INSCRIPTIONS DE LA PROVINCE Par A. POULLE Le plus grand nombre des inscriptions qui gisent sur le sol ont été relevées; celles qui sont enfouies dans la terre ne peuvent être obtenues qu'à l'aide de fouilles que la guerre et l'insurrection n'ont pas permis d'entreprendre; souvent aussi les inventeurs ne communiquent pas à la Société celles qu'ils trouvent, et les envoient directément à Paris, où elles sont toujours plus sûrement interprétées. M. Costa, cependant, nous reste fidèle, et, grâce à son activité persévérante, les lecteurs de la Revue pourront lire quelques noms nouveaux qu'il a recueillis dans les environs de Constantine; ce n'est pas sa faute, si les inscriptions ne présentent pas d'intérêt et si elles ont été fort maltraitées par le temps. Nous les donnons telles que M. Costa les a lues: No 1. Satia Ruffiuda, qui a fait le monument à ses frais, nous semble s'être appelée Ruffinda. No 2. Caius Julius Hospitalis, qui a vécu seize ans, avait à Setif un homonyme qui était prêtre de Mercure en l'an 235. No 3. Il est difficile de dire combien a vécu Lucius Julius Martialis; est-ce onze ans? est-ce quarante ans? Sa modeste épitaphe fait supposer qu'il n'appartenait pas à la famille du jeune sculpteur qui portait son nom, et qui avait consacré à Vénus une statue de la déesse et deux amours. Notre Revue a eu à s'occuper de ce dernier. (Vol. de 1869, p. 685.) No 4. No 5. C HORATIUS V.A.XXXII.H.S.E O.T.B.Q.PTL.S S PENDONEIVS D.S.POS.XT E CLADIAM SELINE V.A.XXIII H.S.E O.T.B.Q No 4. La transcription est trop imparfaite; elle se rapporte peut-être à deux inscriptions. No 5. Il faut probablement lire Claudia, au lieu de Cladia; le premier E a été placé en interligne. No 12. - Diis Manibus Sacrum. Quintus Caelius, Quinti filius, Quirina (tribu), Colonus, vixit annis viginti. Hic situs est. No 13. Elle peut se restituer ainsi : Diis manibus. Memmius Severianus vixit annis duobus. Hic situs est. Nos 18 et 19. Proviennent de la maison Crespin, rue de France. N' 23. Les lettres sont en gros caractères et bien gravées; mais cela ne suffit pas pour transmettre å la postérité le nom du défunt. No 25. Provient des arcades romaines. C'est l'épitaphe faite par Domitius Marcellinus à sa fille, Domitia Mussa, qui vécut un an et un mois. Pendant un voyage à Sigus, M. Costa a recueilli encore quelques inscriptions qui avaient échappé aux investigations antérieures, et trois qui ont été déjà publiées. No 26. IMP.CAESAR.S C VIOTRER.OITIMO CREOINVI.TAPEO FELICE.AVG.P.P.PON TIFICI.NUXI.MA.TRIB POTESTATI.PROCOS ET IMP.CAES.CVIEIOANNIO CAIOVEIDVMIANO VOBVSSIANO PIO-FELICITA.AVG R.S.O.E.P.S E No 26. Sur une borne milliaire en grès, qui a dû souffrir cruellement des injures du temps, si nous en jugeons par les erreurs évidentes de la transcription. Imperatori Cæsari, Caio Vibio Treboniano Gallo, invicto, pio, felici, augusto, patri patriæ, pontifici maximo, tribunitia potestate, proconsuli, et Imperatori Cæsari, Caïo Vibio Afinio Gallo Veldumiano Volussiano, pio, felici, Augusto. Respublica Siguitanorum.. |