L'Afrique byzantine: histoire de la domination byzantine en Afrique (533-709)

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E. Leroux, 1896 - 644 pages
 

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Page 366 - ... ruinée que le voyageur, sur de longs parcours, s'étonne de rencontrer un homme. Cependant les Vandales en état de porter les armes étaient environ quatre-vingt mille, sans compter les femmes, les enfants, les serviteurs ; les Africains qui habitaient dans les villes, qui cultivaient la terre, qui faisaient le commerce de mer, formaient, je l'ai vu de mes yeux, une telle multitude qu'à peine pouvait-on l'évaluer; plus nombreux encore étaient les Maures, et tous ont péri avec leurs femmes...
Page 529 - ... déclarait nettement aux familiers du prince qui gouvernait à Byzance, que protéger ou même tolérer l'hérésie était un scandale véritable et une offense à Dieu; mais il lui arrivait de dire que, tant que régneraient Héraclius et sa race , le Seigneur demeurerait hostile à l'empire romain 4 , et on l'accusait d'user de son influence pour détourner de leur devoir d'obéissance les fonctionnaires publics.
Page 92 - Gérés prodiguait ses dons1, alors les pampres étaient chargés de grappes et les arbres verts s'émaillaient d'olives brillantes comme des pierreries. Le soldat vivait heureux et paisible sur ses terres; partout le cultivateur avait commencé à planter ses vignes, et, liant sous le joug ses taureaux dociles, il jetait gaiement la semence, en faisant sur la montagne résonner son joyeux refrain. La paix était féconde et prospère ; sur la terre apaisée s'élevaient les douces chansons et les...
Page 367 - Il envoya des agents pour estimer les terres, il établit des impôts très lourds qui n'existaient point auparavant, il s'adjugea la meilleure partie du sol, il interdit aux ariens la célébration de leurs mystères, il différa les envois de renforts et en toute circonstance se montra dur au soldat : et de là naquirent des troubles qui aboutirent à de grands désastres. L'empereur, en effet, ne sut jamais conserver les choses en l'état, mais il se plaisait naturellement à tout remuer et à...
Page 587 - Au sud-ouest, presque contre la tour d'angle, nait une source. * La construction de ce fort est mauvaise. Les tours seules sont un peu plus soignées. On peut admettre quelques restaurations barbares faites ça et là, mais il est bien certain que, dès l'origine, le travail a été exécuté avec beaucoup de négligence et de précipitation. « Tout autour de la forteresse, à une distance de 20 ou 30 mètres, s'élevait une enceinte qui suit les irrégularités du terrain : le mur, qui mesure lm,50...
Page 268 - Juslinien avait construit, en arrière de Tébessa et d'Haïdra, une place de seconde ligne fort importante, et qui jouait dans l'ouest de la province, à peu près le même rôle que Junca et surtout Hadrumète remplissaient dans l'est. Au milieu des forêts qui l'environnaient au vie siècle, elle comptait parmi les meilleures citadelles de l'Afrique byzantine6, et c'est à l'abri de ses murailles que le palrice Jean, battu sur la frontière, viendra en 547 reconstituer son armée.
Page 233 - ... deux extrémités de la ligne, je n'ai accueilli ici d'autres indications que celles dont la source m'a paru à peu près sûre, ou la situation indiscutable. On a insisté bien des fois sur l'importance stratégique de Theveste, sur l'admirable position qu'elle occupait pour couvrir la province « contre toute invasion venant du sud, soit de la Numidie, soit de la Byzacène »°, sur l'avantageuse base d'opérations qu'elle offrait aussi 1.
Page 451 - ... au temps de Justinien : si, parmi les villes énumérées par Georges de Chypre, nous cherchons les plus méridionales, nous trouvons, en effet, sur la côte, Junca, dans l'intérieur du pays, Madarsuma, Capsa et Thé1.
Page 293 - Ils ne changent pas de vêtements suivant les saisons ; en tout temps, ils ne sont vêtus que d'une tunique grossière et d'un vieux manteau d'une étoffe aussi rude. Ils n'ont ni pain, ni vin, ni quoi que ce soit de bon.
Page 366 - Afrique on demeurerait, je crois, encore au-dessous de la réalité. C'est que Justinien, après la défaite des Vandales, ne s'inquiéta point d'assurer la solide possession du pays; il ne comprit point que la meilleure garantie de l'autorité réside dans la bonne volonté des sujets : mais il se hâta de rappeler Bélisaire qu'il soupçonnait injustement d'aspirer à l'empire, et lui-même administrant l'Afrique à distance, il l'épuisa, la pilla à plaisir. Il envoya des agents pour estimer...

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