6 LE DÉSERT ET LE SOUDAN PAR M. LE COMTE D'ESCAYRAC DE LAUTURE, Membre de la commission centrale de la Société de Géographie, et de la Société Orientale. PRÉFACE. Entraîné par le goût des voyages et l'attrait d'une vie indépendante, je parcours, depuis huit années, le sol de l'Afrique. Tour à tour, j'ai visité Madagascar (1), les Comores, Zanzibar, la côte du Maroc, l'Algérie, les régences de Tunis et de Tripoli, le Belad-el-Djérid, l'Égypte, la Nubie, le Cordofan, le Sennar. Je désirais étendre encore mes investigations avant d'écrire, mais je n'ai pu jusqu'à présent donner suite à mes projets; j'ignore ce que l'avenir me réserve, et encouragé par la bienveillance que me témoignent un grand nombre d'hommes (1) J'étais embarqué alors sur la corvette le Berceau qui depuis s'est perdue corps et biens dans ces parages. Un jeune homme héroïque, dont les marines de France et d'Angleterre déplorent la perte, le lieutenant de vaisseau Bellot, dont je m'honore d'avoir été l'ami, naviguait alors comme aspirant sur ce navire à bord duquel je fis la connaissance d'un autre martyr de la science, l'enseigne de vaisseau Maizan. и |