ET HISTORIQUES

SUR

L'ALGÉRIE

ET LES COLONIES FRANÇAISES

PAR

PAUL GAFFAREL

PROFESSEUR A LA FACULTÉ DES LETTRES DE DIJON

INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES, RÉSUMÉS, DOCUMENTS ET EXTRAITS,

CARTES ET ILLUSTRATIONS

PARIS

GARNIER FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS

6, RUE DES SAINTS-PÈRES, 6

INTRODUCTION

On a, dans ces dernières années, publié un grand nombre d'ouvrages sur les colonies françaises. Il ne nous appartient d'en faire ni l'éloge ni la critique, car nous ne voulons ni ne pouvons être juge et partie dans notre propre cause: nous avons cherché, dans le présent travail, non seulement à donner à nos lecteurs des notions précises sur nos Frances d'outre-mer, mais encore à leur inspirer le désir de les mieux connaître en extrayant certains passages de livres rares ou inconnus, en publiant quelques documents oubliés ou quelques actes officiels perdus dans l'entassement des réglements et ordonnances qui régissent la matière.

De là deux parts dans ce volume; l'une, qui nous est personnelle, indication des principales sources bibliographiques, et résumés, aussi succincts que

possible, de l'histoire, de la géographie physique, des productions naturelles et des divisions administratives de chacun de nos établissements. En second lieu des extraits et documents que nous avons cherché à rendre variés et intéressants.

Nous prierons en outre nos lecteurs de vouloir bien remarquer que nous n'avons adopté, pour l'étude de nos colonies, ni l'ordre chronologique, ni l'ordre géographique. Nous les avons divisées en trois groupes distincts; 1° Colonies proprement dites; 2° Possessions; 3° Pays de protectorat. Nous croyons que cette division n'est pas arbitraire, et que, si elle entrait dans le domaine des idées courantes, elle nous éviterait des fautes et des déceptions.

Il y a en effet une différence essentielle entre la colonie et la possession. Dans la colonie proprement dite, la métropole ne compte que sur ses nationaux pour la production, le commerce, l'administration. S'il y a des indigènes, ils sont ou refoulés ou assimilés. Dans la possession, au contraire, les nationaux sont peu nombreux et la métropole doit compter surtout sur les indigènes pour la production des matières premières, la consommation des objets manufacturés, le commerce et même l'administration et la défense du territoire. La colonie est en général un pays tempéré où l'Européen retrouve les