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rien, comme nous voyons, change le règne des Hyksôs en celui des Amalécites. Ceux-ci avec les habitants de Yemen étaient en relation avec la tribu d'Ismaël. 2 Dans un autre chapitre ils sont appelés les descendants d'Amaléki fils de Laudhi, (Lud) fils de Sem. Après la confusion des langues a Sanaam, ils bâtirent une ville en Yemen, puis partirent de là pour le pays de Mecca ou ils assujettirent les tribus ennemies. Les Amalécites avaient aussi, errants en Syrie, des hordes armées auxquelles Moïse et après lui Josué fit la guerre. De ces Amalécites sont issus les Pharaons de l'Égypte. M. Tuch dans son explication des inscriptions Sinaïtiques, à donné quelques éclaircissements au sujet de ce peuple. Le désert de Pharan limité par les montagnes de Et-Tih, était peuplé par les Paranites ou Pharanites de l'antiquité, qui selon Strabon, continuèrent leur vie de nomades dans des vallées plus méridionales, lorsqu'ils furent forcés de quitter le désert à cause de son aridité. Selon l'ancien testament les Amalécites étaient les habitants du désert de Pharan et de là nous les voyons étendre leurs brigandages en Égypte, en Palestine et même jusqu'au limites méridionales de la Judée. Nous les trouvons aussi refusant aux Israélites l'entrée, lorsque ceux-ci quittèrent l'Égypte. Les Pharanites et les Amalécites sont les mêmes tribus, qui exercaient le brigandage jusqu'en Arabie et qui règnaient en Mecca, d'où résulte que les noms de villes et de personnes sont liés à ce tribu et parmi les inscriptions Sinaïtiques, M. Tuch trouvait trois noms qui revendiquent une telle origine. Ces traditions sont ainsi d'une grande valeur pour le but que nous poursuivons. L'authenthicité ne sera contestée par personne. Il résulte donc de ce qui

précède que les que les tribus de l'Arabie ont conservé le souvenir que l'Égypte a été dans la possession d'étrangers.

Les Arabes attribuent cette domination à la tribu des Amalécites, qui habitèrent le désert de Paran entre la Palestine et l'Égypte. Il reste indécis s'ils furent les alliés des Hyksôs ou bien s'ils furent eux-mêmes les Hyksôs, mais ceci ne nous importe pas pour nos recherches; il nous suffit qu'ils soient désignés comme les étrangers qui se trouvaient en Égypte du temps de Joseph et le résultat que nous avons recueilli c'est que chez les différents peuples la tradition a été conservé du fait historique, qu'une tribu Asiatique à séjourné dans la vallée de la Basse-Égypte et qu'elle était composée d'un mélange de nations Phénico-Palestino-Arabes, parmi lesquelles les Israélites, selon toute probabilité, ont occupé une place.

VII.

LES ISRAELITES.

Lorsqu'on relit les anciens documents du peuple d'Israël et que l'on étudie attentivement, les faits historiques qu'ils contiennent, nous apercevons qu'avec un peu d'efforts on peut retrouver dans l'ancien testament le fil conducteur qui nous guide à travers cette histoire antique.

Il faut pour cela que l'on fasse quelques efforts, je le répète, et rien n'est plus aisé à comprendre, car il va sans dire que les arts et les sciences ne peuvent être cultivés avec quelque succès par un peuple nomade, qui n'a pas même un séjour fixe et ignore tout à fait les avantages

de la société et ceux qui résultent des relations internationales, qui ont tant d'influence sur le développement de l'esprit humain. Aussi ces vieux documents dont nous parlions tout à l'heure portent l'empreinte très marquée d'une légende de famille, qui s'est conservée à travers les siècles à force d'avoir été transmise de père en fils par tradition orale. Il n'y a qu' Abraham, Isaäk, Jacob et Joseph qui ont une histoire, tandis que la série des faits et des évènements, qui s'attachent à ces individus, prouve bien qu'ils se sont passés dans un même endroit, mais ne présente pas une histoire qui se déroule et dont les phases se suivent dans un enchainement nécessaire.

Plusieurs généalogies se trouvent éparses parmi ces récits. On y rencontre les noms des ancêtres d'Abraham ou des membres de sa famille et de tribus amies ou parentées. Quand nous examinons attentivement ces généalogies nous voyons presque toujours que les noms qui s'y trouvent sont les noms des pays ou des tribus qui furent en rapport avec le peuple d'Israël. Toutefois il se peut quelles serviront pour nous indiquer le chemin qui conduit à la découverte d'autres phases de l'histoire antique.

Nous commencerons nos recherches par les ancêtres d'Abraham. Voyons ce que la généalogie peut nous apprendre de l'histoire de la tribu qui a vu naître ce patriarche. M. Bunsen, dans son ,,Bibelwerk," a déposé les résultats de ses études scientifiques sur cette matière et nous lui empruntons en partie ce qui suit.

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Selon le onzième chapitre de la Génèse nous lisons le régistre de famille ainsi :

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A partir de Nachor, nous trouvons rapporté les évènements historiques des quatre personnes qui viennent après lui, de sorte que nous pouvons considérer leurs noms comme des noms de personnes. Quand nous examinons, pour faire la comparaison, la généalogie qui se trouve dans le chapitre précédent, nous lisons encore: Sem (Elam-Assur) Arpakschad (Lud-Aram) Schélach Héber Péleg et Joktan. Ce sont les mêmes noms jusqu'à Péleg, seulement avec cette différence que de plusieurs personnes, nous trouvons cités aussi les fils. Semblables sont les noms de Sem

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Arpakschad

Péleg et Réhu, ce dernier nous

l'ajoutons de l'autre généalogie.

On cite le fils de Héber, Péleg, avec cette remarque: ,,Du temps qu'il vivait le monde fut partagé," ce qui signifie que de son temps, l'humanité vivante se séparait en deux parties. Joktan, le frère de Péleg, avait treize fils et tous ces Joktanides portent les mêmes noms que les tribus qui habitèrent Yemen (le presqu'île de l'Arabie).2 Cette division dont nous parlions s'accorde ainsi avec l'époque où la tribu de Yemen se sépara des autres Sémites. Elle se rendit en Arabie tandis que les autres allèrent plus loin encore.

Quand nous reprenons la généalogie à son commencement, nous y lisons que Sem était le fils de Noë et que le plateau du Caucase fut le lieu où, selon la tradition, l'arche de Noë toucha terre et où la postérité de Sem tint son séjour les premiers temps. Au pied de

ces montagnes étaient situés les royaumes de Chaldée, d'Assyrie et de la Perse et les premiers noms cités dans la généalogie de Sem sont ceux de Elam, Assur, Lud et Aram.

D'ailleurs, dans les noms des fils de Sem se trouve caché le sens que voici: Sem signifie nom, Schélach émigration, Héber traverser, Péleg division, Réhu paturage. Il est donc très probable que ces noms se rattachent à un sens plus profond qu'ils ne font supposer au premier abord. Examinons les donc séparément :

Sem. Le nom donné à la personne d'où le peuple élu a pris son origine, selon le point de vue Israélite. Ses fils furent:

Elam Assur Arpakschad Lud

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Aram.

Elymais. Tribu ou peuple habitant la rive orientale du Tigre dans la Babylone orientale.

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Assur. Tribu aux sources du Tigre où se trouvait le royaume de Ninus.

Arpakschad. Arapachitis qui touchait aux pieds des montagnes de l'Arménie.

Lud. Lydie pays célèbre dans l'Asie mineure.

Aram. Le plateau de l'Arménie. Plus tard le nom d'Aram fut généralement employé pour désigner la Syrie. L'endroit où fut Arpakschad ou Arapachitis est limité ainsi à l'est se trouvait Elymais, au sud l'Assyrie, à l'ouest la Lydie et au nord l'Arménie.

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Après Arpakschad suit, parmi les fils, Schélach ce qui signifie émigration, nom qui se rattache à un fait historique qui eut lieu du temps où les ancêtres d'Abraham commencèrent leur vie de nomades. Ils sortirent d'Arapachitis longeant la rive orientale du Tigre et traversèrent cette

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