Oeuvres de P. Corneille: avec les commentaires de Voltaire, Volume 5

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A.A. Renouard, 1817
 

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Page 405 - Je veux bien laisser chacun en liberté de ses sentiments ; mais certainement on peut dire que mes autres pièces ont peu d'avantages qui ne se rencontrent en celle-ci : elle a tout ensemble la beauté du sujet, la nouveauté des fictions, la force des vers, la facilité de l'expression, la solidité du raisonnement, la chaleur des passions, les tendresses de l'amour et de l'amitié ; et cet heureux assemblage est ménagé de sorte qu'elle s'élève d'acte en acte.
Page 292 - Il est des nœuds secrets, il est des sympathies Dont par le doux rapport les âmes assorties S'attachent l'une à l'autre et se laissent piquer Par ce je ne sais quoi qu'on ne peut expliquer.
Page 382 - Et, te faisant mon roi, c'est trop me négliger, Que te laisser sur moi père et frère à venger. Qui se venge à demi court lui-même à sa peine : II faut ou condamner ou couronner sa haine.
Page 87 - Que leur âme au seul nom s'émeut et s'intéresse; On s'estime, on se cherche, on s'aime en un moment; Tout ce qu'on s'entredit persuade aisément, Et, sans s'inquiéter...
Page 296 - Que m'imposa la force et qu'accepta ma crainte. Heureux déguisements d'un immortel courroux. Vains fantômes d'État, évanouissez-vous ! Si d'un péril pressant la terreur vous fit naître. Avec ce péril même il vous faut disparaître, Semblables à ces vœux dans l'orage formés, Qu'effacé un prompt oubli quand les flots sont calmés.
Page 279 - Un grand cœur cède un trône, et le cède avec gloire : Cet effort de vertu couronne sa mémoire ; Mais lorsqu'un digne objet a pu nous enflammer, Qui le cède est un lâche, et ne sait pas aimer.
Page 87 - Et, sans s'inquiéter de mille peurs frivoles, La foi semble courir au-devant des paroles; La langue en peu de mots en explique beaucoup; Les yeux, plus éloquents, font tout voir tout d'un coup; Et, de quoi qu'à l'envi tous les deux nous instruisent, Le cœur en entend plus que tous les deux n'en disent.
Page 132 - Dans cette disgrâce , j'ai de quoi congratuler à la pureté de notre scène , de voir qu'une histoire qui fait le plus bel ornement du second livre des Vierges de saint Ambroise, se trouve trop licencieuse pour y être supportée.
Page 343 - Il est vrai que tous les lecteurs sont révoltés qu'une princesse si douce, si retenue, qui tremble de prononcer le nom de son amant, qui craignait de devoir quelque chose à ceux qui prétendaient à elle , ordonne de sang-froid un parricide à des princes qu'elle connaît vertueux , et dont elle ne savait pas un moment auparavant qu'elle fût aimée; elle se fait détester, elle sur qui l'intérêt de la pièce devait se rassembler. Cette situation, pourtant, inspire un intérêt de curiosité...
Page 277 - C'est au lecteur à s'interroger lui-même, à se demander quel effet cette idée fait sur lui, si ce double sacrifice est vraisemblable, s'il n'est pas un peu romanesque. Mais aussi il faut considérer que ces princes ne cèdent pas absolument le trône, mais un droit incertain au trône. Voilà ce qui les justifie.

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