Le vieil homme et la mer

Couverture
Distribooks Incorporated, 1 sept. 1998 - 148 pages
Tu veux ma mort, poisson pensa le vieux. C'est ton droit. Camarade, j'ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ca m'est égal le quel de nous deux tue l'autre. Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson. Le vieil homme et la mer a pour héros Santiago, un vieux pêcheur cubain très pauvre. Il n'a qu'une affection dans sa vie : un gamin qui l'accompagne à la pêche. Mais la pêche est depuis longtemps mauvaise, et les parents du gamin ne veulent plus qu'il aille avec ce trop vieil homme qui n'a pas rapporté un poisson depuis si longtemps- depuis quatre-vingt-quatre jours exactement. Alors, le quatre-vingt-cinquième jour, le vieux prend son bateau et part tout seul sur la mer. Un énorme espadon mord à son hameçon. Après une lutte terrible qui dure trois jours, il a enfin raison du grand poisson et peut l'amarrer mort dans sa barque. Mais, comme le vieux, enfin, met le cap sur la terre, les requins arrivent et, malgré ses efforts pour les chasser, ils dévorent peu à peu l'espadon tout entier. Quand Santiago rentre au port, complètement épuisé, il ne reste de l'espadon que la tête et l'arête. Il faut voir dans ce poème épique, aux résonances bibliques et homériques, une parabole : celle de la victoire dans la défaite. C'est un thème cher à Hemingway. L'homme ne triomphe jamais tout à fait - et ici l'échec est total. Mais ce qui importe c'est l'effort pour braver le destin - et ici l'effort est immense. Ce récit est écrit dans une langue familière et grandiose à la fois. Hemingway y réussit, avec une aisance admirable, la synthèse difficile entre une vision réaliste de la vie et une mystique du courage et de l'espoir indestructibles de l'homme. On a vu avec raison dans Le vieil homme et la mer un des chefs-d'œuvre de Hemingway.

À propos de l'auteur (1998)

Ernest Miller Hemingway was born in the family home in Oak Park, Ill., on July 21, 1899. In high school, Hemingway enjoyed working on The Trapeze, his school newspaper, where he wrote his first articles. Upon graduation in the spring of 1917, Hemingway took a job as a cub reporter for the Kansas City Star. After a short stint in the U.S. Army as a volunteer Red Cross ambulance driver in Italy, Hemingway moved to Paris, and it was here that Hemingway began his well-documented career as a novelist. Hemingway's first collection of short stories and vignettes, entitled In Our Time, was published in 1925. His first major novel, The Sun Also Rises, the story of American and English expatriates in Paris and on excursion to Pamplona, immediately established him as one of the great prose stylists and preeminent writers of his time. In this book, Hemingway quotes Gertrude Stein, "You are all a lost generation," thereby labeling himself and other expatriate writers, including F. Scott Fitzgerald, T.S. Eliot, and Ford Madox Ford. Other novels written by Hemingway include: A Farewell To Arms, the story, based in part on Hemingway's life, of an American ambulance driver on the Italian front and his passion for a beautiful English nurse; For Whom the Bell Tolls, the story of an American who fought, loved, and died with the guerrillas in the mountains of Spain; and To Have and Have Not, about an honest man forced into running contraband between Cuba and Key West. Non-fiction includes Green Hills of Africa, Hemingway's lyrical journal of a month on safari in East Africa; and A Moveable Feast, his recollections of Paris in the Roaring 20s. In 1954, Hemingway won the Nobel Prize in Literature for his novella, The Old Man and the Sea. A year after being hospitalized for uncontrolled high blood pressure, liver disease, diabetes, and depression, Hemingway committed suicide on July 2, 1961, in Ketchum, Idaho.

Informations bibliographiques