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ingénieur, M. Chabrier (1), que dans le Sahara on pouvait faire des chemins de fer sans études préalables et en posant les rails devant soi.

Nous renvoyons aux exposés techniques insérés dans le « Génie civil. »

Nous n'ajouterons qu'un mot : Nous avons en Algérie un nombre considérable de détenus, disciplinaires, condamnés militaires qui se prélassent dans d'excellents casernements situés dans nos villes du littoral. Ces immeubles qu'ils occupent pourraient recevoir des affectations plus utiles aux intérêts de l'Algérie et plus en rapport avec cette situation sous un climat salubre et au milieu de nos colons. Quant aux détenus, ils ne font rien ou sont employés à des travaux que la maind'œuvre civile pourrait effectuer. Ils coûtent 'cher à l'État et aux contribuables qui les nourrissent sans profit pour le bien public. Ne seraient-ils pas mieux à leur place campés dans le Sahara et organisés en chantiers pour la construction économique et permanente de nos lignes stratégiques? Ils n'auraient là ni l'envie, ni les moyens de s'échapper et quelques wagons cellulaires auraient vite raison des incorrigibles. Leur garde assurée par les moyens ordinaires serait (comme euxmêmes) toujours convenablement ravitaillée; elle serait relevée facilement de sa mission pénible grâce à la voie ferrée. Les philanthropes à outrance ne seraient même pas en droit de protester contre l'emploi militaire de ces hommes à la disposition absolue du département de la guerre.

Enfin, pour que ces constructions de lignes sahariennes marchent toujours sans difficulté, on devrait avoir prévu, dans les cadres de l'armée coloniale, une compagnie technique d'ouvriers de chemin de fer. Ce

(1) A Alger en 1881, dans le congrès tenu par l'Association pour l'avancement des sciences.

serait une véritable école d'application, travaillant en permanence; son casernement serait dans des wagons aménagés, ad hoc, l'état-major devrait pouvoir être réparti au besoin en trois ou quatre sections dans le Sahara de nos trois départements algériens et en Tunisie. La marine aurait la faculté d'y envoyer des officiers et sous-officiers mécaniciens se former pour la construction de lignes dans nos colonies d'outre mer.

Cette création nous parait s'imposer comme la conséquence logique des conclusions de cette étude:

Ni progrès, ni extension, ni sécurité intérieure ou extérieure sans l'occupation pacifique de la totalité du Sahara algérien.

Pas d'occupation pacifique et productive du Sahara sans des chemins de fer, nous éclairant en avant et nous gardant en arrière.

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serait une véritable école d'application, travaillant en permanence; son casernement serait dans des wagons aménagés, ad hoc, l'état-major devrait pouvoir être réparti au besoin en trois ou quatre sections dans le Sahara de nos trois départements algériens et en Tunisie. La marine aurait la faculté d'y envoyer des officiers et sous-officiers mécaniciens se former pour la construction de lignes dans nos colonies d'outre mer.

Cette création nous paraît s'imposer comme la conséquence logique des conclusions de cette étude:

Ni progrès, ni extension, ni sécurité intérieure ou extérieure sans l'occupation pacifique de la totalité du Sahara algérien.

Pas d'occupation pacifique et productive du Sahara sans des chemins de fer, nous éclairant en avant et nous gardant en arrière.

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