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et dépenses balancées. Cet excédent sur l'exercice de 1861 atteste la bonne situation financière de la Société.

Après avoir entendu la lecture de ces deux documents, la Société vote des remerciments aux membres de son bureau, pour le zèle intelligent avec lequel chacun d'eux s'est acquitté de la besogne qni lui incombait.

Avant de procéder aux élections, M. Berbrugger fait savoir que la Société a perdu son excellent secrétaire, M. Vayssette, qui a été nommé interprète assermenté, à Constantine, et pent-être même M. Coquerel, secrétaire-adjoint, qui est depuis assez longtemps en France, et dont on n'annonce pas le retour prochain.

A ces pertes regrettables, il faut ajouter celle de M. Voiturier, trésorier-archiviste, qui est sur le point de rentrer dans le personnel du ministère de la Guerre, à Paris. Ayant pris ces fonctions à une époque difficile pour la Société, il y a déployé des aptitudes particulières et un dévouement sans bornes, dont on ne saurait trop le remercier.

On procède ensuite à la nomination des membres qui doivent composer le nouveau Bureau, les uns pour deux ans, les autres pour une année seulement, d'après les dispositions des Statuts. Le scrutin donne les résultats suivants :

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PARTIE NON OFFICIELLE.

TENĖS (Carlenna). M. le baron de Montigny, secrétaire général de la préfecture d'Oran et ancien commissaire civil de Ténès, nous envoie, de cette dernière ville, une très-jolie petite tête de bacchante en marbre, qu'il avait trouvée dans son jardin.

EL-HADJEB (Tanaramusa). On nous écrit de Blida : « Le dernier numéro de votre Revue contient l'erreur suivante (voir notre dernier numéro, 5 volume, page 474); l'épitaphe épiscopale dont

vous parlez dans ce numéro n'a pas été trouvée au même lieu que la lampe dont vous donnez la description, e'est-à-dire à l'angle N.-O. d'El-Hadjeb, mais bieu à 300 mètres Est, dans les ruines d'une chapelle dont on a retrouvé toutes les fondations, quand Monseigneur y a fait pratiquer des fouilles. Il y avait là trois tombes, l'une à côté de l'autre; sur une seule était une épitapbe, celle qui figure aujourd'hui à notre Musée. Les autres n'en avaient pas, ce qui a fait dire à M. l'abbé S. que les deux tombes muettes devaient être celles des grands-vicaires.

Nous profitons de cette occasion pour rectifier, dans le même article, une autre erreur, qu'un examen plus approfondi nous a fait apercevoir. Au lieu de l'oiseau funtastique dont nous parlons à la page 475 de ce numéro, il faut mettre un dauphin. Le mauvais état de cette partie de la lampe et un peu aussi la négligence de l'artiste nous avaient empêché de le reconnaître au premier abord.

ALGER (Icosium). M. Chasseriau, architecte de la ville, vient de faire hommage au Musée central d'un moyen bronze, fort bien conservé, de Cléopâtre Séléné, femme de Juba II. Cet exemplaire est, à très-peu près, semblable à celui qui a été décrit, sous le no 66, au tome V de la Revue, page 370 (no 29); il a été trouvé ici, en faisant des travaux de fouilles pour construire.

DJELFA. Par lettres des 30 novembre dernier et 15 courant, M. le D' Reboud nous adresse les communications suivantes : Cet honorable correspondant a visité le Ksar Bou Kahil avec plusieurs officiers du Bordj de Djelfa; le plan du Ksar a été relevé par le garde du génie qui les accompagnait. Il nous annonce que l'itinéraire de cette intéressante excursion nous sera prochainement adressé par M. Arnaud, qui pourra y utiliser les nombreux matériaux qu'il a déjà réunis sur l'histoire légendaire des tribus de cette région. Ce jeune interprète militaire a, sur la vallée marécageuse de Tadmit, le récit de combats livrés aux Romains par Sidi Okba. Il y joindra les traditions sur les deux blocs de rocher en forme de tours, appelés la grande et la petite chamelles, qu'on laisse sur sa droile, à la hauteur de l'Oued Mergued, en allant d'Aïn el-Bel à Sidi Makhlouf. Il nous fait espérer encore la légende du moulflon enchanté, celle de la caverne mystérieuse du Bou Kahil ; et celle enfin de la fameuse pierre que l'on voit encore à Tadmit et

où le Général romain Setih ou Setieh attachait son cheval, à l'épaque où le Sultan de Tadmit s'appelait Ben Alouan. Enfin, M. Arnaud promet l'histoire de Demed, de Msad, de Zakar, d'Amoura, Moudjebera, villages du cercle de Djelfa, ainsi que quelques détails sur le combat d'Aïn Naga. Nous attendons avec impatience ces diverses communications: bien que la tradition ne soit pas de l'histoire proprement dite, chez un peuple qui apprend par cœur, plus qu'il n'écrit, comme le peuple arabe, la tradition a son prix et parmi les fables qui l'enjolivent, il y a souvent d'utiles vérités à recueillir.

M. le D' Reboud termine sa communication en annonçant l'envoi au Musée d'Alger de trois des cinq inscriptions qu'il a rapportées de Msad; elles sont arrivées à Alger, et les deux autres y parviendront par la plus prochaine occasion.

AUMALE (Auzia).

Après avoir adressé au Musée d'Alger, deux moyens et un petit bronze, d'Alexandre Sévère et de Maxence, M.E. Gués, d'Aumale, envoie le dessin d'un grand bronze trouvé à Sour Djouab et dont il n'a pu faire l'acquisition.

On lit du premier côté: S. C. en très grands caractères, dans le chainp, indice d'une monnaie frappée par Senatus-Consulte; puis, autour de ces deux majuscules, on lit .... IMP. CAESAR DIVI AVG. F. AVGVST. P.M. TR. POT. XX.

Au 2o côté, ou revers : Quadrige traîné par quatre éléphants : Le principal personnage, au lieu d'être debout, se tient assis sur un tabouret qui domine entièrement le véhicule. Chaque éléphant porte un conducteur sur son dos dans une espèce de selle dont le bord antérieur fait une grande saillie.

Les lettres qui manquent au commencement de l'épigraphe paraissent être TI., abréviation de Tiberius. V. Mionnet, T. 1", p. 120.

FORT-NAPOLEON.-M. le Lieutenant Colonel Hanoteau nous écrit, de cette résidence, à la date du 8 courant :

« J'ai fait continuer les fouilles dans le petit monument d'Aguemmoun Oubekkar, dans l'espoir de trouver la seconde moitié du basrelief qui a été déterré en cet endroit l'année dernière (V. Revue africaine (no 27), T. 5, p. 179-180; mais on n'a pu rien découvrir.

« Depuis les dernières communications que j'ai faites à la Revue, le D' Pallier, médecin en chef de l'hôpital, a trouvé,dans les environs du Fort, et toujours sur le versant septentrional, une nouvelle ruine de l'époque romaine. Elle est située sur la pente de la montagne.

couronnée par le petit village d'Imaïnseren (les pressoirs) et sur le chemin qui conduit de cet endroit à la dachera d'Iril Tazert (la crête des figues sèches). Un pan de mur de bonne construction et assez bien conservé, est encore debout; mais il est en partie couvert par une baie vive qui ne permet pas de l'examiner de près; à côté, sont les fondations de deux petits bâtiments. Le tout me paraît avoir fait partie d'un petit établissement d'exploitation rurale. C'est la première ruine de ce genre qui se rencontre dans la montagne.

« Les pierres antiques de Tiziouzou vous ont été envoyées par M. le Lieutenant Colonel Martin, sur l'ordre de M. le duc de Malakoff, lors de sa visite en Kabilie, au mois de juillet dernier. » — (Voir l'article: Envoi, au Musée d'Alger, d'antiquités de la Kabilie, ci-dessus, p. 61.

« Maintenant que j'ai perdu l'espoir de découvrir la seconde moitié de mon bas-relief, je vais demander l'autorisation de vous envoyer celle que je possède, ainsi que l'inscription de Centenarius. »> V. ci-après, p. 80.

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CATASTROPHE D'OSMAN, BEY DE CONSTANTINE, EN 1804. M. L. Férand, un de nos correspondants de Constantine, nous adresse un travail plein d'interêt sur cet événement, qui a inspiré l'histoire et la légende dans le beilik de l'Est. Les éléments en ont été recueil is sur place et de la bouche de témoins oculaires. Nous le publierons dans le prochain numéro.

SOUMA-IROUMÏEN.-M. Guin, interprète militaire, nous écrit de Dra el-Mizan, le 15 janvier 1852: « Je vous adresse la description succincte d'une ruine sise dans les Guecht'oula, que je viens de visiter:

« Au bas de la fraction des Aït-Haggoun, de la tribu des Beni bou R'erdan, les Indigènes montrent, à l'endroit dit Tamazirt n'Souma', la ruine d'une tour qui, selon cux, serait d'origine romaine. Ils la désignent sous le nom de Souma' Iroumïen (Tour des Chrétiens).

>> Cette ruine se compose de la base d'une construction rectangulaire, autant qu'on en peut juger, formée par des blocs en pierre taillés, joints les uns aux autres par un mortier très-dur, et d'une assez grande quantité de matériaux répandus çà et là.

» Ce petit édifice, que l'on ne peut attribuer aux Kabiles, offre une certaine analogie avec celui d'Azerou n'Tiri (Revue afric., 3o année, page 236). Par sa position, dominant le Tiniri des Beni Hen

das, espace compris entre les contreforts du Jurjura et Ir'il n'Tazert, el A'nçor des Beni bou R'erdan, etc.; il semblerait avoir été construit dans un but militaire, comme poste avancé, par exemple

» On rapporte que deux pauvres cultivateurs, en creusant la terre près de cette ruine, ont trouvé une grande quantité de pièces d'argent.

» Tels sont les renseignements que j'ai recueillis sur les lieux, et je regrette de ne pouvoir y ajouter l'estampage de quelques inscriptions; toutes mes recherches à ce sujet ont été vaines. »

TIGZIRT (Iomnium).-M. le colonel d'état-major de Neveu, commandant supérieur de la subdivision de Dellis, nous adresse la rectification suivante: «... Je suis allé à Tigzirt, il y a environ quinze jours. J'ai revu la pierre sur laquelle est l'inscription du Rusucurritain, et j'ai encore constaté de la manière la plus nette, et avec témoins, qu'il y avait sur cette inscription: TEMPLVM ET STATVAM. Les lettres ET STAT sont les seules qu'on ne voie que trèspartiellement, et, par suite, très-imparfaitement; mais il est impossible de ne pas lire les quatre lettres TVAM. Si vous avez un estampage, regardez-le avec attention. »><

V. tome I de la Revue africaine (n° 6), à la page 498, où nous avons donné cette curieuse inscription. Nous avons laissé, à l'avantdernière ligne, une lacune correspondant aux lettres ET STAT, lacune que M. le colonel De Neveu comble d'une manière très-plausible par la leçon qu'il propose, et qui est fondée sur une lecture plus prolongée et plus attentive qu'il ne nous avait été possible de le faire. L'estampage que nous avons rapporté de ce document n'ayant pas reproduit la partie fruste, il n'a pu nous aider à rétablir ce qui manquait dans notre copie.

BISKRA. — On nous assure que M. Seroka, ancien commandant supérieur de cette ville et aujourd'hui lieutenant colonel au 7° régiment d'infanterie au fort de Romainville, près de Paris, a recueilli, pendant son long séjour dans les Ziban, les matériaux d'une histoire complète de ces contrées. Il est bien à désirer que ce travail soit. publié par son auteur, qui a pu mieux que personne l'entreprendre et le mener à bonne fin.

STATUETTE DE CARTHAGE. La statuette en marbre trouvée à Carthage, et donnée au Musée central par M. A. Gaspary, nous est parvenue. C'est un fragment qui mesure 20 cent. de hauteur; il y

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