulma de Setif; 100 Oulad Mahreza, des Achach de l'Aurès; 11° Nouacer, descendants de Nacer ben Sidi Rehan, marabout enterré près du cap Aoukaz, dans le golfe de Bougie; 120 Oulad Ismaïl, du Djebel Aïad; 13° Oulad el-Hadj Amar, de Bazar, Eulma de Setif; 14° Oulad Amar, de l'Aurès; 150 Oulad Si bel-Kheir, de Tlemsen; 160 Oulad Ali ben bel-Kassem, des Zouaoua; 21° El-Kebbaba, des Oulad bou 'Aoun ; 22o Ez-Zemala, mélange d'individus venus de Msila, de l'Aurès, des Oulad Sellam, etc. Comme on le voit par ce qui précède, le fond de la population se compose de gens descendant des anciens. Berbères chaouïa désignés sous les noms de Zenata et Haouara, au milieu desquels se fondirent les Soleïm, Arabes conquérants. Chacune de ces vingt-deux fractions se subdivise à son tour en plusieurs sous-fractions, et le tout occupe une superficie territoriale d'environ 33,000 hectares. II. La tribu des Telar'ma est située à dix lieues environ au sud-ouest de Constantine. Son territoire est borné : Au nord, par les azels Khedara, Hammam Grous (village |