La "Profession de foi du vicaire savoyard" de Jean-Jacques Rousseau: édition critique d'après les manuscrits de Genève, Neuchâtel et ParisLibrairie de l'Université (O. Gschwend), 1914 - 608 pages |
Autres éditions - Tout afficher
La "Profession de foi du vicaire savoyard" de Jean-Jacques Rousseau: édition ... Jean-Jacques Rousseau,Pierre-Maurice Masson Affichage du livre entier - 1914 |
Expressions et termes fréquents
¹ B avoit Bibliothèque de Genève bonté brouillon choses chrétienne cœur Confessions connoitre conscience Contrat Social corps croire crois culte D'Alembert d'autres Diderot Dieu dire discours divine doctrine dogmes Dom Deschamps doute Duchesne édition Émile espèce esprit étoit Existence de Dieu formule Gaime Genève Helvetius hommes humain idées J. J. Rousseau j'ai jamais Jean-Jacques Jean-Jacques Rousseau jugement justice l'abbé l'édition originale l'Émile l'esprit l'être l'homme l'univers Lettre à Sophie Livre d'Émile loin lui-même Malesherbes Manuscrit Manuscrits Marie Huber matiére méchant miracles monde morale Morelly Moultou mouvement nature Néaulme Neuchâtel note Nouvelle Héloïse paragraphe parler pensée peuple philosophes premiere Première Rédaction principe Profession Profession de foi prouver qu'un raison raports Religion naturelle reste Révélation rien s'il savoir semble sens sensations sentimens sentiment serait seroit seul Socrate substance suivante texte théiste Thrasybule trouve vérité vertu VIII vois volonté Voltaire 242 vrai
Fréquemment cités
Page 61 - Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle; c'est-à-dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention, et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute.
Page 83 - Que l'homme, étant revenu à soi, considère ce qu'il est au prix de ce qui est; qu'il se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature...
Page 213 - Trop souvent la raison nous trompe, nous n'avons que trop acquis le droit de la récuser ; mais la conscience ne trompe jamais, elle est le vrai guide de l'homme...
Page xxvi - Non, l'homme n'est point un; je veux et je ne veux pas, je me sens à la fois esclave et libre; je vois le bien, je l'aime, et je fais le mal; je suis actif quand j'écoute la raison, passif quand mes passions m'entraînent; et mon pire tourment, quand je succombe, est de sentir que j'ai pu résister.
Page 223 - Au fond, quand un homme est allé admirer de belles actions dans des fables et pleurer des malheurs imaginaires, qu'at-on encore à exiger de lui? N'est-il pas content de lui-même? Ne s'applaudit-il pas de sa belle âme? Ne s'est-il pas acquitté de tout ce qu'il doit à la vertu par l'hommage qu'il vient de lui rendre? Que voudrait-on qu'il fît de plus? Qu'il la pratiquât lui-même? il n'a point de rôle à jouer : il n'est pas comédien.
Page 243 - Chacun, dit-on, concourt au bien public pour son intérêt. Mais d'où vient donc que le juste y concourt à son préjudice? Qu'est-ce qu'aller à la mort pour son intérêt? Sans doute nul n'agit que pour son bien...
Page 210 - Je n'ai qu'à me consulter sur ce que je veux faire : tout ce que je sens être bien est bien, tout ce que je sens être mal est mal : le meilleur de tous les casuistes est la conscience; et ce n'est que quand on marchande avec elle qu'on a recours aux subtilités du raisonnement.
Page 463 - Sans doute je ne suis pas libre de ne pas vouloir mon propre bien , je ne suis pas libre de vouloir mon mal ; mais ma liberté consiste en cela même que je ne puis vouloir que ce qui m'est convenable, ou que j'estime tel sans que rien d'étranger à moi me détermine.
Page 365 - Jésus avait-il pris chez les siens cette morale élevée et pure dont lui seul a donné les leçons et l'exemple?
Page vii - Je vivais alors avec des philosophes modernes qui ne ressemblaient guère aux anciens. Au lieu de lever mes doutes et de fixer mes irrésolutions, ils avaient ébranlé toutes les certitudes que je croyais avoir sur les points qu'il m'importait le plus de connaître : car ardents missionnaires d'athéisme» et très impérieux dogmatiques, ils n'enduraient point sans colère que sur quelque point que ce pût être on osât penser autrement qu'eux.