les rois de Kinda, descendants de Hodjr-Akel-el-Morar '; puis, nous ferons mention de la dynastie bédouine que les Beni-Djafna établirent dans le Balca de la Syrie. Ensuite nous traiterons des Aous et des Khazradj, tribus établies dans Médine. La postérité d'Adnan et le royaume formé à Médine par les Coreich, famille de cette souche, occuperont alors notre attention et nous mèneront à parler de la naissance du Prophète dans cette tribu, faveur par laquelle Dieu l'a ennoblie ainsi que toute l'espèce humaine. Nous raconterons l'histoire du Prophète et du khalifat, institution par laquelle Dieu a illustré la même tribu, et, après avoir consacré un article biographique à chacun des quatre premiers khalifes et fait mention des apostasies, des victoires et des troubles qui eurent lieu dans leur temps, nous donnerons l'histoire des Oméïades, khalifes de la nation musulmane. A la suite d'une relation qui fera connaître les révoltes qui eurent lieu sous leur règne, viendra une notice des khalifes chiites 2 et des empires qu'ils établirent dans le territoire de l'islamisme : d'abord le puissant empire des Abbacides qui embrassa tant de royaumes; puis, les états fondés par les descendants d'Ali, depuis l'établissement de la dynastie abbacide et en directe opposition à son autorité; savoir: >> Le royaume des Idrîcides dans le Maghreb-el-Acsa, >> Le royaume des Ismaïliens-obeidites (fatemides) à Cairouan et au Caire; >> Le royaume des Carmats dans le Bahrein; Voy. sur l'histoire d'Hodjr-Akel-el-Morar, le tome II de l'Essai sur l'histoire des anciens Arabes, par M. Caussin de Perceval, et l'extrait du Kitab-el-Aghani, imprimé en tête de mon édition des poésies d'Amrol Caïs. 2 Les historiens arabes emploient ordinairement le mot Chii (sectaire) pour désigner les partisans des princes descendus d'Ali, gendre de Mahomet. Ici notre auteur s'en sert pour désigner, non-seulement les Alides, mais les Abbacides; car ceux-ci, avant d'enlever le khalifat aux Oméïades, s'étaient donnés pour partisans (chid) du Rida ou agrée de Dieu, personnage imaginaire qu'ils prétendaient appartenir à la famille de Mahomet. » Le royaume fondé dans le Taberestan et le Dilem par les missionnaires chtites; » Les dynasties fondées dans le Hidjaz par les descendants d'Ali; » De plus, la dynastie que les Oméïades, rivaux des Abbaeides, fondèrent en Espagne, » Et les autres dynasties et potits états qui so sormò rent en ce même pays. » Ensuite nous ferons l'histoire des partisans que les Abba cides trouvèrent on divers lieux parmi les Arabes, ce qui nous mènera à traiter » Des Aghlebites de l'Ifrîkïa, » Nous indiquerons ensuite les dynasties qui reconnurent l'autorité des Fatemides, savoir : Les Beni-Soleim du Yémen, » Les Beni-Abi-'l-Hacen-el-Kelbi de la Sicile » Et les Sanhadja du Maghreb. v Alors nous parlerons des dynasties pon arabes qui obéissaient aux Abbacides, savoir : » Les Toulounides de l'Egypte, » Leurs successeurs, les Beni-Toghedj, » Les Soffarides de la Perse el de Sidjestan, » Les Samanides de la Transoxiane, » Los Beni-Soboktiguin de Ghazna et du Khoraçan, » Les Ghourides de Ghazna et de l'Inde » Et les Beni-Khachenouïa, famille kurde établie en Khoracan. » Nous serons ensuite connaître l'histoire des deux grandes dynasties qui remplacerent celle des Arabes, savoir : Les Bouides du Dilem et » Les Turcs seldjoukides. » Puis, nous traiterons des rois seldjoukides qui établirent leur indépendance en divers lieux, tels que : » Les Beni-Toghdikîn en Syrie, » Les Beni-Cotloumich en Asie-Mineure, » Les Beni-Kharizm-Chah en Irac-el-Adjem et les pays d'au delà, » Les Beni-Socman à Khalat, en Arménie, » Les Ortokides à Maredin, » Les Beni-Zingui en Syrie, » Les Turcs (Aïoubides), successeurs de ceux-ci, » Et les Beni-Recoul en Yémen. » A la suite de ces notices, nous raconterons l'histoire des Tatars-Turcs qui attaquèrent l'empire de l'islamisme et qui renversèrent le khalifat des Abbacides. Convertis ensuite à la vraie foi, ils fondèrent plusieurs dynasties dont nous aurons à parler, savoir : » Les Beni-Houlagou en Irac, » Les Beni-Douchi-Khan dans les contrées septentrionales, » Les Beni-Artena en Roum (Asie Mineure), » Les Beni-Cheikh-Hacen, successeurs des Beni-Houlagou à à Baghdad et à Tauris, » Les Mozafferides à Ispahan, à Chiraz et en Kirman, » Les Beni-Othman (Ottomans), rois turcomans qui remplacèrent les Beni-Artena en Roum et dans les pays d'au-delà. >> Ensuite nous aborderons l'histoire des Arabes de la quatrième race, c'est-à-dire les ARABES BARBARISANTS", et nous parlerons des empires nomades qu'ils parvinrent à établir en Occident et en Orient. Nous finirons notre ouvrage par l'histoire des Berbères et des empires qu'ils fondèrent en Maghreb, sujet primitif de notre travail. » Ce vaste recueil de considérations philosophiques et de notices historiques, se compose ordinairement de sept volumes manuscrits dont · Voy, pages 6 et 7 de ce volome. Le 4er renferme les Prolégomènes historiques et le premier livre; Le 2e renferme la 4re, la 2o et une partie de la 3o section du second livre ; Les 3, 4 et 5e volumes renferment la suite et fin de la 3° section du second livre; Le 6c renferme la 4e section du second livre et la 4re partie du troisième livre; Le 7° contient la fin du troisième livre et l'autobiographie. La portion de l'ouvrage que M. le Ministre de la guerre a fait imprimer à Alger 1, et dont on donne ici la traduction, se compose de la 4o section du Second livre renfermant l'histoire des Arabes barbarisants, les deux parties du Troisième livre, lequel est spécialement consacré à l'histoire des Berbères. La Quatrième section fait connaître l'histoire des tribus arabes de l'Afrique septentrionale; le Troisième livre renferme l'Histoire des Berbères, peuple qui, depuis la plus haute antiquité, habite le même pays. Dans cette partie de son ouvrage, l'auteur ne fait pas un récit chronologiquement régulier des événements qui eurent lieu en Barbarie, mais bien une histoire généalogique de la grande race indigène qui y domina pendant plusieurs siècles. Après avoir discuté l'origine et indiqué la filiation de toutes les tribus berbères, il consacre un article à chacune d'elles, et si un de ces peuples réussit à fonder un empire, il raconte alors l'histoire des princes qui y exercèrent le pouvoir. Ce fut en suivant un plan à peu près semblable que l'illustre Deguignes rédigea la grande et savante histoire des nations orientales qui porte le titre d'Histoire générale des Huns. Un pareil système a pour résultat de briser la chaîne chronologique de l'histoire et d'en déplacer les anneaux, ou dynasties; mais, du moins, les anneaux restent intacts et, par ce changement d'ordre, chacun d'eux peut être plus facilement examiné et mieux étudié. La nature même du sujet qu'Ibn-Khaldoun avait à traiter lui imposait ce plan ↑ Le premier volume, renfermant 660 pages in-4°, parut en 1847; le second, composé de 560 pages, fut publié en 4851. comme une nécessité : plusieurs dynasties ont été contemporaines les unes des autres ; et pour en retracer l'histoire, il a fallu adopter un système qui permit de les isoler afin que chacune d'elles pùt faire un sujet à part. En ceci il y avait encore une avantage : cer y laines grandes tribus ont fourni des dynasties à différentes époques, et en racontant successivement l'histoire de ces dynasties, on fait connaitre en même temps celle de la tribu. Quels que soient d'ailleurs les mérites et les défauts de ce plan, il n'en est pas moins vrai qu'en le suivant exactement, notre auteur nous a donné non-seulement une histoire complète des peuples de l’Afrique, mais aussi un grand tableau de tous les événements qui se sont passés en ce pays. Voici l'ordre dans lequel il traite des dynasties africaines : Les Beni Abi-'l-Afia, rois de Teçoul et de Fez ; Afin que le lecteur puisse reconnaître d'un coup d'æil la place que chacune de ces nations occupe dans la série des siècles, nous ajouterons ici une représentation chronologique des empires qui se formèrent successivement dans l'Afrique septentrional, depuis la conquête musulmane jusqu'à la fin du huitième siècle de l'hégire, époque vers laquelle s'arrête l'ouvrage de notre auteur. Pour ne pas surcharger ce tableau, nous avons omis les petits états et les dynasties des tribus qui continuèrent à vivre sous la tente. |