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والذي يجي تعبان عيان مسافر

جميع اليتيم والناس العمياء

والذي روح صيف ياكل ولا تعذر

يمشون الطريف مع الشرعية

و يعربون ربي الوحد القادر

انتم رجال طلبا ذروف غابوا علي

يعبدوا طول الليل و يباتوا مساهر

لا بوهم و لجدهم مجرية

و للعلم الشريق الكل شوافر

يفرون المنزول لا تنفق كلاية

و ذلك المجمع تعربہ دایما طاهر

سيادي علماء خليفة لانبياء

دریة ابوسيف علي وحيدر

خرجوا للجهاد اولادة الرحابية

و عقلوا رجليهم وراح رخس العمر ن نطحة لاشراف ناضت مسبية من

و كسروها دودات من جوف الوعــر

عاد يزغرت عنهم بنات المزيانية

و ريش الفرطاس مواسى نادر

ركبوا الاشراف اولاد الرحابية

و كالحناش في الارض يغبر

نرفد على الشوك صبري علي

لن يحن الله سيدنا العالي الفادر

محمد درغام اسد البراكتية

واللبة سوداء تصاحبه و تكركر

يا من ضربه راح عمره شظاية

ويهرس له الاعضاء و عمود الظهر

هذوك بنات رحاب ناضوا حصرية

زينهم لا مثله وزاد عليهم الستر

غرس نخل من بلاد الزابية

و چه وقت الخريب تطيب و توبر

جاونا زوج محال من العساكرية

و معهم الامراش جزعت من الاخر

بٹنة خنف حمام فعدت محكية و یا محتاه نهار و جرام عمر

وفت الصبحة جات وراء الفجرية

كيف الويدان السبل ضرب العساكر

جاء سرسور كيف نار مفدية

زدموا و نظموا صغار اولاد ام عمر

بدأ يضرب كالثلج السعاية

و غير حبروش طاح مزنة مغزر

تلافوا الرجال أحمر عراية

النطحة تعطيه مع لوح الصدر وہے

كيب ناض العياط ركبت مشلية

و رعيان الفراسات سرجوا على ضمّر

اهل السيوب مهندة مغاربية

و اللبعت اثنين يجوا على كلايسار

في وسط المحزم طرز مسيلية

و نوار بو فرعون لا بسخ نوار

على بيت اولاد عمر فديت الغناية و خزنة البارود ما زال حاظر

TRADUCTION

O cavalier, je t'en prie, il faut prés de moi t'arrêter;

De loin vient ton cheval, de ses flancs vois la sueur goutte à goutte

Dans le Hodna, entre les Chrétiens et les Oulad-Amer

[tomber.

Apprend-moi vite ce qui vient de se passer.

La nouvelle par les gens de la tribu a été apportée,

La gloire de nos vaillants est partout à circuler,

Le combat de Kheneg-Oum-Hamam on est à raconter;

O quelle journée mémorable que celle de Djer-Oum-Amer!

Nous y avons perdu d'illustres tolba dans la Souna experts (1);
Issus de Rahab, chérif descendant du Prophète purifié,

Ils se sont éteints et mon cœur aussitôt une brûlure a piqué.
Cent soixante corps de braves cavaliers on a rapporté,

(1) Souna, loi traditionnelle tirée des préceptes du Prophète Mahomet.

Lesquels ont vendu la vie de ce bas monde pour l'éternité.
Ils sont allés au paradis, du séjour verdoyant les délices goûter.
Parmi cux des tolba que chacun s'empressait de rétribuer,
Hommes d'une science plus vaste et plus profonde que la mer.
Possédant bibliothèques et les livres en entier

Lesquels le Cheïkh-Boukhari savait lire et réciter (1).

C'était une famille bénie, dépositaire des secrets et protectrice [dévouée. Quiconque lui portait atteinte, du mal qui le châtiait jamais ne [guérissait.

O piliers soutiens de ma tribu, ò gage protecteur de l'Orient envoyé,
Avec votre disparition mon pays est perdu et tombe dans l'impiété.
O familles puissantes dont les membres étaient des saints vénérés,
Chez lesquels l'abondance on ne cessait de trouver;

Où le pauvre en ce monde pouvait s'appuyer,
Où le voyageur fatigué, épuisé allait se reposer,
Où l'orphelin et l'aveugle savaient se retirer,

Où chaque hôte mangeait sans avoir à s'excuser.

Les Rabab suivaient la voie par la loi divine tracée.

Dicu l'unique, le puissant, ils connaissaient.

O vous tolba, de mes yeux maintenant vous vous êtes éclipses!
Adorer et prier Dieu la nuit entière ils passaient;

Chez leurs pères et leurs ancêtres c'était l'usage consacré ;

L'amour de la divinité était leur œuvre obligée,

Lisant le livre descendu du ciel (Koran) verset par verset.

Réunions vous savez empreintes de pureté.

O mes seigneurs, pleins de science du Prophète, lieutenants vous

D'Ali, l'homme au sabre, et de Heïder les héritiers.

Les enfants de Rahab pour la guerre sainte s'étaient levés!

[étiez

Ils avaient lié leurs pieds pour ne pas reculer et leur vie sacrifier.

Du choc violent des chérifs s'est produit une calamité,

Du haut d'un terrain difficile les vers de terre les ont culbutės.

Les jeunes filles poussaient leurs cris pour les encourager.

On eut fait une meule rien que du papier des cartouches brûlées.

Les chérifs enfants de Rahab à cheval étaient montes,

Et comme des serpents par terre la poussière soulevait.

(1) Sidi Cheikh-El-Boukhari, auteur du livre de législation islamique le plus respecté.

Couché sur des épines je serai et dans la plus vive anxiété
Jusqu'à ce que Dieu de notre seigneur et maître ait pitié.
Mohammed (Bou-Khentach) au terrible lion des Braktia je l'ai com-

Ayant à ses côtés une lionne noire se roulant à ses pieds.
Malheur à celui qu'il saisit sa vie est brisée,

[paré;

Il lui écrase les côtes et son épine dorsale est broyée.
Celles-ci sont les filles des Rahab comme des citadins élevées,
Leur beauté est sans pareille, joignez-y la chasteté.
Telles que de jeunes palmiers des Ziban elles sont élancées,
Lorsque à l'automne ils ploient sous les régimes dorés.
Deux colonnes de troupes sont venues nous attaquer;
Tous les contingents des tribus avec elles marchaient.
Le combat de Khenguet-el-Hamam partout on est à raconter,
Combien mémorable des Oulad-Amer a été la journée,

Dès le matin, à la suite de l'aube l'ennemi s'est avancé,

Ses soldats se sont mis à frapper, semblables à un torrent débordé,
Les chasseurs couraient rapides comme un feu allumé

Et les enfants des Oulad-Amer ils ont chargé et attaqué.
Frappant dru comme la neige par le vent poussée
Ou comme une grêle serrée par la tempête projetée.

A leur rencontre, presque nus nos guerriers se portaient

Et contre leur choc leurs poitrines présentaient.

Aux premiers cris poussés, les plus agiles à cheval sont montés
Et les possesseurs de juments, les plus maigres entraînées pour
la
[course ont sellé.

Brandissant leurs sabres, bonnes lames du Maroc apportées,
Avec deux pistolets au côté gauche placés,

Dans une ceinture de cuir à Msila brodée

Que l'écarlate du coquelicot ne saurait éclipser.

Sur la famille des Oulad-Amer mon chant est terminé,

Mais ma poudrière est encore préparée.

(A suivre.)

L.-Charles FÉRAUD.

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