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Zeitschrift der Deutschen morgenländischen Gesellschaft. Leipzig, 1859, vol. XIII; nos 1 et 2.

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Ueber Inhalt und Verfasser der arabischen Encyclopedie J Light usläng Ländl ya, d. i. die Abhandlungen der aufrichtigen Brüder und treuen Freunde. Von Pr. G. Flügel. - Proben syrischer Poësie aus Jacob von Sarug. Von Dr Pius Zingerle.-Ueber die formosanische Sprache. Von H. C. von der Gabelentz. Die Sæge von Koenig Hariskandra. Von Dr Fr. Rückert. Ueber den Kalender der Araber vor Mohammad. Von Dr A. Sprenger.-Auszüge aus Nesri's Geschichte des osmanischen Hauses. Von Dr Th. Nældeke. Mittheilungen zur Handschriftenkunde. Handschriften aus E. Quatremère. Von Prof. E. Rædiger.

SITZUNGSBERICHTE DER K. AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN. Wien, 1858 (tom. XXVIII et XXIX); in-8°.

XXVIII. Pfizmaier. Die Feldherren des Reiches Tschao.

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- Id. Berichtigung des Namens einer alten chinesischen Waffe. Id. Das Leben des Prinzen Wu-ki von Wei. XXIX. Pfizmaier. Ueber den Berg Hoei-ki. Id. Ein Gedicht des chinesischen Gegenkaisers.

Der Landesherr von Scháng.

- Id.

DENKSCHRIFTEN DER K. AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN. Wien, 1859 (tom. IX); in-4°.

Hammer-Purgstall. Fortsetzung der Auszüge aus encyklopaedischen Werken der Araber, Perser and Türken.-Pfizmaier. Geschichte des Hauses Tchao. Miklosich. Die Bildung der Nomina im Altslove

nischen.

Annaler for NORDISK OLDKYNDIGHed og Historie. Kjobenhavn, 1857;

un vol. in-8°.

Mehren. De Islamitiske folks geographiske kundskaber.

BIRGIS-BARIS (Aigle de Paris, journal arabe paraissant tous les

14 jours.

Insinuer parmi les Arabes, en les initiant aux événements et par suite aux mœurs de l'Europe, le désir et les moyens de nous connaître et de nous apprécier; leur donner, par l'exposé de quelques faits scientifiques applicables aux usages de la vie, une idée de l'esprit d'investigation et des découvertes de notre siècle, et, de la sorte, exciter en eux ne fût-ce qu'une velléité d'émulation, ce qui déjà serait un progrès; leur faire estimer avec le journal l'idée qui l'a fondé par une rédaction consciencieuse capable d'éveiller en eux le sentiment qu'ils perdent de jour en jour de leur langue nationale; leur faire aimer cette langue en leur montrant jusqu'à quel point des étrangers la cultivent, et avec quelle dignité ils en font usage; puis, tout en leur prouvant qu'on a en vue leur utilité intellectuelle, leur faire voir qu'on ne néglige pas leur utilité positive, en leur fournissant tous les documents commerciaux susceptibles de contribuer à leur bien-être et d'influencer avantageusement sur leurs spéculations; prendre à tâche, en un mot, de rapprocher insensiblement l'Orient de l'Occident, en diminuant peu à peu les préjugés qui aveuglent les musulmans sur notre compte; faire ainsi, nous civilisés et chrétiens que nous sommes, les premiers pas dans la voie de l'alliance à venir; leur prouver avec délicatesse que nous avons à cœur leur progrès et leur bien; leur laisser juger par eux-mêmes qui d'eux ou de nous est le plus avancé dans les efforts pour atteindre au but providentiel de l'humanité; leur tendre enfin loyalement la main dès qu'ils sentiront faillir un peu à notre égard leur défiance séculaire et traditionnelle : voilà, dans la pensée de l'homme de bien qui l'a fondé, le programme et les résultats futurs de ce journal arabe destiné à propager par tout l'Orient, avec l'influence française, les idées libérales de la civilisation chrétienne. L'Aigle de Paris, rédigé par le chéikh Rochaïd-Dahdah, ancien secrétaire des émirs-bachirs du mont Liban, et par Sidi Soleïman al-Haraïri, notaire arabe et ancien secrétaire du consulat général de France à Tunis, est la première publication arabe de l'Association de

1 Prix de l'année (21 numéros), 23 fr., franc de port. On s'abonne, à Paris, chez Challamel aîné, libraire-commissionnaire, 30, rue des Boulangers.

Saint-Louis, imaginée et tentée en 1847 et définitivement fondée en 1857 par M. l'abbé Bourgade, aumônier de la chapelle impériale de Saint-Louis, à Carthage. Progrès intellectuel, moral et matériel du monde musulman, tel est le but de cette Association. Dire que cette œuvre jeune, mais pleine d'avenir, si elle est bien comprise et encouragée, compte déjà parmi ses adhérents plusieurs hauts personnages, c'est réjouir le cœur et aiguillonner l'émulation de la charité de tous ceux qui aiment d'amour évangélique les peuples déshérités jusqu'à ce jour des bienfaits du christianisme; c'est prouver encore une fois que sur cette terre bénie de France toute idée généreuse est fécondée.

NONCE ROCCA.

CHRONIQUE LITTÉRAIRE.

Je ne la lirai pas, votre Chroniqùe littéraire, dira sans doute plus d'un lecteur médiocrement alléché par un titre qui sent un peu la Bibliographie. Une Chronique littéraire ! Mais quelle idée vous a pris d'insérer de pareils soporifiques dans votre Revue? Vous ne savez donc pas combien c'est ennuyeux, fatigant, illisible? Seriez-vous donc, par hasard, encore assez ingénu pour croire que tout le monde est de la force de ces amateurs de bouquins poudreux et d'éditions princeps qui trouvent leurs délices dans la lecture des catalogues de libraires? Je m'en aperçois bien, vous allez me faire une nomenclature de tous les livres qui vous seront tombés sous la main; dans ce cas, permettez-moi, je vous prie, de ne vous lire qu'avec le pouce et de chercher ailleurs quelque lecture un peu plus attrayante.

Si vous êtes si exigeant avant que j'aie commencé, je ne vais plus savoir que dire. Accordez-moi de grâce un peu d'indulgence, je tâcherai de vous ennuyer le moins possible. Tenez, je vais vous parler de....

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D'une dissertation sur le sarcophage d'un nouvel Echmouna

zar, roi de Sidon, j'en étais sûr, dans laquelle on prouve que l'on s'était jusqu'à présent mépris sur la véritable orthographe du nom du propriétaire dans la carrière duquel on a trouvé le granite noir qui a servi à construire le susdit sarcophage. C'est au moins un livre in-quarto de 600 pages compactes avec des notes, des index et un commentaire perpétuel rempli des plus savantes citations. De grâce, épargnez-moi ces quolibets; soyez-en sûr, on ne s'occupe plus aujourd'hui dans l'érudition de ces vaines recherches qui plaçaient jadis sur les piédestaux les savants en us et les docteurs en Sorbonne. Actuellement, avant de se mettre à écrire un livre du moins hier un savant persistait à me l'affirmer —, on se pose la très-louable question : « A quoi servira-t-il? » et c'est seulement après s'être fait de sang-froid et sans rire une réponse à cette question qu'on se met à l'œuvre.

S'il en est ainsi, je vous écoute. De quels sujets intéressants traitent donc les livres dont vous voulez nous entretenir ?

D'une foule de choses toutes également curieuses, mais à des points de vue différents. Tenez, le premier parle de l'amour. De l'amour?

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Oui, de l'amour; je savais bien que cela vous intéresserait, vous qui avez l'air de n'y point toucher. L'amour est du domaine de cette Revue. Car l'Orient, c'est la patrie de l'amour, le berceau de ses plus fortes et de ses plus énervantes émotions, l'antichambre du paradis de Mahomet; l'Amérique, c'est un continent tout d'avenir, où l'amour vieilli dans les sociétés caduques de la vieille Europe, doit reconquérir sa verdeur et sa jeunesse. C'est à ces titres que la Revue orientale et américaine doit, elle aussi, appeler l'attention de ses lecteurs sur le livre de M. Michelet, afin de ne pas rester seule muette dans ce concert général de la littérature et de la poésie. Mais elle se bornera à une simple citation, un article étendu sur l'Amour1 ayant été inséré dans ce numéro.

▲ L'Amour, par J. Michelet, 4° édition. Paris (Hachette et Cie, éditeurs), 1859; in-12 de xuv+416 p.

De tous les littérateurs de notre époque, M. Renan est peut-être celui que l'on admire et que l'on déchire le plus. A peine publiet-il un nouvel ouvrage, qu'immédiatement deux camps se forment pour l'attaquer ou le défendre. Dans l'un on crie merveille, dans l'autre on crie anathème, et ces rumeurs ne se calment plus qu'à l'apparition d'un nouveau livre du même auteur.

Parmi les critiques orthodoxes de M. Renan, il faut citer surtout M. Hello, auteur d'une notice intitulée: M. Renan, l'Allemagne et l'athéisme au dix-neuvième siècle 1. « La doctrine que je vais combattre, dit-il dans sa préface, nous adresse la parole au nom de quatre puissances: la religion, la société, la science et l'art. Je vais la montrer telle qu'elle est. Elle contient quatre choses négation de la religion, négation de la société, négation de la science et négation de l'art; en d'autres termes, athéisme et barbarie. » C'est, comme on le voit, une attaque à boulet rouge que celle de M. Hello; mais du moins elle est de bon goût et n'empêche pas l'auteur d'admirer le style de M. Renan, qu'il qualifie pour cela du titre de « le plus illustre des représentants actuels de l'athéisme français ».

La place nous manque pour discuter les thèses philosophiques et religieuses combattues dans la brochure en question. Nous nous bornerons à citer le passage suivant de cette brochure que M. Hello donne comme le Credo des doctrines de M. Renan :

« Je crois en Dieu, je l'adore, mais il n'existe pas. Je crois en l'humanité, je l'adore; mais l'humanité est une folle qui ronge un os de mort pour essayer de s'en nourrir. Son pain quotidien, son pain nécessaire, c'est le néant, c'est l'erreur. Je crois en l'âme humaine, je l'adore; mais la notion de l'âme m'échappe comme celle de Dieu. J'adore le bien; mais peut-être le mal, représenté par Satan, a-t-il autant de droit que lui à mon adoration. Je veux sortir de moi-même, m'anéantir, vivre dans un autre que moi,

1 M. Renan, l'Allemagne et l'athéisme au dix-neuvième siècle, par Ernest Hello. Paris, Douniol, éditeur; un vol. in-8° de 174 p.

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