Revue philosophique de la France et de l'étranger, Volume 45

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Presses universitaires de France, 1898
 

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Page 237 - Dans cette étrange situation mon inquiète imagination prit un parti qui me sauva de moi-même et calma ma naissante sensualité. Ce fut de se nourrir des situations qui m'avaient intéressé...
Page 569 - Ne me plaignez point; la maladie est l'état naturel des chrétiens, parce qu'on est par là , comme on devrait toujours être , dans la souffrance des maux , dans la privation de tous les biens et de tous les plaisirs des sens , exempt de toutes les passions qui travaillent pendant tout le cours de la vie , sans ambition , sans avarice , dans l'attente continuelle de la mort.
Page 474 - ... que, pour toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, je ne pouvais mieux faire que d'entreprendre une bonne fois de les en ôter afin d'y en remettre par après, ou d'autres meilleures, ou bien les mêmes, lorsque je les aurais ajustées au niveau de la raison.
Page 131 - Je ne sais comment peindre le conflit de ces émotions. «En un point de ce vaste monde animé d'un mouvement continuel et continuellement transformé, où d'instant en instant rien ne se produisait qui n'eût la raison de son existence dans l'état antérieur des choses, je me vis au delà de mes souvenirs; je me vis à mon origine, moi, ce nouveau-né qui était moi, ce moi étranger qui commença mon être, je le vis déposé à son insu en un point de cet univers: mystérieux germe destiné à...
Page 393 - ... afin de satisfaire, entre les limites convenables, nos justes inclinations mentales, toujours dirigées, avec une prédilection instinctive, vers la simplicité, la continuité et la généralité des conceptions, tout en respectant constamment la réalité des lois extérieures, en tant qu'elle nous est accessible.
Page 139 - ... nécessité ne saurait se démontrer : c'est une chimère qui renferme le doute absolu dans ses entrailles. Il s'anéantit devant un examen sérieux et attentif, comme ces fantômes formés d'un mélange de lumière et d'ombre qui n'épouvantent que la peur, et que la main dissipe en les touchant. Mais ce qu'on ne remarque pas assez, c'est que la liberté, si réelle qu'elle soit, ne saurait se démontrer davantage; elle est la condition nécessaire qui rend possible l'œuvre à la fois imparfaite...
Page 47 - Il n'ya point de liberté de conscience en astronomie, en physique, en chimie, en physiologie, dans ce sens que chacun trouverait absurde de ne pas croire de confiance aux principes établis dans ces sciences par les hommes compétents.
Page 130 - Un jour, dans le jardin paternel, au moment de prendre une feuille de charmille, je m'émerveillai tout à coup de me sentir le maître absolu de cette action, tout insignifiante qu'elle était. Faire, ou ne pas faire! Tous les deux si également en mon pouvoir! Une même cause, moi, capable au même instant, comme si j'étais double, de deux effets tout à fait opposés!
Page 140 - Je ne puis affirmer ou nier l'une ou l'autre que par le moyen de l'une ou de l'autre. » Je préfère affirmer la liberté et affirmer que je l'affirme au moyen de la liberté.
Page 38 - ... dans la partie affective et dans la partie intellectuelle du cerveau. Mes misérables ennemis, outre l'espoir de me réduire à l'indigence, ont aussi, je le sais, confusément tendu toujours à déterminer, par le concours de leurs attaques avec mes propres travaux, quelque terrible et irréparable retour du fatal épisode de 1826, raconté dans ma préface ; mais leur abominable espoir sera, j'ose l'assurer, toujours complètement illusoire, grâce à la constante discipline que j'exerce sur...

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