du parti oméïade à Fez, lui ordonnant de seconder franchement les efforts du prince sanhadjien. Ziri fournit des secours au fugitif, et déjà, pendant quelque temps, ils avaient agi de concert, quand Yeddou-Ibn-Yala leur déclara la guerre. La défaite de Yeddou les rendit maîtres de Fez et de la contrée voisine; mais, en l'an 382 (992-3), une mésintelligence éclata entre les deux alliés, et Abou-'l-Behar s'en retourna auprès des siens. Il rentra à Cairouan la même année, et trouva, auprès d'El-Mansour, l'accueil le plus empressé. Comblé d'honneurs et de cadeaux par son neveu, il en reçut de plus sa nomination au gouvernement de Tehert. El-Mansour mourut en 385 (995)”. Règne de Badis, fils d'El-Mansour. Badîs , fils et successeur d'El-Mansour, chargea Itouwest du gouvernement de Tehert, le plaça, avec son autre oncle Hammad, à la tête des troupes de l'empire, et les envoya contre les Zenata. Cette armée fut mise en déroute et repoussée jusqu'à Achir. En l'an 389 (999), Badîs lui-même se mit en marche afin d'attaquer Ziri-IbnAtra, qui opérait sa retraite vers le Maghreb. Il confia alors à son oncle : Itouweft les gouvernements réunis de Tèhert et d'Achîr. Cette nomination décida les frères Makcen, Zaoui, Halal, Maghnin et Arem . à se révolter contre leur neveu Itouweft et à piller son camp. Itouweft parvint à s'échapper, et Abou-'l-Behar accourut auprès de Badîs pour se disculper de toute participation à cet attentat 5. Comme le sultan était alors occupé à combattre · L'auteur du Baian place la mort d'El-Mansour en l'an 386, 3 du premier Rebiả (fin de mars 996). C'est aussi l'aonée donnée par BoNoweiri. • Badis eut pour surnoms Abou-Mena-Nasir-ed-Dola. (Bažan.) 3 Dans le texte arabe, on lit : son frère. Cette leçon est mauvaise : Itouweft était fils de Bologguin el oncle de Badis. · Variante : Azem. 8 Dans un des chapitres suivants, l'auteur reod compte des mêmes événements en y ajonlant quelques détails. On remarquera dans ces deux récits quelques variantes d'orthographe dans les noms propres el quelques conlradictions. et Constantine. Hammad refusa son consentement et se mit en révolte ouverte. Son frère Ibrahim, que Badîs envoya contre lui, embrassa son parti. Alors Badis lui-même sė mit en marche, et, parvenu jusqu'au Chelif, il réussit à attirer sous ses drapeaux une partie de leurs troupes. Ayant obtenu, dans cette expédition, la soumission et l'appui des Toudjîn, il combla de présents leurs émirs Atia, fils de Dafleten, dont Hammad avait tué le père, et Yedder-Ibn-Locman-Ibn-el-Motezz, qui étaient venus se joindre à lui. Après avoir campé successivement sur le bord du Ouacel, dans le Seressou, et sur le mont Guezoul, il força Hammad à prendre la fuite et à rentrer dans la Calà. Il avait déja commencé le siége de cette forteresse, quand la mort vint le surprendre, pendant qu'il dormait dans sa tente, au milieu de ses compagnons. Cet événement eut lieu en [Dou-'l-Cada de] l'an 406 (avril 1016). Les assiégeants reprirent alors la route de la capitale, emportant avec eux le corps de leur souverain. Règne d'El-Moëzz, fils de Badis. — Quand la nouvelle de la , mort de Badis parvint à Cairouan, l'on prèta le serment de fidélité à son fils, El-Moëzz, jeune prince qui n'avait alors que'huit ans. Aussitôt après la rentrée de l'armée (à El-Mehdia), on procéda à l'inauguration publique du nouveau souverain, et tout le peuple prit l'engagement de le servir avec dévouement. Hammad, qui venait d'occuper El-Mecila et Achir, et qui s'était préparé à soutenir la guerre, avait investi Baghaïa , quand il apprit qu'El-Moëzz marchait contre lui. Il leva aussitôt le siége de cette ville afin de livrer bataille au nouveau souverain; mais il essuya une telle défaite qu'il dût laisser son camp et son frère Ibrahîm au pouvoir de l'ennemi. S'étant alors réfugié dans la Calà, il obtint la cessation des hostilités, après avoir consenti a envoyer son fils auprès d'El-Moëzz qui avait exigé cet acte de soumission. Le vainqueur se porta alors jusqu'à Setîf et Casr-etTin, d'où il rentra dans sa capitale. Ce fut en l'an 408 (1017-8) qu’El-Caïd, fils de Hammad, se presenta devant El-Moëzz et le pria de mettre un terme à cette guerre désastreuse. Un traité fut alors conclu par lequel Hammad fut reconnu maître d'El-Mecîla, |