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pour la capitale de toute la Berbérie, ne tarda pas

malheureusement

à devenir trop grande pour la Kalaa de 1090 après le départ du souverain hammadite pour Bougie. Le chiffre très réduit de la population ne permit plus de garnir de défenseurs toutes les parties de l'enceinte. La ville se resserra et, à partir de 1152, se concentra très probablement dans le quartier du Ménar et des Djeraoua, lequel pouvait se suffire à lui-même grâce à son ancienne enceinte intérieure. C'est une Kalaa de ce genre que dut enlever Ibn-Ghania en 1185.

Un petit groupe d'habitations subsista aussi, je pense, pendant de longues années, sur le petit plateau peu accessible de Takerbous. Les légendes du pays semblent confirmer cette manière de voir.

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A l'époque où j'ai exécuté mes fouilles du 1er avril au 15 septembre tous les ruisseaux étaient à sec, sauf l'OuedFredj et son affluent de droite, le ruisseau d'El-Fadel. Au temps de la Kalaa, la population était donc obligée d'aller chercher de l'eau soit aux citernes, soit à la rivière. Nous savons du reste à n'en pas douter, par les traditions locales et par la présence des grandes citernes dans le palais et près du Ménar, que l'eau destinée à l'alimentation de la ville était amenée au moyen de canalisations et de siphons : 1o des deux sources du plateau d'El-Golea, et du ravin situé à l'Ouest du palais des Émirs; 2° d'une captation d'eau établie dans le haut de la vallée du Fredj, à 700 ou Soo mètres au Nord de la porte d'El-Agouas. Un canal de ce genre existe encore, mais il passe au pied du Ménar; 3o d'un canal venant de la vallée située à l'Ouest du piton d'El-Gorein et se dirigeant vers la porte d'El-Djenane. Ce canal sert encore à l'irrigation

des terres; 4° d'un canal prenant l'eau au pied d'El-Fadel et aboutissant à la porte d'El-Djeraoua, en passant à l'intérieur de

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l'enceinte. Ce canal sert également aujourd'hui pour la culture. En dehors des grandes citernes du palais et de la citerne de

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la mosquée dont je parlerai plus loin, il n'existe plus que deux puits desséchés ou citernes, l'un près de la mosquée, l'autre à El-Gorein, et un réservoir appelé la Fontaine du Sultan, situé dans l'ancien quartier des Djeraoua (fig. 6 et 7). La voûte du réservoir a disparu. La vasque octogonale dans laquelle se déversait l'eau du réservoir (fig. 8 et 9), a été malheureusement brisée; sa forme est curieuse. Nous retrouverons un bassin à peu près semblable au musée de Bougie (chap. IV, fig. 5) appartenant également à l'époque hammadite.

La Fontaine du Sultan était alimentée très probablement par

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une conduite d'eau, provenant soit d'El-Golea, soit du haut Fredj, qui passait en siphon à la porte d'El-Agouas, longeait ensuite le rempart intérieur et traversait le Ménar.

On voit des traces de cette conduite dans le rocher, à quelques mètres à l'Est de la porte d'El-Agouas.

Un peu au Sud de la Fontaine du Sultan et en avant du mur intérieur du quartier des Djeraoua, on rencontre les restes d'un mur romain (fig. 10), dont les pierres de grand appareil ont en général 1 m. 07 sur o m. 55.

PALAIS DU MÉNAR OU DU FANAL

Le phare est un édifice carré de 22 mètres de côté, qui servait à la fois de donjon et de tour à signaux. Sur sa plate-forme supérieure se trouvait, comme dans beaucoup de postes de ce

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