comme il a cru le voir dans Strabon, un cap Métagonite
(1) Ptolémée (IV, 1, Mauritanie Tingitane) :
... Ρυσσαδειρον. . ..... Μεταγώνιτης ἀκρον.. ιε' Μολοχαθ ποταμου εκθ. Εδ' Μαλουα ποταμου εκ5. ια γ'
Κατέχουσι δε της Επαρχίας τα μεν προς τῳ πορθμό Μεταγωνιται, ταδε προς τῳ 1βερικῳ πελαγει Σοκοσσιοι και ὑπ' αὐ τους Οὐερουεις και ύπο μεν την Μεταγωνιτην χώραν Μασικές.
Russadir....... .... 10°00' 34°45'
λδ β ́γι' Le cap Métagonite. 10303 34°55'
Embre fl. Molochath. 10°45' 34°45' Embre duf. Maloua. 11 20 34°50'
Ceux qui habitent la partie de la province qui est voisine du détroit sont les Métagonites, et ceux qui en habitent la partie voisine de lá mer Ibérique sont les Socossiens; au-dessous d'eux les Oueroues, et au-dessous du canton Métagonite, les Masikes.
Revue africaine, 30° année. No 180 (NOVEMBRE 1886).
LETTRE TRENTE-HUIT (du samedy vingt-huitième Septembre) De Gigery, l'on nous indique
Que quatre cens Mores d'Afrique Faizans un merveilleux éfort
Pour ataquer un petit fort
Que trente Francois défendirent ; Vingt d'iceux Francois ils occirent, Dont fut, par un funeste échet Le sieur chevalier du Tronchet (1) Commandant dans ladite place, Et dont on plaint fort la disgrace, Car, pour ses bonnes qualitez On l'honorait de tous cotez C'étoit un guerrier plein de zèle, A son prince toujours fidelle. Il fut en tout temps, en tout lieu Grand ennemy de ceux de Dieu. Ce n'étoit que feu, que courage. Toutefois, il était fort sage, Sincère, conscientieux
Et toujours dévot et pieux. D'un mousquet le boulet barbare Nous enleva cet homme rare. Mais, après un si triste sort, On vangea hautement sa mort. Car le brave et hardy Gadagne
Se métant soudain en campagne
(1) Du régiment de Picardie.
Les susdits Mores atrapa
De ses gens les enveloppa,
Et l'on tient pour choses certaines
Qu'il en tua vingt-deux douzaines.
LETTRE QUARANTE-QUATRIÈME (du samedy vingt-huitième Novembre)
Depuis que les troupes du Roy Ont pour exalter notre foy, Et faire à Mahomet la nique Plante le piquet en Afrique, Les Mores embrelicoquez Et démezurément piquez
De voir les Francois sur leur terre Font contr'eux maint dessein de guerrc.
Ils sont fougueux, ils sont mutins, Ils ataquent forts et fortins, Postes avancés et redoutes, Mais toujours fuites et déroutes, Épouvantes, blessures, morts,
Sont les fruits de leurs vains efforts. Quand ils s'avancent par secousses, Nos gens sont soudain à leurs trousses. Ils assaillent; on les combat,
Et bien souvent on les abat.
Et cèdent soudain à l'orage; Ils ont toutefois du courage, Ils sont vigoureux et hardys Mais plus avisez qu'étourdis. Nos soldats reçoivent des playes De leurs dards et de leurs zagayes; Et non seulement les soldats Mais des gens montés sur dadas; Et Monseigneur de Beaufort, même Doué d'une vaillance extrême, Fut l'autre jour blessé, dit-on (1), D'un pistolet ou mousqueton,
(1) Il fut blessé à la jambe, lors du combat qu'engagèrent les Turcs dans la matinée du 5 octobre.
Mais sans nul péril de sa vie. C'est ce qu'on dit de Gigery Et, certes, je suis bien marry De n'en scavoir pas davantage
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LETTRE QUARANTE-CINQUIÈME (du samedy quinzième Novembre)
Parlons de Gigery d'Afrique, Sujet martial et bellique, Le grand chapitre maintenant Tant du Midy que du Ponant; Je devrois, toutefois, m'en taire; Car il court un extr'ordinaire Qui fait tout du long mention De ce que notre nation, Pleine d'une audace guerrière, A fait dans l'ataque dernière Des Turcs et des Mahometans Contre nos braves combatans, Dont cinq-cens, par un trait habile, En ont défait plus de neuf mille, Desquels sept cens furent percez, Les autres blessez ou chassez. Bref, dans des ardeurs nonpareilles, Les notres firent des merveilles. Monseigneur le duc de Beaufort, Que Dieu garde d'un mauvais sort, Agit avec tant de courage Qu'il ne se peut pas davantage, Gadagne, un de nos bons guerriers, Y mérita mille lauriers. Monsieur le comte de Vivonne (1) Qui d'aucun danger ne s'étonne, Y fit paraître, avec vigueur, Sa conduite et son noble cœur.
(1) M. de Castellan, dans son rapport, en fait le même éloge.
N'ayant aucune connaissance Des autres qui par leur vaillance Rendirent tous, a qui mieux mieux Notre party victorieux,
Si je ne remplis mon histoire, De ce qu'on doit à leur mémoire; On ne sçait pas tout de si loin; Et, quelques puisse etre mon soin, Je ne puis, en mon art d'écrire, Dire que ce que j'entens dire. Mais, entre tant de gens-de-bien, Dont on m'a dit tres-bien du bien, On raconte d'un galant homme,
(C'est M. de Roux qu'il se nomme) (1), Qui commandait dans une tour Qu'on assaillit avant le jour Et (comme la plus avancée) Toute preste d'etre forcée. Déjà le chef ou gouverneur Etait mort en homme d'honneur (2); Les ennemis etoient dix mille
Qui, pleins d'une fureur hostile, Faizoient du feu terriblement Qui cauzoit un grand détriment.
Deja mesme un de leurs plus braves, Dont l'haleine sentoit les raves,
Avoit blessé ledit de Roux
D'un coup de sabre, ou de deux coups, Lorsqu'avec une pertuizane
Il pertuiza ce grand marane, Qui tomba roide mort, à bas, Dont les Turcs crièrent: Hélas! Puis il renversa leurs échelles Et fit des actions si belles
(1) Lieutenant au régiment de Normandie; prit le commandement de la tour, après la mort de M. de Cadillan, et la défendit énergiquement.
(2) M. de Cadillan, capitaine au régiment de Normandie, tué d'un coup de mousquet à la défense de la tour, le 5 octobre.
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