Enquête sur la dispersion de la langue berbère en Algérie: faite par ordre de M. le gouverneur générale

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Typographie Adolphe Jourdan, 1913 - 163 pages

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Page 63 - ... s'empreindre de toutes les civilisations avec lesquelles il était en contact, est un de ceux qui ont le mieux conservé son caractère primitif et sa nature propre. Nous le retrouvons aujourd'hui tel que les écrivains anciens nous l'ont dépeint; il vit à peu près comme au temps de Jugurtha; et non seulement il n'a pas été modifié au fond par toutes ces populations étrangères qui s'étaient flattées de se l'assimiler, mais il les a submergées et recouvertes comme une épave. Je me...
Page 131 - Il ya plus curieux. A partir de cette même limite, dit Féraud, c'est-à-dire à partir des Babors vers l'est, « le langage change également. On ne parle plus et on ne comprend même pas la langue kabyle proprement dite. La langue usuelle est un arabe corrompu par la prononciation vicieuse de certaines lettres et l'emploi fréquent de locutions » avec lesquelles il faut de l'attention et du temps pour se familiariser. Féraud a fait une petite étude, trop brève, de ce dialecte particulier,...
Page 62 - Il a pu arriver notamment que la persistance de la vieille langue dans quelques contrées où elle dominait librement l'ait maintenue ailleurs. Mais cette raison n'explique pas tout. Si ce peuple a mieux conservé que beaucoup d'autres ses usages et sa langue, ce ne sont pas seulement les circonstances extérieures qui en sont cause, c'est aussi qu'il y était plus disposé par son tempérament et sa nature. On a remarqué chez lui, quand on étudie son histoire, des contradictions singulières,...
Page 147 - II n'est pas possible dans l'état actuel des recherches scientifiques d'indiquer exactement la cause de ce recul, mais il ne semble pas qu'il faille l'attribuer au caractère européen de notre civilisation; c'est bien plutôt devant la civilisation musulmane et arabe que le berbère disparaît.
Page 69 - On en compte quelques-uns à peine dans un long espace de temps et ces sortes d'unions ne sont pas heureuses. En Kabylie, l'autochtone qui choisit 'pour compagne une femme arabe, est méprisé de ses coreligionnaires et le fait analogue se produit en territoire indigène lorsque l'arabe se marie avec une kabyle.
Page 41 - DOUTTE et GAUTIER (1913 : 41) écrivaient : « dans ces deux douars peuplés [...] par des individus venus des pays arabes, la langue parlée, il y a cinquante ans, était exclusivement l'arabe. Actuellement, on y parle presque entièrement le kabyle ». L'ouvrage en question datant de 1913, on peut en déduire que le village Rédjaouna (Belloua) et Sikh Oumeddour parlaient uniquement l'arabe jusqu'aux environs de 1860.
Page 74 - Beni-Rached avaient cessé de parler le berbère, parce qu'ils étaient en contact presque journalier dans les marchés voisins, avec les indigènes arabophones des douars de la plaine. Les premiers sont presque tous producteurs de légumes et de fruits qu'ils vont écouler sur les marchés des Attafs...
Page 137 - La comparaison de ces chiffres tendrait donc à faire croire que les arabophones se multiplient plus vite que les berbérophones, mais il faut tenir compte de l'incertitude des évaluations d'Hanoteau, qui ne disposait pas d'une statistique rigoureuse. On peut en juger...
Page 146 - Dictionnaire français-berbère, dialecte écrit et parlé par les Kabyles de la division d'Alger (par Brosselard). Paris, Impr. roy., LS'I'J, gr. in-8. — Grammar of thé mpongwe language, wilh vocabularies. New- Yt
Page 143 - Nous avons questionné là-dessus nos correspondants avec la plus grande insistance et ils ont appliqué à l'examen de cette situation toute leur attention : le résultat de leurs recherches et de leurs observations a été qu'il y avait là un état stable et qu'une...

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