Situation de la langue française au Canada: origines, modifications, accent, histoire, situation présente, avenir

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Imprimerie générale, 1885 - 26 pages
 

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Fréquemment cités

Page 22 - Lorsqu'un homme vous vient embrasser avec joie, II faut bien le payer de la même monnoie, Répondre comme on peut à ses empressements, Et rendre offre pour offre, et serments pour serments.
Page 8 - Aussi faut-il avouer que les ajustements font bien à nos créoles. Tout est ici de belle taille et le plus beau sang du monde dans les deux sexes ; l'esprit enjoué, les manières douces et polies sont communes à tous ; et la rusticité, soit dans le langage, soit dans les façons, n'est pas même connue dans les campagnes les plus écartées.
Page 8 - On parle ici parfaitement bien, sans mauvais accent. Quoiqu'il y ait un mélange de presque toutes les provinces de France, on ne saurait distinguer le parler d'aucune dans les Canadiennes.
Page 13 - Canadiens les moins instruits serait encore du français et du français meilleur que celui que parlent les paysans des provinces de France où l'on parle français. On ne saurait trop admirer la sottise de quelques touristes anglais et américains qui ont écrit que les Canadiens parlaient un patois.
Page 13 - On ne saurait trop admirer la sottise de quelques touristes anglais qui ont écrit que les Canadiens parlent un patois. Le fait est que, sauf quelques provincialismes, quelques expressions vieillies mais charmantes en elles-mêmes, le français des Canadiens ressemble plus au meilleur français de France que la langue du Yankee ne ressemble à celle de l'Anglais pur sang.
Page 8 - Canada, respirent en naissant un air de liberté qui les rend fort agréables dans le commerce de la vie, et nulle part ailleurs on ne parle plus purement notre langue. On ne remarque même ici aucun accent.
Page 8 - On fait bonne chère, si avec cela on peut avoir de quoi se bien mettre; sinon, on se retranche sur la Table, pour être bien vêtu. Aussi faut-il avouer que les Ajustements font bien à nos Créoles. Tout est ici de belle Taille, et le plus beau Sang du Monde dans les deux Sexes...
Page 16 - Voilà deux cent cinquante ans que nous habitons ce pays. Durant tout ce temps, on nous a trouvés en lutte avec la forêt et avec les hommes, défrichant le sol, fondant des villes, ouvrant des routes, établissant des villages, des écoles et des collèges. Les guerres contre les Indiens nous ont coûté et du sang et des peines. Les guerres contre les Anglais nous ont écrasés parce que la France nous abandonnait contre des forces dix fois supérieures. La conquête venue, les persécutions ont...
Page 22 - Lafayette, ouézseau, foué, loué, roué. " Les sons usités parmi les parisiens modernes étaient déjà signalés par Palsgrave, auteur de la première grammaire française, en 1530; et Molière, près d'un siècle et demi plus tard, s'en moquait comme d'une prononciation vulgaire et bouffonne. On voit dans le Misanthrope: Lorsqu'un homme vous vient embrasser avec joie, Il faut bien le payer de la même monnaie.
Page 23 - D'autres sont moins heureux dans leurs conceptions. Le mot raquette, par exemple, n'est employé en France que pour désigner le petit objet avec lequel on lance le volant. Un auteur ayant lu que les Canadiens font, en hiver, de longues marches en raquettes, et croyant voir là une faute d'impression, écrivit que, malgré la rigueur de leur climat, les Canadiens se promènent en jaquette. Voilà ce que l'on dit...

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