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CONCLUSION

Arrivés au terme de cette étude, il faut nous efforcer de conclure.

Nous devons, en ce qui concerne l'évolution des nomades algériens, nous garder de deux écueils :

1o Il ne faut pas déclarer toute transformation impossible, et prétendre qu'aucune amélioration ne peut être apportée aux conditions d'existence de ces populations. Alors même que, dans l'espace d'une ou deux générations, aucun changement ne se laisserait apercevoir, on ne devrait pas se hâter d'en conclure qu'il ne s'en produira pas à l'avenir. En pareille matière, c'est bien peu de chose qu'un demi-siècle; l'évolution sera d'ailleurs d'autant plus durable qu'elle n'aura pas été trop brusque, ni imposée du dehors, mais librement acceptée et découlant naturellement des transformations mêmes subies par le milieu. Selon un mot de Waldeck-Rousseau, il faut amener les indigènes à évoluer non pas dans notre civilisation, mais dans la leur.

Au reste, dès à présent cette évolution se dessine; elle est plus ou moins accentuée suivant que la région s'y prête plus ou moins bien, suivant que les populations y sont plus ou moins préparées, suivant que le contact avec les Européens est plus ou moins fréquent et il faut ajouter que, suivant le tempérament même des officiers qui ont rédigé les rapports, les appréciations sur l'importance et l'étendue de cette évolution diffèrent. Mais on ne peut nier son existence.

2o Il ne faut pas s'imaginer cependant qu'une transformation radicale soit possible, et qu'on puisse jamais, par exemple, faire de tous les nomades des sédentaires, ni de tous les pasteurs des agriculteurs. Nous avons bien pu remédier à l'insécurité et mettre fin à l'état de guerre ; mais nous ne pouvons changer

complètement les conditions géographiques, ni augmenter la tranché d'eau que reçoit la région des steppes. Nous avons donc pu réduire le nomadisme dans la mesure où il résultat de facteurs politiques, mais non lorsqu'il était la conséquence de conditions climatiques.

Parmi les modifications que nous avons constatées, quelquesunes sont fort importantes tendance à réduire les migrations, décadence de l'élevage du chameau, progrès de celui du bœuf, progrès des cultures, tendance à bâtir des maisons, progrès du luxe, progrès de l'individualisme dans la famille, affranchissement de la famille et du douar vis-à-vis de la tribu. Mais le vrai problème demeure l'équilibre à établir entre l'élevage et l'agriculture, et la conciliation des intérêts de la forêt avec ceux de l'industrie pastorale. Au fond, l'élevage du mouton demeure la vraie richesse. Il y a tout lieu de croire qu'on peut arriver à augmenter les ressources hydrauliques des steppes, à mieux utiliser les pâturages, à produire la viande et la laine dans de meilleures conditions, à accroître notablement le chiffre du troupeau ovin.

En somme, il faut faire la part des forêts, la part des cultures, la part des pasteurs. L'intérêt de la forêt doit toujours passer avant tout autre. L'agriculture doit être préférée à l'élevage toutes les fois qu'elle est possible. Mais il ne faut pas ruiner l'industrie pastorale pour essayer de reboiser des régions qui n'en sont pas susceptibles, ni condamner des millions de moutons à périr pour récolter quelques boisseaux de blé.

ANNEXES ET PIÈCES JUSTIFICATIVES

ANNEXES ET PIÈCES JUSTIFICATIVES

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Terres et cheptel de la tribu des
Achèche...

Type de demande d'achaba.......
Statistique des chameaux, bœufs,
moutons et chèvres des diverses
circonscriptions du territoire mi-
litaire (1900-1905).....

Circulaire du Gouverneur général
du 25 février 1904......

Rapport sur l'élevage du mouton, les
ressources en eau et en pâturages
dans le cercle de Boghar.......
Renseignements sur les résultats

qu'ont pu donner, au point de vue
de l'utilisation des pâturages,
l'aménagement des points d'eau
sur le territoire du poste du Krei-
der......

Rapport sur la construction de han-
gars-abris pour les moutons dans
le cercle de Khenchela............

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- Tableau des alliances contractées par
les Larbà dans le Tell.... . . . . . .

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