Ce qui nous paraît signifier : Sous le règne de notre souverain l'empereur César Marc Aurèle Sévère Alexandre, pieux et heureux Auguste. les bornes du terrain de la redoute Matidia sont assignées comme limites aux colons Casturrensiens; cela par ordre de l'éminent personnage Axius Elianus procurateur impérial près la commune de Perca; Martial étant arpenteur. Quoiqu'il en soit, cette inscription n'en est pas moins du plus grand intérêt elle enrichit le groupe restreint de ces sortes de bornes et elle nous révèle de nouveaux noms géographiques. En premier lieu, nous voyons les colons Casturrensiens, dénomination inconnue jusqu'alors. En second lieu, nous croyons que l'on ne saurait voir autre chose qu'un nom de localité dans le mot PERCAE que nous allons, du reste, rencontrer dans l'inscription suivante. No 12. Cette inscription nous est donnée avec cette note: Au bas du Guerria, sur la rive gauche de l'OuedLachbour. > Il convient de dire, pour l'intelligence du lecteur, que l'Oued-Lachbour descend d'une montagne du même nom située à deux lieues à l'ouest du Bordj Medjana, et à égale distance au nord d'Achir, que cette rivière coule au midi pour se joindre à l'Oued-Bou-Arreridj, à deux lieues au sud du poste de ce nom. Plusieurs lettres sont tronquées et plusieurs lices. 1re ligne. Le milieu est tronqué. 3e La première lettre donne les 3/4 d'un M. pointillé, quelque chose comme un A penché. 4e ligne. Les lettres N, V et M sont liées. Après le D est un trait figurant un angle droit sur la copie. Ge ligne. Le commencement, tronqué, nous parait devoir être lu: RVM, I'V et I'M étant liés. 7e ligne. d'A ou d'M. A la fin se voit comme un commencement ge ligne. Les lettres M et A sont liées, du reste mal figurées dans la copie. Nous lisons : Ex indulgentia Imperatoris Cæsaris Trajani Adriani, fines adsignati genti Numidarum Percæ, per.... Procuratorem Augusti, prolegalum Mauretaniæ Cæsariensis. Nous voyons encore apparaitre ici le nom de Perca, tout comme dans l'inscription précédente, ce qui vient à l'appui de notre opinion, Nous ferons une autre observation. Il paraît évident que nous nous trouvons sur les limites respectives de la Mauritanie Césarienne et de la Numidie, puisque des bornes sont affectées à une peuplade dite Numide par le gouverneur de la Mauritanie Césarienne. Il serait à désirer que ces deux inscriptions fussent apportées au Musée de Constantine. N° 15. Les inscriptions qui précèdent, moins deux, étaient livrées à l'impression quand nous avons reçu communication d'un nouvel envoi de M. Payen contenant trois nouvelles inscriptions, sans compter les anciennes. De ces trois inscriptions, deux étaient tumulaires et nous les avons intercalées sous les nos 9 et 10. La troisième est encore une borne milliaire et nous allons la donner avec la note qui l'accompagne. A environ 8 kilomètres de Tarmount (Hodna). Borne milliaire cylindrique, haute de quatre-vingt-dix centimètres et du diamètre de quarante-deux centimètres ; très frustre, lecture difficile; la deuxième ligne a été martelée. » 1re ligne. Les trois premières lettres IMP sont liées. Il en est de même des lettres AVR. 3e ligne. A et V sont liés, ainsi que N et T. Après se trouve un C traversé verticalement par un trait qui doit être considéré comme représentant un E. 5e ligne. I et B sont liés. 6e ligne. A et E ne sont indiqués qu'au pointillé. 8e ligne. Le second V n'est indiqué qu'au pointillé. Après un fragment qui peut appartenir à un L ou bien à un E, vient une lettre double qui peut se lire, d'après la copie, IR ou TR. 10e ligne. L'A initial est au pointillé. Il en est de même des caractères que nous avons lus VP. 11e ligne. Les deux V sont enchevêtrés comme dans l'écriture allemande. L'M est tracé à l'encre rouge. Un pied déjà dans l'étrier nous n'avons pas le temps de discuter les questions géographiques soulevées par ce monument. Nous dirons seulement qu'à l'avant-dernière ligne nous croyons devoir lire NVM, ce qui nous donne pour la fin de l'inscription: Ces lignes, du reste, sont l'intérêt de l'inscription. Tels sont encore quelques renseignements extraits de la nouvelle communication de M. Payen. A Kherbet-el-Hachem on a recueilli des vases et lampes funéraires et quelques médailles frustes. A Kherbet-Achir se voit l'enceinte d'une vaste forteresse de construction romaine, dont les murailles et tours carrées sont conservées de un à trois mètres de hauteur. Cinq de nos inscriptions tumulaires ont été recueillies dans cette enceinte. L. LECLERC. |