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se trouve dans les mêmes conditions que le bâtiment 1. Le bâtiment III est en contrebas du bâtiment II, ainsi qu'on peut le voir par la coupe ED. Les citernes de la cour III se déversent dans une grande citerne ronde H (voir coupe FG). Des gouttières en terre cuite composées de vases tronconiques, de o m. 40 sur o m. 20, emboîtés les uns dans les autres (Pl. XVI), sont ménagées dans les murs extérieurs du bâtiment D' et dans le bâtiment R.

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Les eaux qui alimentaient ces citernes venaient en partie du sommet du ravin qui longe le mur d'enceinte du palais, à l'Ouest. Les traditions locales sont très affirmatives à cet égard. Il existait, paraît-il, une captation d'eau à la naissance de ce ravin. Je n'en pas trouvé trace. En hiver, ce ravin, généralement à sec, livre passage à un torrent qui ronge les murs de fondation des anciennes maisons de la ville (Pl. XI). Plusieurs petites canalisations, que j'ai mises à jour dans les cours du palais, venaient de cette direction. On peut voir, du reste, vers le milieu du mur d'enceinte Ouest un canal en maçonnerie de o m. 40 sur o m. 30, couvert de dalles, ménagé à l'intérieur de la muraille, qui vient de la direction du ravin en question et qui bifurque en un point r. Un vase en terre cuite de o m. 6o de diamètre et de o m. 30 de hauteur, recouvert d'une grande dalle, faisait office de bassin de distribution (voir plan II). Le bâtiment IV ne comprenait que des salles de réception. On y a trouvé la même ornementation que dans le grand palais : plâtres et marbres sculptés peints en rouge et en bleu, stues peints en jaune et brun.

Le dallage des salles est en briques.

En c, on a trouvé un bloc de tuf revêtu de plâtre formant la partie supérieure d'une niche (plan II) du même genre que la niche de la grande cour.

En e, une ancienne ouverture a été fermée par un mur. Ce n'est pas le seul indice de remaniement que nous ayons rencontré dans le palais de l'Émir. Plusieurs raccords très visibles se

trouvent, entre autres au point de jonction du Dar-el-Bahar avec le gros mur en pisé T de l'enceinte du palais des Émirs côté Est1. D'après l'examen de la soudure, il semble que la construction du Dar-el-Bahar a précédé celle de l'enceinte du palais particulier des Émirs.

Le palais (V et VI) qui servait d'habitation personnelle à l'émir, forme un rectangle de 40 mètres de large sur 80 mètres de longueur. Il semble, en jetant les yeux sur le plan, qu'il a été coustruit sur une partie de l'emplacement occupé primitivement par le palais IV, mais cette hypothèse est très discutable car les constructions I, II, III, IV sont en contrebas du palais V et VI, et l'angle qu'elles forment avec le palais V et VI est commandé par la direction du terrain.

Le palais V et VI a toujours été considéré par les indigènes comme l'habitation personnelle du souverain. Il comprend un premier bâtiment sans entrée monumentale, affecté peut-être aux gardes, aux bureaux, etc... On y a trouvé quelques débris de poteries de luxe et quelques briques émaillées. Une moitié de coupe à reflets métalliques (Pl. XXI) a été recueillie en n.

La cour qui fait suite au premier bâtiment est dallée. Elle est divisée en deux parties de niveau différent. Dans la première partie, sur le côté Ouest, se trouve un pavillon avec salles de réceptions. La seconde partie de la cour est plus élevée que la première, d'environ o m. 75.

Les six salles parallèles qui se trouvent à l'Est de la cour étaient probablement des magasins. On a trouvé en j des débris de poterie décorée et beaucoup de débris de lampes. Il nous a été impossible de trouver l'emplacement des portes. Celles-ci se trouvaient probablement au-dessus du niveau actuel des ruines.

Le bâtiment VI qui limite la cour au Nord était pourvu d'une

1. L'enceinte n'est en pisé que dans la partie la plus épaisse du mur en T.

entrée monumentale qui rappelle singulièrement le plan de la porte d'entrée de la mosquée de El-Mehdia' en Tunisie (dixième siècle). La cour centrale du bâtiment VI était dallée. On a trouvé dans les chambres des débris de poterie décorée, des poteries ordinaires, des objets en bronze, entre autres un pied de réchaud ou de vase (Pl. XXVIII), des appliques de cassette, des pendeloques de harnachement de cheval, une pièce d'argent du règne d'Abd-el-Moumèn, le vainqueur des Hammadites; une amulette en verre de l'époque fatimite, etc.

Ce bâtiment était probablement affecté aux appartements particuliers du prince et au harem. Je n'ai trouvé aucune autre porte, dans le bâtiment, que la porte monumentale du Sud. Peutêtre y en a-t-il eu d'autres à un niveau plus élevé que le sol actuel.

Au Nord des appartements privés de l'Émir se trouvait une cour dallée. On a recueilli, dans la salle h des bâtiments VII qui bordaient cette cour à l'Est, de nombreux ossements humains, une grande quantité de cendres, des débris de verre et de poterie com

mune.

Les salles I étaient enfouies sous une épaisse couche de décombres et n'ont rien donné comme débris de poterie.

Le bâtiment VIII, au Nord de la cour dallée, contenait de nombreux débris de poterie commune, des débris de verre et quelques débris de poterie décorée.

Les bâtiments VII et VIII étaient occupés probablement par les serviteurs du harem, les magasins, peut-être même par une partie du harem.

L'enceinte du palais se terminait par une tour carrée K qui dominait toute la ville. L'escalier intérieur de cette tour était analogue à celui du minaret. On en a retrouvé quelques marches.

1. Cette remarque a été faite par M. Saladin.

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