Images de page
PDF
ePub

Dieu solaire. On y a trouvé aussi des amphores et un grand nombre de ces larges tuiles plates, dont on peut voir des échantillons au Musée, plus une dizaine d'auges funéraires.

Le terrain de M. Martin est situé au faubourg SaintJean, au-dessous de la route qui conduit au cimetière européen, et vis-à-vis le premier coude que fait la route de Constantine à Philippeville pour longer le bas du marché arabe il est attenant à son habitation. En préparant un emplacement pour une nouvelle bâtisse, on a mis a découvert une quantité prodigieuse de cailloux, de moellons, de pierres tombales arabes et de monuments romains.

La hauteur verticale du plein-pied à la route mesure environ dix mètres. On y distingue quatre couches bien distinctes. La première est un sol qui n'a guère été touché. La seconde contenait les débris romains. La troisième les tombes arabes. Enfin, par dessus est une couche d'environ deux mètres de puissance, formée de terres de remblai, provenant sans doute des travaux de la route.

La superficie du terrain mis à nu équivaut à un carré de vingt mètres de côté.

Outre les stèles funéraires, au nombre de quarante à cinquante, on a trouvé là des fragments de colonnes et de corniche, des lampes, des vases dits lacrymatoires, des vases en verre et quelques médailles. Il est à croire que les fouilles pratiquées dans les talus avoisinants donneraient des résultats pareils. Cette abondance de monuments funéraires fait supposer qu'il y avait là un cimetière romain.

Nos inscriptions sont toutes funéraires. Quelques unes n'en sont pas moins d'un grand intérêt.

Quant aux pierres sur lesquelles elles sont inscrites, la forme en est variée: elles n'ont de commun que d'être plates.

Généralement elles n'ont de polie que la partie inférieure, qui doit recevoir l'inscription. La plupart sont arrondies au sommet, et quelques unes avec des oreillons sur les côtés. Un petit nombre se présentent avec des particularités que nous signalerons en leur lieu.

Sous le rapport de l'exécution elles peuvent se diviser en trois classes: un tiers d'un bon style, un tiers de style médiocre, et un tiers de très mauvais style.

Nous les classerons par familles.

Cette classification nous paraît avoir une certaine importance et nous regrettons qu'elle n'ait pas été adoptée jusqu'ici. D'abord celà rend les recherches plus faciles, et rien n'est plus fastidieux que de rechercher, dans des conditions contraires, si telle inscription a déjà été publiée ou non. Ensuite, par ce groupement naturel, les inscriptions jettent réciproquement l'une sur l'autre de la lumière et de l'intérêt. Nous dirons tout d'abord que les deux familles le plus abondamment représentées sont celles des Julius et des Sittius (1).

(1) A propos de Sittins, on nous permettra de relater ici une conjecture de M. Caussin de Perceval, Hist. des Arabes. Pour lui le fameux partisan de ce nom serait peut-être cet Afrikos que les historiens arabes nous disent avoir envahi le Magreb. M Caussin se fonde sur des concordances de dates. Il fait aussi le rapprochement curieux d'uu vers de Virgile. VIII, 706.

PREMIÈRE SÉRIE.

No 1.

ANNIA NATALIS

PA I F DI

V.A. LIII H.S.E

Stèle arrondie au sommet avec oreillons. Assez mauvais style. L'A final d'ANNIA est lié à l'N de NATALIS. L'I de ce dernier mot est sur la branche horizontale de la lettre Let l'S lui est superposé. Nous renonçons à lire la seconde ligne. Les deux autres se lisent ainsi :

Annia Natalis... vixit annis quinquaginta tribus. Hic sita est. BRUYAS.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Titus Æmilius Luciis filius ovisilo, E. vixit annis septem. Hic situs est.

Nous inclinerions à lire à la seconde et à la troisième ligne OUFENTINA (tribu) SILO. Quant à l'E de la troisième ligne, nous en ignorons le sens. Cette inscription d'un assez mauvais style est massée au sommet de la stèle dans un espace carré et légèrement en retrait. — BRUYAS.

No 3.

Q.AEMIL

IVS GIRI

BITANVS

V.A.XXII

Quintus Æmilius Giribitanus vixit annis viginti duobus. Le mot GIRIBITANUS est sans doute l'adjectif dérivé de GIRBA, la moderne Djerba. Stèle en carré long. Assez mauvais style. MARTIN.

[merged small][ocr errors][merged small]

Dis manibus Afraniae.

Stèle petite et écriture grossière. -MARTIN.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small]

Sextus Arridius Felix vixit annis octoginta quinque. Hic situs est. Julia Rogata vixit annis quinquaginta uno. Hic sita est. Uxor.

Stèle arrondie au sommet. La seconde partie consacrée à la femme est d'un meilleur style, à part le mot UXOR, qui a l'air d'avoir été surajouté. BRUYAS.

No 6.

P-BASILIVS P.F.Q.

MAXIMVS

V.A LXXXX
H.S.E

Publius Basilius Publii filius, Quirina tribu, Maximus, vixit annis nonaginta. Hic situs est.

Stėle arrondie au sommet, avec oreillons carrés. Style médiocre. BRUYAS.

[ocr errors]
[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Basilia Felicla, vixit annis octoginta. Hic sita est. Stėle arrondie au sommet, cantonné de deux saillies hémisphériques. Bon style. MARTIN.

No 8.

DIS⚫ M

C⚫CAECILIVS

IVLIANVS

V.A.XXXV

H.S.E

Diis manibus. Caius Cæcilius Julianus, vixit annis

triginta quinque. Hic situs est.

Stėle carrée. Mauvais style. - BRUYAS.

« PrécédentContinuer »