TOMBEAU DE LA CHRÉTIENNE MAUSOLEE DES ROIS MAURITANIENS DE LA DERNIÈRE DYNASTIE PAR M. BERBRUGGER Inspecteur général des Monuments historiques et des Musées 3 LE TOMBEAU DE LA CHRÉTIENNE (1) PREMIÈRE PARTIE HISTOIRE DU MONUMENT. A son dernier voyage en Algérie, l'Empereur avait remarqué, en traversant la Mitidja, le Tombeau de la chrétienne, qui, vu à cette distance, apparaît comme une sorte de Tumulus d'assez grande dimension. Cependant, si la position excentrique de ce monument et, surtout, l'absence de routes n'en avaient pas rendu l'accès impossible aux voitures, difficile aux cavaliers et même aux piétons (2), S. M. aurait pu reconnaître dès-lors et par elle-même que c'était un véritable édifice, de proportions considérables, que sa haute antiquité, sa destination et son architecture recommandaient, d'ailleurs, à l'attention des hommes d'étude. Car, bien que découronné, depuis longtemps sans doute, de plusieurs de ses assises supérieures et dépouillé de son revête (1) Nous avions donné dans le précèdent numéro de la Revue un fragment de notre Rapport général sur l'exploration du Tombeau de la Chrétienne; d'après les observations qui nous ont été faites et dont nous avons reconnu la justesse, nous nous somme décidé à le publier intégralement aujourd'hui. (2) La route carrossable qui, du bord de la mer, à Beauséjour, va ‘à Sidi-Rachid, dans la plaine, en passant un peu à l'Ouest du Tombeau de la Chrétienne, n'a été commencée qu'au mois de septembre 1865. |