Les trois dernières lignes doivent se lire Donatus et Navisius fecerunt, CEDIENSES peccatores. Henchir Argoub occupe donc probablement l'emplacement de Cedia, dont nous connaissons deux évêques : Secundinus, qui assista au concile de Carthage en 255, et Fortis, le donatiste, qui assista à l'assemblée tenue dans cette ville en 411. (Morcelli, Afr. christ., t. I, p. 132 et 133.) Ksar el-Kelb. Ce point, situé sur la limite des Haracta et des Nememcha, possède un fort byzantin et une belle source. No 21. Q MINVCIVS SATVRNINVS SACERDOS PIE EVA VENE RIA CONIVNX SACER IVNONIS Au-dessus de cette inscription se trouvent deux personnages revêtus de toges. Ces trois inscriptions semblent appartenir à une même inscription monumentale; elles ont été déterrées, en 1865, par M. le commandant Sérijiat. No 25. DIVO CONS ΤΑΝΤΙΟ Ksar el-Kelb semble être le rendez-vous de toutes les divinités et de tous les cultes. L'inscription 25 rappelle ce passage frappant de l'Introduction à l'Algérie de M. Dureau de la Malle, p. xxvIII: « Un fait assez curieux, qui nous a été conservé par » Aurélius Victor et par une inscription, c'est que Cons» tantin, chrétien fervent, qui, dans la guerre contre >> Maxence, avait fait placer le Labarum sur ses drapeaux, » qui, après sa victoire, refusa de monter au Capitole » pour rendre grâces à Jupiter, se fit élever en Afrique, » quelques années après et dans les lieux les plus fré» quentés, un grand nombre de statues d'airain, d'or ou » d'argent; c'est qu'en outre, il fit ériger dans cette con»trée un temple et instituer un collége de prêtres en » l'honneur de la famille Flavienne, de la gens Flavia, » dont il se disait descendant. » Étrange bizarrerie de l'esprit humain ! Ce prince, » propagateur zélé du christianisme, qui porta même » jusqu'au fanatisme les croyances religieuses; ce même » prince qui, dans la Grèce et l'Asie, fermait les temples, >> abattait les idoles, Constantin établissait dans une partie » de son empire, pour lui-même, pour la sainte Hélène sa mère, pour le pieux Constantin son père, une véri> table idolâtrie. Il agissait en Asie comme un apôtre du › Christ, en Afrique comme un enfant de Vespasien. > Cette idolâtrie de la gens Flavia subsistait encore en > 340, sous Constance, etc., etc.» Les ruines d'El-Hachani sont très-étendues et possèdent une redoute byzantine au-dessus de la source d'El-Kitane. Henchir Tebrouri. Henchir Tebrouri est situé au point où se rencontrent les limites des Nememcha, des Haracta et des Amamra, et possède une grande redoute byzantine, au-dessus de la fontaine Aïn-Tebrouri. Diis Manibus sacrum. Julius Octavius vixit annis septuaginta quinque. Filii ejus Octavianus et Octavius fece runt. Hic situs est. No 32. DM S +IER. ME TI. PI. O Henchir Mtoussa. Henchir Mtoussa, marqué sur les cartes de l'état-major, possède une redoute byzantine, au-dessus de la belle source Aïn Mtoussa. No 33. DM S C. LOLLIVS FELIX VIXIT C. LOLLIVS FELIX FILIV SVIS SVMPTIB. FEC. No 34. DMS CÆLIVS IA VARVS V. A. X. ... CALLENS F..... Du pied du Djebel Tafrent jaillissent un grand nombre de sources; chacune d'elles est défendue par une redoute byzantine; telles sont les redoutes de Tebrouri, Bel-Kitane, Abou Thouil, Mogrinate, Mtarcha, Mtoussa; de sorte que cette montagne forme un véritable camp retranché. Ksar el-Haïmeur. Ksar el-Haïmeur, marqué sur les cartes de l'état-major Enchir Hamar, est à quatre kilomètres environ à l'est de Ksar Baraï. C'est de ce point que proviennent les curieux |