L'Afrique romaine, promenades archeologiques en Algerie et en Tunisie: Avec quatre plans

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Hachette, 1901 - 365 pages
 

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Page 358 - Ce peuple, si mobile en apparence, si changeant, si prompt à s'empreindre de toutes les civilisations avec lesquelles il était en contact, est un de ceux qui ont le mieux conservé son caractère primitif et sa nature propre. Nous le retrouvons aujourd'hui tel que les écrivains anciens nous l'ont dépeint; il vit à peu près comme au temps de Jugurtha; et non seulement il n'a pas été modifié au fond par toutes ces populations étrangères qui s'étaient flattées de se l'assimiler, mais il...
Page iii - ... prendre part : je crois que, si nous savons les interroger, ils auront beaucoup à nous apprendre. J'ai pourtant hésité d'abord à le faire; il me semblait que, pour se permettre d'apprécier l'œuvre des Romains en Afrique, il ne suffisait pas d'avoir jeté un coup d'œil rapide sur les monuments qu'ils y ont laissés, et parcouru le pays pendant quelques semaines. Heureusement l'étude détaillée, que le temps ne m'a pas permis d'accomplir moi-même, d'autres se sont chargés de la faire....
Page 159 - ... la vue et l'agrément du grand air; puis vient un corps de logis, avec de grandes fenêtres cintrées, qui paraissent éclairer une galerie intérieure. Des deux côtés, en dehors de la villa, deux petites maisonnettes, qui se répondent, complètent le logement du maître et des serviteurs. Elles donnent sur des jardins, et, pour l'indiquer, l'artiste a placé par derrière de grands arbres, dont le sommet dépasse les toits; aux deux extrémités commencent des palissades de buis, comme on...
Page 359 - II y avait donc, dans cette race, un mélange de qualités contraires qu'aucune autre n'a réunies au même degré: elle paraissait se livrer et ne se donnait pas entièrement; elle s'accommodait de la façon de vivre des autres, et au fond gardait la sienne; en un mot, elle était peu résistante et très persistante.
Page 324 - ... ne leur prenait qu'une partie de leurs biens, et comme le droit de la guerre lui permettait de prendre tout, et que c'était ainsi qu'agissaient tous les autres peuples, ceux qu'elle ne dépouillait qu'à moitié, au lieu de se plaindre de sa rapacité étaient bien obligés de lui savoir gré de sa modération. Aussi oubliaient-ils assez vite le dommage qu'ils avaient reçu ; quand la blessure s'était fermée, les anciens habitants et les nouveaux s'accoutumaient à vivre ensemble et finissaient...
Page 141 - Nous voyons, par exemple, qu'on a soin de les placer après une courbe du fleuve, ce qui diminue le choc que les murailles du barrage auront à supporter. Comme on Veut dépenser le moins possible, on prend d'ordinaire, pour les construire, les matériaux qu'on a sous la main. Mais avec des cailloux roulés et du ciment, on fait un béton si solide que la pioche a peine à l'entamer. Ces réservoirs, ces barrages existent partout; dans le Hodna, une contrée presque sauvage, on en a retrouvé jusqu'à...
Page 142 - Hodna, une contrée presque sauvage, on en a retrouvé jusqu'à trois, l'un sur l'autre, et dans le nombre il y en a un qui pouvait contenir douze cent mille litres. L'eau ainsi conservée dans de vastes bassins descendait des hautes régions dans la plaine où de petits canaux la conduisaient à travers les champs. La distribution en était faite très exactement et d'après des lois fixes; chaque propriétaire y avait droit à son tour et pendant un certain nombre d'heures, comme on fait encore...
Page 91 - Mais, quelques jours après, il est obligé de changer de langage : « Nous nous flattions, dit-il, cher frère, d'avoir passé les premiers dans le défilé de Kanga : erreur! Au beau milieu, gravée sur le roc, nous avons découvert une inscription parfaitement conservée, qui nous apprend que, sous Antonin le Pieux, la sixième légion romaine avait fait la route à laquelle nous travaillons seize cent cinquante ans après. Nous sommes restés sots1.
Page 358 - Romains ont été les maîtres, une grande partie du pays est devenue tout à fait romaine. Mais voici ce qui est plus extraordinaire : sous toutes ces transformations, l'esprit national s'était conservé. Ce peuple, si mobile en apparence, si changeant, si prompt à s'empreindre de toutes les civilisations avec lesquelles il était en contact, est un de ceux qui ont le mieux conservé son caractère primitif et sa nature propre.
Page 309 - Avit. Si Dracontius est moins correct, il a par moments plus d'éclat et un sentiment plus vif des beautés de la nature. Il a su mieux décrire qu'eux la vie nouvelle qui circule dans le monde naissant, la terre qui devient féconde et se couvre d'herbes, les forêts « vêtues de leur chevelure de feuilles et habitées par des nids...

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