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A LA COMMISSION DES PUBLICATIONS DE LA FACULTÉ DES LETTRES
DE L'UNIVERSITÉ DE STRASBOURG

ET DANS TOUTES LES LIBRAIRIES

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Rapport à Monsieur le Ministre de l'Instruction Publique
sur une Mission à Tanis (Mai 1928).

Monsieur le Ministre,

Les ruines de San que vous m'avez chargé d'étudier sont parmi les plus célèbres et en même temps les moins connues de toute l'Egypte. Leur célébrité tient d'abord au fait que la ville, sous la forme y est citée quatre fois dans l'Ancien Testament et qu'en particulier le Psaume LXXVIII_rappelle les miracles accomplis par Dieu en faveur de son peuple dans les champs de Tanis, puis aux monuments uniques en leur genre que Mariette y a découverts pendant ses fouilles de 1860 à 1864 et aux discussions qu'ils ont provoquées. Néanmoins peu d'égyptologues ont visité le site et l'on a vite énuméré ceux qui y ont travaillé.

Au début nous trouvons, comme l'on peut s'y attendre, les érudits de la Commission d'Egypte. Louis Cordier nous a laissé une Description des ruines de San 1) extrêmement minutieuse et fort utile, car il a noté l'emplacement de blocs de grès, de basalte et de granit qui ont disparu depuis. Outre ce travail, il faut consulter l'excellente carte du Tell publiée dans l'Atlas, Antiquités, t. V, pl. 28 et le Mémoire de Du Bois Aymé sur les branches du Nil 2). Plus tard, les ruines furent exploitées pour le compte des collectionneurs qui approvisionnaient alors les Musées européens. C'est ainsi qu'un sphinx et un colosse de Tanis) sont entrés au Louvre. Mais il était réservé à Mariette d'y entreprendre des travaux méthodiques. San est l'une des premières localités où l'infatigable fouilleur ait fait des recherches après sa nomination au poste de directeur des antiquités égyptiennes, l'une des dernières où il ait eu des ouvriers. Malheureusement il ne put faire transporter les trouvailles à son musée de Boulaq, ni même achever l'ouvrage qu'il méditait de publier sur ce grand site. Il n'en rédigea que l'introduction et ébaucha deux chapitres qui ont été publiés, après sa mort, par Maspero ). Cependant le monde savant avait

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) A. 17 et A. 21, cf. Mariette, Lettre à M. le Vicomte de Rougé sur les fouilles de Tanis, dans la Revue Archéologique, 1861, p. 113.

*) Mariette, Fragments et documents relatifs aux fouilles de San, dans le Recueil des Travaux, IX (1887), 1-20.

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