voudrait, pour le croire, qu'il eût pu s'assurer de visu de la périodicité du fait, tant de causes pouvant faire tarir plus ou moins momentanément un torrent qui descend des montagnes. Outre divers autres renseignements très précieux, je dois à l'obligeance de notre collègue, M. Ab. Cahen, ce dont je le remercie, la note qui suit: «Robinson (Physical Geography), p. 327, identifie le Sambation avec le Nahr el-Arus (1), qui coule entre les villes d'Arka et de Raphanea. Les eaux de ce fleuve in» termittent, dit-il, coulent maintenant tous les trois » jours, ce qui n'empêche pas les musulmans de cette > contrée d'affirmer que les eaux du Nahr el-Arus ne > coulent que tous les septièmes jours, le vendredi. » (Neubauer, La Géograph. du Talmud, p. 33.) » Les rabbins (v. l'art. Rabbins dans la Bibliothèque rabbinique de Bartholocci, t. Jer, p. 100 et seq.) font mention d'un autre fleuve sabbatique ou sambation tout différent de celui dont nous venons de nous occuper. Ils le placent bien au-delà de l'Euphrate, dans un pays fort éloigné, où dix tribus israélites seraient encore subsistantes et y posséderaient de grandes richesses. Ce fleuve, disent-ils, coule toute la semaine avec une rapidité vertigineuse; il fait un . si gros bruit, qu'on l'entend, la nuit, à la distance d'une journée de chemin, et durant le jour, à une demi-journée. Il est si large, si profond, si rapide, qu'il est impossible de le traverser. Le jour du sabbat, il ne coule pas : on (1) Je n'ai trouvé ni dans Malte-Brun, ni dans les autres géographes que j'ai pu consulter, aucune mention du Nahr el-Arus, qui ne figure pas non plus sur mes cartes. i met des gardes sur ses bords, afin que les Israélites ne le passent pas. Tout ce qu'on peut dire de cette légende, c'est qu'elle fait honneur à l'imagination de ceux qui l'ont inventée. En résumé, et bien qu'on puisse citer nombre de sources plus ou moins intermittentes à époques plus ou moins régulières, le Fleuve Sabbatique est certainement un mythe. Commission chargée de l'examen des manuscrits.. XXIV Notes historiques sur les tribus de la Province de Constantine, par M. L. Ch. FÉRAUD, interprète Sur plusieurs inscriptions libyques, découvertes dans les environs de Constantine, complément d'un Mémoire imprimé en novembre et décembre 1869, dans les Annales des Voyages, par M. le Dr A. L'inscription du Tétrastyle de Potitus, à Constan- tine, par M. CHERBONNEAU, Directeur du collége impérial arabe-français d'Alger.. Étude sur la Confrérie des Khouan de Sidi Abd-el- Kader-el-Djilani, à propos d'un catéchisme à Suite et fin de l'Histoire de Constantine, sous la domination turque, troisième et dernière pé- riode, de 1792 à 1837, par M. E. VAYSSETTES... 453 Les Tombeaux mégalythiques des Madid, par M. le PLANCHES. |