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blement? On l'ignore. Le petit couloir qui conduisait à la poterne a encore conservé son plafond en rondins de bois (fig. 14). Pour communiquer de l'intérieur avec cette pièce souterraine, il fallait prendre le chemin de ronde jusqu'à hauteur du couloir en

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question. Là on se trouvait en présence d'une coupure EF de 2 m. 50 de profondeur (fig. 13)

un haha, comme on dit en terme de fortification pratiquée dans le chemin de ronde et recouverte probablement autrefois d'un pont mobile. Cette trappe devait ensuite permettre de descendre dans le sous-sol à l'aide d'une échelle.

poterne

Il résulte de cette disposition qu'un ennemi qui serait parvenu à forcer la poterne, par surprise, se serait trouvé dans une impasse sans pouvoir pénétrer plus avant.

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La maçonnerie de ce sous-sol est assez grossière, et il ne semble pas que les parois et la voûte aient jamais été couvertes d'un enduit quelconque.

Au rez-de-chaussée se trouve une salle cruciforme, ayant

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quatre liwans, dont l'un (celui de l'Ouest), servant d'entrée, est ouvert (fig. 15). Une coupole à base octogonale couvrait cette salle. On peut voir sur les photographies (pl. V et VI) exécutées au moment où les ouvriers achevaient de déblayer la salle par le sommet le départ des demi-voûtes d'arête des trompes, dans les angles (pl. V). Des débris de colonnes en marbre,

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trouvés dans chaque liwan,

montrent que les arcs des liwans prenaient appui sur des colonnes rondes faites de deux parties assemblées en hauteur. Les chapiteaux et les bases ont disparu. Les arcs, autant qu'on peut en juger d'après quelques débris de stuc encore adhérents aux murs (pl. VI) étaient en fer à cheval.

La voûte de la salle centrale s'est effondrée et le déblaiement de ses débris n'a fourni aucun document intéressant. Sur le sol, en revanche, ont été trouvés quelques débris de croix en faïence à

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FIG. 16. Le Ménar. Débris de mosaïque en faïence à reflets métalliques. Lettres or verdâtre sur fond blanc, 0 m. 10 sur 0 m. 06.

reflets métalliques, ornés de lettres décoratives arabes (fig. 16), provenant soit du dallage, soit des parements de la salle. Des carreaux de faïence bleue, de forme octogonale, entraient probablement, avec les croix à reflets métalliques, dans la composition des grands panneaux décoratifs. Nous retrouverons les mêmes débris, mais en beaucoup plus grand nombre, dans les ruines du palais du Gouvernement. Je ferai remarquer à ce sujet que la forme

géométrique des carreaux bleus à huit points si caractéristiques de l'art musulman, est d'origine sassanide et copte'.

On entrait de plain-pied dans le palais du Ménar, par une porte située à l'Ouest, encadrée d'un chambranle en pierre avec inscription koufique. Il n'en reste que le seuil et un fragment d'inscription (fig. 17, 18 et pl. V).

Le couloir d'entrée, formant vestibule, communiquait avec une

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galerie qui faisait le tour de l'édifice à l'intérieur (fig. 15) et don nait ensuite accès à la salle centrale dont je viens de parler. Cette salle n'avait pas d'autre issue.

En contrebas de la porte du rez-de-chaussée, un peu à droite, une autre porte donnait accès à la galerie du sous-sol. Cette galerie

1. Étoffes coptes du quatrième siècle au musée de la Chambre de commerce de Lyon. 2. J'ai trouvé, abandonnée sur le seuil de la porte, une meule en pierre de 0 m. 80 de diamètre et 0 m. 18 d'épaisseur en forme de calotte légèrement sphérique Les indigènes s'en sont immédiatement disputé la possession. J'ai compris, par cet exemple et par d'autres, comment tous les matériaux utilisables avaient disparu des ruines, même après les perquisitinos de Yahia.

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