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de poumons, tels que les poissons, qui, destinés à vivre sans cesse dans l'eau, n'ont pas besoin de cet organe. Dans la seconde sont placés les amphibies, tels que la grenouille, etc., qui vivant tantôt dans l'eau, tantôt à l'air, sont doués de poumons. Ceux qui vivent exclusivement dans l'eau, n'ont aucun besoin d'aspirer l'air; car le Créateur leur ayant assigné les eaux pour demeure, a aussi destiné cet élément à la conservation de leur vie; il leur a donné une nature analogue à celle de l'eau, et il a disposé leurs corps de telle manière, que l'impression rafraîchissante de cet élément qu'ils reçoivent, dissipe l'excès de chaleur qui leur nuirait, et tient lieu pour eux de l'aspiration de l'air.

THÈME 280€.

Les animaux aquatiques (suite).

S'ils sont muets et ne produisent aucun son, c'est encore par la raison qu'ils n'ont pas de poumons, viscère dont ils n'ont pas besoin. La divine sagesse a voulu que tous les animaux eussent un grand nombre de membres, et des organes (~) très diversifiés; et toutes les fois qu'une espèce d'animal manque de quelque organe, c'est que cet organe ne lui est d'aucune utilité: la même sagesse a voulu que chaque animal fût pourvu de membres appropriés au corps

qu'elle lui a donné, d'articulations propres à executer les mouvements auxquels il est destiné, et de téguments capables de préserver son existence des choses qui pourraient lui nuire.

THÈME 281e.

Les animaux aquatiques (suite).

Elle a en conséquence revêtu le corps des animaux marins, ou de coquilles solides contre lesquelles s'émoussent les pointes les plus dures, ou d'écailles ou d'autres enveloppes propres à les défendre contre les divers accidents auxquels ils sont exposés. Elle en a muni plusieurs de nageoires et de queues, au moyen desquelles ils fendent l'onde avec une rapidité égale à celle de l'oiseau qui vole dans les airs; et comme il entrait dans ses desseins que les uns servissent de pâture aux autres, Elle a doué les premiers d'une fécondité prodigieuse. Honorons donc Celui dont les œuvres proclament la toute-puissance.

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Chrestomathie

(Extrait du livre des Merveilles de la nature par Kazouini, traduction de M. Chézy. arabe de S. de Sacy.)

THÈME 282e.

Le son.

Le son est un mouvement vibratoire, imprimé aux molécules des corps, qui se transmet à l'ouïe et que nous percevons par cet organe. On peut citer de nombreuses expériences à l'appui de cette définition: Si nous remplissons d'eau à moitié un verre de cristal, et si après avoir mouillé nos doigts nous frottons les bords du verre jusqu'à ce qu'il produise un son, nous voyons à ce moment l'eau s'agiter un peu; cela provient uniquement du mouvement vibratoire de ses molécules.

THÈME 283e.

Le son (suite).

Si nous frappons une cloche ou tout autre corps jusqu'à ce qu'il produise un son, et si nous le tou chons avec les doigts, nous sentons parfaitement les mouvements de vibration imprimés à ce corps.

Si, sur une corde tendue, nous promenons un archet, elle vibre, et, de ce mouvement vibratoire résulte un son que nous entendons.

Si nous frappons un diapason avec un corps dur, ses molécules sont ébranlées, et il résulte des vibrations imprimées un son prolongé. Si nous approchons ensuite ce diapason de notre visage, nous sentons

de légères poussées de l'air causées par les vibrations; si nous prenons entre nos dents la poignée de l'instrument, nous sentons fortement son mouvement vibratoire.

THÈME 284e.

Le son (suite).

Si nous fixons à l'une des extrémités du diapason un morceau de métal taillé en pointe, et si nous le passons à la surface d'une plaque de verre recouvert de noir de fumée, il tracera des zigzags qui prouvent l'existence des vibrations et l'amplitude de chacune d'elles indiquée par la longueur de chacun de ces zigzags.

De ces expériences et d'autres analogues, il résulte que sous l'influence d'un choc, les molécules des corps vibrent. Le son est le résultat de ces vibrations. Le corps vibrant qui rend un son s'appelle sonore. Le corps qui transmet à l'oreille le son, et qui est l'air le plus souvent, se nomme milieu conducteur.

Si nous frappons une cloche, la cloche est le corps sonore et l'air le milieu transmetteur ou conducteur.

THÈME 285e.

Vitesse du son dans l'air.

Plus la distance entre nous et le corps sonore est grande, plus le son met de temps à nous parvenir.

Si nous nous arrêtons près d'un homme en train de couper du bois, nous entendons le bruit de la cognée au moment même où elle frappe la bûche; mais si nous nous éloignons de l'ouvrier, nous voyons d'abord la cognée frapper le bois et nous n'entendons le bruit qu'elle produit qu'un peu après.

Si l'on tire un coup de canon à nos côtés, nous voyons la lueur en même temps que nous entendons le bruit du coup; si le coup est tiré loin de nous, nous voyons la lumière d'abord et nous n'entendons le coup qu'ensuite, parce qu'il faut au bruit un certain intervalle de temps pour parvenir jusqu'à nous, tandis qu'il n'en est pas de même de la lumière.

THÈME 286e.

Vitesse du son dans l'air (suite).

On a trouvé par l'expérience que la vitesse du son dans l'air était de 1090 pieds par seconde, lorsque l'air est à la température de la glace fondante (32° Fahrenheit).

La vitesse du son croît en raison de l'élévation de la température de l'air, parce que la chaleur diminue

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