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temalico, con un parallelo de las lenguas metropolitanas de los regnos kiche, cakchiquel y tzutuhil, etc. Compuesto por el P. F. Ildefonso Joseph Flores, etc. Guatemala, por Sebastian Arevalo,1753. - Une lettre écrite par moi à M.Squiera fait connaître cet ouvrage, signalé depuis par M. N. Trübner dans sa Bibliotheca Glottica.

1. Arte breve de la lengua pokomchi de la provincia de la VeraPaz, compuesto y ordenado por el venerable padre fray Dionysio de Çuniga, etc. (de l'ordre de Saint-Dominique), traducido en la lengua pokomam de Amatitlan por el padre fray Pedro de Moran. Le même volume comprend: Bocabulario de solo los nombres de la lengua pokomam. (Il est malheureusement incomplet et ne va que jusqu'à la lettre N inclusivement). Divers sermons et panégyriques en langue pokomame avec des notes philologiques trèsimportantes pour l'intelligence de la langue.- Vocabulario de los nombres que comiençan en romance (latin-pokomam), en lengua pokomam de Amatitlan. Ce dernier est complet, et l'ensemble de ce beau manuscrit, renfermant un grand nombre d'exemples et d'explications, est le plus beau monument des langues pokomame et pokomchi que je connaisse. Il est d'environ 300 feuillets grand in-4°. (Collection Brasseur de Bourbourg.)

2. Confessionario y doctrina en lengua de Taltic (pokomchi et espagnol). Quelques petits feuillets in-48, moderne. (Même collection.)

3. Vocabulario y doctrina en las lenguas Ixil (dialecte éloigné dù maya des montagnes de Nebah) y Cakchi de Cobau (dialecte pokomchi), y de San Miguel Chicah (dialecte quiché). Petit manuscrit d'une douzaine de feuillets, très-incomplet. (Même collection.)

LANGUES DE CHIAPAS.

4. Rudimentos grammaticales, u oservaciones cu el idioma ztoztil (zotzil). Petit manuscrit de 28 pages in-4°. (Même collection.)

5. Arte breve de la lengua tzoque (zoqui, choque, etc.), conforme se habla en Tecpatlan, el cual se divide en dos partes, la primera

contiene 4 partes de la oracion, declinables, nombre, pronombre, verbo y participio. Ce manuscrit se compose de 62 pages petit in-4°. Le premier feuillet manque. Il commence par une introduction à certaines difficultés et règles de la langue, d'environ 12 pages. Vient ensuite la Doctrine en langue tzoque d'environ 20 pages, et le reste, commençant avec le titre susdit, comprend la grammaire. Il appartient comme les précédents à ma collection.

AUTRES LANGUES AMÉRICAINES.

M. Aubin signale encore dans son catalogue: Doctrina y platicas en lengua opata, por el P. Manuel Aguirre, 2 vol. Mexico, 1765.

Tel est le tableau des documents sur les langues indigènes de l'Amérique à nous connu et qui n'ont encore été signalés jusqu'à présent dans aucun ouvrage spécial. Il ne peut être inutile à ceux qui possèdent déjà le magnifique travail du Dr Hermann Ludewig, édité par M. Trübner.

L'ABBÉ BRASSEUR DE BOURBOURG.

CRITIQUE LITTÉRAIRE ET POLÉMIQUE.

La question de l'universalité du Déluge.

A M. le Directeur de la Revue Orientale et Américaine.

Monsieur,

Une lettre de M. Schoebel, insérée dans votre dernier numéro, m'a porté à étudier de nouveau son intéressante hypothèse sur l'universalité du déluge. Partageant son respect pour la Bible et persuadé qu'elle contient en germe les traditions les plus authentiques sur les premiers dé

veloppements du genre humain, je m'attache comme lui à y chercher la solution de tous les grands problèmes. Celui du déluge est de ce nombre; et l'existence permanente d'une portion de l'humanité qui aurait survécu au cataclysme semblerait, au premier coup d'œil, aplanir de graves difficultés dans le domaine de l'ethnographie et de l'histoire.

Toutefois, la vérité avant tout. Examinons si nous sommes dans le vrai en signalant dans le texte biblique une restriction possible du déluge. M. Schoebel remarque avec raison la différence virtuelle qui existe entre les mots hébreux arels,, terre en général, et adama, xov, sol, région. Il nous montre le premier de ces mots employé au début de la Genèse : « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre (arets); » et le second au ch. VI, verset 7, dans l'annonce du châtiment, où Dieu dit : « Je veux exterminer l'homme que j'ai créé de dessus le sol (adama). » Jusque-là le raisonnement est juste, mais il est encore incomplet; son complément tout naturel devrait se trouver dans le récit même du déluge. Or que trouvons-nous au chapitre VII (vers. 17 à 24) où se développe cet imposant tableau? Le mot terra y est répété dix fois d'après la traduction de la Vulgate, et, dans le texte hébreu, facile à consulter, ce mot est exprimé sept à huit fois par ares, deux fois seulement par adama. Citons les versets principaux :

Verset 17. Le déluge fondit sur la terre (arets) pendant quarante jours, et les eaux crûrent et soulevèrent l'arche, et elle fut élevée au-dessus de la terre (arels).

18. Et les eaux se renforcèrent et s'accrurent sur la terre (arets), et l'arche flottait sur la surface des eaux....

21. Et toute chair qui se mouvait sur la terre (arets) expira, tant des oiseaux que du bétail, des animaux sauvages et des reptiles qui rampent sur la terre (arets), et tous les hommes.

22. Tout ce qui était sur le sol (adama) et qui avait le souffle de yie dans ses narines, mourut.

23. Ainsi tout ce qui subsistait sur le sol (adama) fut exterminé, depuis les hommes jusqu'aux bêtes, jusqu'aux reptiles et aux oiseaux des cieux. Tous furent exterminés de dessus la terre (arets). Il ne resta que Noé et ce qui était avec lui dans l'arche.

24. Et les eaux couvrirent la terre (arels) pendant cent cinquante jours.

Ne voyons-nous pas les deux mots employés en mesure inégale, et le terme d'universalité dominer de beaucoup le terme restreint ? Si l'historien sacré avait eu la moindre pensée de circonscrire l'invasion du déluge à la région habitée par les Séthites ou Adamites, postérité légitime d'Adam, à l'exclusion des Caïnites, sa postérité réprouvée, quoi de plus naturel et de plus facile que d'employer le terme adama, sinon partout, du moins dans les phrases principales ? Il ne l'a pas fait, comme le texte le prouve; donc il me paraît évident qu'il n'avait pas l'intention de le faire, et que, d'après ses souvenirs inspirés, le déluge fut universel.

L'antique tradition du déluge, quoique oubliée peut-être par les nègres d'Afrique, se retrouve d'ailleurs, M. Schoebel le sait, chez les peuples des races les plus diverses, les Hébreux, les Indiens, les Égyptiens, les Grecs, les Chinois, les Mexicains. Partout survit aussi l'idée de migration, qui nous reporte vers un centre unique, et l'idée de déchéance, qui atteste une origine céleste. A mesure que le réseau s'étend, les liens primitifs se relâchent, les lumières innées s'obscurcissent; les rigueurs d'une nature inculte et rebelle, les climats extrêmes, les passions déchaînées, altèrent le type physique et moral, si parfait dans son origine, dont l'homme, par un secret instinct, cherche toujours à ressaisir l'idéal. C'est ainsi que semble s'expliquer, à travers la succession des siècles, la formation de tant de peuples de figures, de couleurs, de complexions variées, mais pas entièrement tranchées; altérations produites sous de fortes influences dont notre civilisation moderne ne saurait renouveler les effets, et qui ont dû être beaucoup plus rapides que ne le serait leur redressement 1. Toutefois, les études historiques, en sanctionnant les noms des patriarches 2, nous ouvrent sous ce point de vue de lointains horizons; un long espace de temps a été nécessaire pour produire le rayonnement immense du genre humain parti d'un même centre; et la question fondamentale, bien plus importante à mes yeux que les variétés de traits ou de croyances des Caïnites et des Noachites,

1 Voir entre autres sur cette question: Histoire des races humaines, par M. de Salles. Paris, 1849; Unité de l'espèce humaine, par M. Hegewald. Dijon, 1858.

Ces noms des petits-fils de Noé, Assur, Lud, Aram, Chus, Misraïm, Phut. Madaï, Javan, se retrouvent sur tous les anciens mouuments de l'Assyrie, de l'Égypte, de l'Inde et de la Perse.

des Sémites et des Aryas, est la date probable du déluge, que les calculs généralement adoptés ont tant rapproché de notre ère, et qu'une érudition patiente et consciencieuse, comme celle de M. Schoebel, pourrait peut-être préciser, d'après les textes bibliques mêmes, d'une manière plus conforme aux inductions de l'histoire.

F. G. EICHHOFF,

correspondant de l'Institut.

De la création des races humaines.

(RÉPONSE A LA RÉPONSE DE M. SCHOEBEL.)

Dans sa réplique insérée au no précédent de la Revue Orientale et Américaine, M. Schoebel nous reproche d'avoir dédaigné de recourir aux textes bibliques. Nous avons, en effet, évité toute discussion de textes, non par mépris pour un livre que tout chrétien doit vénérer comme le premier fondement de sa religion, mais par crainte d'engager la discussion sur un point où notre science est bien peu de chose, nous le reconnaissons, comparée à celle de notre adversaire. Qu'il nous suffise donc de dire que quelques savants orientalistes inclinent à donner au mot adama un sens plus large que M. Schobel, et entendent par la terre ferme, par opposition à arets, le globe entier.

Les traditions concernant le déluge sont, nous assure M. Schobel, inconnues de tous les peuples tartares et nègres. N'oublions pas cependant, que l'on a retrouvé, chez les noirs de Guinée, le souvenir de la grande et fertile terre de Kassipi, engloutie par les flots, à cause des crimes de ses habitants. Enfin la notion de la tour de Babel, qui, comme on le sait, ne fut que de peu postérieure au déluge, se conserve aujourd'hui encore parmi plusieurs tribus de l'Afrique occidentale.

C'est que le cataclysme diluvien, malgré son importance, a dû être oublié assez vite par les peuples, retombés dans l'état sauvage. Au contraire, on en retrouve la mémoire partout où la civilisation s'est maintenue, en Égypte, en Chine, dans l'Inde et la Grèce, et même au Mexique, et ce ne serait pas là un des moindres arguments en faveur de la haute

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