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tait qu'une seule coupole, aucune arcade et probablement aucun jardin.

Cette ruine si intéressante et si rare de l'art musulman ne tardera pas malheureusement à s'écrouler tout à fait et par tomber au fond de l'Oued-Fredj; déjà la partie supérieure de la tour surplombe de om. 60 les assises de base!

Espérons que l'administration trouvera un jour quelques crédits pour sauver les restes de la dernière tour à signaux du moyen age musulman.

LE PALAIS DES ÉMIRS

Ce palais comprenait trois palais distincts séparés par des habitations, des pavillons, des jardins et des citernes. Le plus grand, nommé Dar-el-Bahar (palais de la mer) et palais du gouvernement, servait spécialement aux réceptions officielles, et se trouvait à la base d'un triangle dont le palais particulier des Émirs occupait le centre. Le troisième palais et les citernes se trouvaient entre le palais des Émirs et le Dar-el-Bahar. Les façades et le mur d'enceinte avaient un développement de 850 mètres en chiffres ronds (fig. 25 et pl. VII) '.

DAR-EL-BAHAR (palais de la mer) ou palais du Gouvernement.

Ce palais, construit en assez mauvaise maçonnerie de pierres, avait 159 mètres de long, sur 67 mètres de large et 10 mètres

1. La planche VII donne un aperçu du terrain des fouilles du palais des Émirs un mois et demi avant l'achèvement des travaux. Le minaret que l'on aperçoit dans la photographie appartient à la mosquée située à 200 mètres au Sud du palais du Gouvernement.

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environ de hauteur, à en juger tout au moins d'après l'élévation du massif des ruines.

Le visiteur en venant de l'Est rencontrait d'abord un grand bâtiment (plan 1), affecté probable

ment aux gardes, aux bureaux de la chancellerie et à la justice, puis une grande cour à portique de 67 mètres sur 47 mètres, puis un second bâtiment parallèle au premier destiné

FIG. 26.

105

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080

2,35

Cannelure d.

aux réceptions officielles, contenant plusieurs salles et, dans sa partie Nord, des bains avec hypocauste; puis une deuxième cour

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Dar-el-Bahar. Vestibule m. Débris de coupolette en plâtre formant trompe Rayons alternativement rouges et bleus.

d'angle.

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de 38 mètres sur 25, et enfin un troisième bâtiment comprenant uniquement des caves et un étage de chambres.

L'entrée principale du Dar-el-Bahar se trouvait sur la face Est,

elle était coudée. La façade proprement dite était ornée dans certaines parties de niches et de cannelures mésopotamiennes comme au Ménar (pl. VII, plan I,

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FIG. 28. Vestibule m. Coupolette en plâtre.

et fig. 26).

Le vestibule était revêtu de plàtres sculptés et peints (rouge, bleu, blanc, or). Aux angles des salles, des coquilles en plâtre sculpté et peint (fig. 27, 28, 29), caractéristiques de cet art berbère (?), faisaient office de trompe ou plutôt rem

plissaient le vide des trompes. Nous les reverrons dans plusieurs salles du palais. Les salles de ce premier bâtiment étaient voùtées en berceau.

En sortant de ce bâtiment on débouchait dans une galerieà portiques qui faisait le tour, sur trois côtés, de la grande cour. On descendait dans cette cour par un talus ou, plus exactement, par un escalier, dont les marches ont disparu. Sur le palier de cet escalier, sous des décombres, j'ai re

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cueilli des débris de croix en

faïence, à reflets métalliques FIG 29.-Vestibule m. Plâtre sculpté et peint. (pl. XXI) et des carreaux oc

togonaux en faïence bleue semblables à ceux recueillis au Ménar et qui servaient probablement de revêtement. La figure 54 représente une mosaïque exactement semblable comme dessin mais formée de marbre gris et de stuc.

Le côté Sud de la cour n'était pas pourvu de portiques. Il y avait là une simple chaussée en maçonnerie bordée d'un mur plein

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