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THEME 208e.

Le vizir Djafar et le faussaire (suite.)

Cet homme étant retourné à Bagdad dans la situation la plus brillante, se présenta à l'audience de Djafar, et baisa la terre en pleurant. «Qui es-tu», mon ami, «lui demanda Djafar?»

«Seigneur », lui répondit-il, «je suis votre serviteur, votre ouvrage; je suis ce malheureux faussaire, ce menteur impudent ». Djafar connaissant qui il était, le reçut d'un air gracieux (), le fit asseoir devant lui, et lui demanda des nouvelles de sa situation et combien il avait reçu du vice-roi d'Égypte; et sur la réponse qu'il lui fit, qu'il en avait reçu cent mille pièces d'or, il lui témoigna du regret de ce qu'il . n'avait pas reçu davantage, et lui dit: «Demeure avec moi, afin que je double cette somme ». En effet cet homme s'attacha au service () de Djafar pendant quelque temps, et y gagna une somme égale à celle qu'il avait gagnée dans son voyage d'Égypte.

(Extrait de Fakhr ed-din Razi, traduction de Sylvestre de Sacy, Chrestomathie arabe, vol. 2.)

THÈME 209e.

Thème donné par l'École supérieure des Lettres d'Alger à la session de Juin 1887.

(Brevet de langue arabe.)

On dit qu'Alexandrie (x) est d'entre les

(الاسكندرية)

plus grandes villes du monde et qu'elle fut bâtie après

le déluge. Lorsqu'on voulut en établir les fondations, des animaux tels que des loups, des chiens, des sangliers, etc., sortaient de la mer pendant la nuit et renversaient ce que les ouvriers avaient fait dans le jour. Les princes étaient fatigués de cela quand un certain sage alla les trouver et fit des statues représentant ces divers animaux. Alors ceux-ci, étant de nouveau sortis de la mer et ayant vu ces statues, s'enfuirent.

THÈME 210e.

Thème donné par l'École supérieure des Lettres d'Alger à la session de Juin 1889.

(Brevet de langue arabe.)

Le sultan ordonna à deux jurisconsultes de se rendre dans un certain pays en compagnie d'un commandant qu'il avait désigné à cet effet. Il leur dit: « C'est à vous que je confie l'administration du pays où vous vous rendez, et l'émir exécutera les ordres que vous lui donnerez. «Il vaut mieux », dirent-ils, << que nous soyons commè deux témoins auprès de lui et que nous lui indiquions la voie de la justice». - «Votre but», dit le prince, «est de manger et de dissiper mes biens. — «Dieu nous en garde, Seigneur!>> répondirent-ils; «notre but n'est pas celui-là ».

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« Qu'on les conduise », ordonna le sultan, « chez le cheykh qui a pour fonctions d'infliger les châtiments». Et en effet, celui-ci leur fit goûter un châtiment redoutable.

THÈME 211e.

(Lettre.)

Thème donné par le Gouvernement Général de l' Algérie aux candidats à la Prime de 2e classe

(session de 1884).

Le Sous-Préfet au Cheikh, un tel. J'apprends que trois malfaiteurs, venus de la Tunisie, se sont réfugiés sur le territoire de votre tribu, et qu'ils y ont déjà commis plusieurs crimes. Il importe que vous parcouriez vous-même tous les douars de votre circonscription, et que des recherches minutieuses soient faites dans chaque habitation. Le signalement de ces individus est joint à cette lettre.

Dès que vous aurez découvert ces malfaiteurs, et que leur identité aura été constatée vous les mettrez en état d'arrestation et les livrerez à la Justice.

Je compte sur votre intelligence et votre dévouement.

Salut.

THÈME 212e.

(Lettre.)

Thème donné aux candidats à la Prime de 2e classe (session de 1885).

De la part du Commandant supérieur de Boghar, à l'Agha El-Hadj Kaddour ben Abou Zeid.

Les membres de la Djemâa de la fraction des Oulad Antar, de la tribu des Oulad bou Tâleb, et tous les notables du pays, m'ont adressé une réclamation contre Abd-el-Kader ben el-Djilali, chef du douar de Er-Ramla el-Beïda. Cet homme, d'après le dire des plaignants, a planté un jardin et fait construire une maison sur la route qui mène au puits où vont s'abreuver les bêtes de somme et les troupeaux des Oulad Antar, de sorte que ces gens-là ne savent plus comment aller faire boire leur menu et leur gros bétail. Je vous charge d'aller vérifier le fait sur l'emplacement même où se trouvent le puits, le jardin et la maison, et ensuite vous me rendrez exactement compte de ce que vous aurez vu.

Salut de la part de celui qui a apposé son cachet ci-dessus et qui a signé ci-dessous.

Écrit à la date du 31 Mars 1885 de J.-C., correspondant au 15 Djoumada el-thani 1302 de l'hégire.

THÈME 213e.

(Lettre.)

Thème donné aux candidats à la Prime de 2e classe (session de 1887).

L'Administrateur de la Commune mixte de Sebdon, au Chef du douar des Beni....

(Après les saluts d'usage.)

Le nommé Mohammed ben Ahmed rentrera sous peu dans votre douar, dont il est originaire, à l'expiration de la peine de six mois de prison qui a été prononcée contre lui, le 3 Juillet dernier, par le Tribunal correctionnel de Blida, pour vol d'un mulet sur le marché.

En 1881, cet homme avait demandé la permission d'aller en pèlerinage. Au lieu de se rendre à La Mecque, il s'est arrêté dans le département de Constantine, où il s'est fait passer pour un Chérif marocain, et où il a subi plusieurs condamnations.

Je vous prie de le faire surveiller avec le plus grand soin, dès qu'il sera auprès de vous et de me faire connaître sa conduite si elle vous paraissait incorrecte.

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