Images de page
PDF
ePub

ascendants. L'aghalik d'Ouargla a fait partie jusqu'en 1865 de la province d'Oran; depuis cette époque, il est compris dans celle de Constantine.

La traduction du Kitab-el-'Adouani est précédée de quelques réflexions démontrant la difficulté de découvrir et d'obtenir surtout communication des manuscrits indigènes. J'ai annoncé, en même temps, que j'étais sur la trace d'autres documents non moins curieux.

Grâce à l'obligeante initiative de M. le colonel Bonvalet, commandant supérieur du cercle de Bougie, j'ai en main, depuis quelques jours, un récit arabe très-détaillé de la conquête et de l'occupation de Bougie, en 1509, par les Espagnols, que nous ne connaissions, jusqu'ici, que par les mémoires de Léon l'Africain et de Marmol.

L'auteur indigène expose les faits d'une manière plus complète, et démontre que la prise de Bougie, au lieu d'être un facile exploit, donna lieu à une lutte sanglante, à une résistance acharnée de la part des Bougiotes.

Ce nouveau document historique tiendra sa place dans une monographie spéciale sur Bougie.

M. le capitaine Lenoble, chef du bureau arabe de Djidjeli, s'est également empressé de faire mettre à ma disposition les vieux papiers de la famille des Oulad-Amo

kran, marabouts de Djidjeli, parmi lesquels nous avons trouvé de nombreux renseignements sur l'exploitation de la karasta, ou bois de construction pour la marine algérienne.

Nous espérons publier la traduction de ces curieux documents dans le prochain Recueil de notre Société.

L.-C. FÉRAUD.

LETTRE

A M. LE PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE

SUR

DES INSCRIPTIONS

RECUEILLIES DANS LE CERCLE D'AÏN-BEÏDA .

PAR

M. E. DEWULF

Capitaine du Génie, Commandant supérieur

Pendant les premiers mois de l'année 1867, j'ai trouvé, dans le cercle d'Aïn-Beïda, des inscriptions qui me permettent de fixer, d'une façon presque certaine, tous les points de la voie romaine de Carthage à Setif compris entre Vatari et Sigus, c'est-à-dire, d'après la table de Peutinger Velesi, Ad Piscinas, Rustici, Magri, Fonte Polamiano, Gazauphula, Ad Rubras, Ad Centenarium, Thenebreste et Thigisi, et aussi celle de Ad Lapidem Baïum.

Appelé au commandement du cercle de Biskra, je n'ai pas le temps de rédiger la dissertation que je voulais écrire sur ce sujet; mais je vous prie de vouloir bien publier dans votre Recueil les deux inscriptions suivantes, qui fixent la position de Vatari et celle de Gadiaufala. Comme ces deux points sont très-importants, en ce sens qu'ils sont, l'un et l'autre, à l'intersection de plusieurs voies, leur connaissance pourra guider les archéologues et leur servir, pour ainsi dire, de base pour la détermination d'autres points.

Inscription de Fedj-Souïoud, sur le versant N.-N.-E. du Djebel-Terguelt.

C'est une borne milliaire qui, si elle n'avait été fortement dégradée dans une de ses parties, constituerait, à elle seule, un véritable itinéraire et permettrait de contrôler et de compléter la Table de Peutinger. Telle qu'elle est, cette colonne est encore, au point de vue géographique, un des monuments les plus instructifs que l'on ait trouvés en Algérie. Sa hauteur totale est de 2m.33, son diamètre est de Om.41. Un tableau, refouillé sur une profondeur de Om.01, d'une largeur de Om.44 et d'une hauteur de 1.83, renferme l'inscription dont les lettres ont (m.052 de hauteur. Presque toute l'inscription est admirablement conservée; malheureusement les 3 ou 4 dernières lettres de chaque ligne ont complétement disparu. Cette perte est surtout regrettable pour les lignes 22, 23, 24, 25 et 26.

[blocks in formation]
« PrécédentContinuer »