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INTRODUCTION.

L'impulsion donnée aux études archéologiques dans la province de Constantine est due toute entière à la Société fondée dans notre ville, vers la fin de l'année de 1852, par MM. Creully, Léon Renier et A. Cherbonneau. En effet, sans l'activité que déploient la plupart de ses membres, sans le zèle qu'ils ont su communiquer aux personnes les plus indifférentes, on aurait eu le regret de voir disparaître pièce à pièce les souvenirs de l'antiquité romaine. L'ignorance et le vandalisme auraient anéanti les précieux témoignages de l'histoire locale.

Aujourd'hui, sauf de rares exceptions, chacun s'empresse d'offrir le fruit de ses recherches au Musée commencé par les soins de MM. De Lannoy et Villevaleix, au bas de la place du Caravansérail. Une généreuse émulation, qui a pour mobile le désintéressement le plus pur, pousse nos concitoyens, souvent même les Arabes, à venir déposer dans cette collection publique les statues, les cippes, les vases, les ustensiles et les médailles, qui ont été ramassés dans la campagne ou retirés des décom

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bres d'une maison. C'est ainsi qu'ont commencé les Musées les plus remarquables, c'est ainsi qu'ils s'enrichissent. Les sacrifices faits par l'administration sont complétés par les dons particuliers. Plus heureuses que Constantine, les villes d'Alger et de Cherchel ont vu leurs monuments anciens rassemblés avec ordre et confiés à la surveillance de savants conservateurs. Avant peu, nous l'espérons, notre cité n'aura plus rien à envier, sous ce rapport, à ses rivales car les travaux de la Société archéologique ont attiré vers elle la sollicitude de M. le Ministre de l'Instruction publique et des Cultes.

Notre premier volume, auquel n'a point manqué le suffrage de l'Académie des inscriptions et belleslettres, s'ouvrait par un coup-d'œil jeté sur les ressources que possède la Numidie, où se sont opérées tant de révolutions successives, et comprenait, outre le recueil complet des inscriptions de Constantine, un mémoire sur les antiquités de cette ville, d'après les auteurs indigènes.

Les causes dissolvantes que les sociétés scientifiques ont rencontrées jusqu'ici en Algérie, et dont la principale est l'extrême mobilité du personnel de la colonie, en apportant quelque retard à la publication de notre deuxième volume, nous ont encore obligés d'y réunir les travaux de deux années, l'année 1854 et l'année 1855.

Fidèles à notre programme, qui se résume par les mots : Recueillir, conserver et décrire, nous n'avons

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