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y compris celle formée par ce groupe. Ici, par une exception jusqu'à présent unique, il y a trois lignes dont. deux s'avoisinent au même côté du groupe spécial. Le tout se lit et se traduit ainsi :

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La pierre n'est pas dégrossie; elle a été trouvée, comme celle du no 1, planche 1, sur le côté ouest de la Mahouna, près de Guelma. Une troisième pierre, placée auprès de celle-ci, n'a pu être copiée parce qu'elle est fruste.

Ainsi que je l'ai rappelé dans mon mémoire souvent cité, à la page 7, j'avais, en 1856-1857, conjecturé que les deux inscriptions retracées dans l'Annuaire de 1853, l'une au côté droit de la planche xvi, l'autre au côté gauche de la planche xvII, appartenaient à une même sépulture, et qu'elles étaient jumelles. Cette présomption s'est trouvée tout-à-fait autorisée par plusieurs exemples de la collection de M. Reboud. J'ajouterai ici, pour surcroît de preuve, la reproduction d'une curieuse épitaphe latine, dans laquelle il est expressément fait mention de deux textes tituli ambo, consacrés au souvenir d'une fille d'un an, l'un par son frère, l'autre par sa sœur.

Cette inscription se lit dans la Revue africaine, cahier d'avril 1858, page 260, en ces termes :

D. M. S.

BENEDICTA VI

XIT ANNO VN

O MENS V D

XXI H S E'S'T

T'L

HI TITVLI AMBO

FRATRIS ET SORO

J'avais conçu le projet de tenter, en confirmation de tout mon travail, l'analyse des nombreux noms de personnes qui, si je ne me suis trompé, y sont rapportés. Mais je n'ai pas tardé à me ranger à l'avis de M. le Baron de Slane, exprimé dans le dernier volume de sa traduction d'Ibn-Khaldoun, à la page 582, de cette manière Dans la plupart des langues, on rencontre des » obstacles souvent insurmontables quand on essaie de » trouver l'étymologie de noms propres. En chelha et en touareg, les noms des hommes n'ont plus aucune › signification. Beaucoup de chefs berbères ont porté des » noms qui ne s'expliquent plus à l'aide de leur langue. >> Aussi nous n'oserions entamer la discussion étymolo» gique des noms libyens, avant de pouvoir indiquer > d'une manière certaine la signification de Bologguin, » de Makcen, de Soggout, de Tachefin, de Tafraguin, et » d'autres noms purement berbères.

En terminant, je me fais un devoir de déclarer qu'après réflexion, et sur un nouveau renseignement de M. Reboud, j'abandonne entièrement l'idée malencontreuse que l'énonciation des noms des défunts a pu être omise dans les textes latins des deux inscriptions bilingues de la Cheffia, qui ne portent plus que VIXIT ANNIS etc. Errare humanum est; perseverare diabolicum. Cette rectification n'affaiblit en rien le fond du travail.

Paris, 20 décembre, 1868.

A. JUDAS.

L'INSCRIPTION

DU TETRASTYLE DE POTITUS

A CONSTANTINE

PAR

M. CHERBONNEAU,

Directeur du Collège Impérial arabe-français d'Alger.

On peut dire, sans exagération, que Lambèse et Constantine sont des mines inépuisables d'épigraphie romaine; car, en dépit du temps d'arrêt que l'installation des colons européens imprime graduellement aux fouilles aussi bien qu'aux démolitions, il ne s'écoule pas un mois pas une semaine, sans qu'on découvre, notamment dans la dernière de ces villes, une pierre ou un objet se rattachant, par quelque point, à l'histoire du passé. Cirta était la résidence de Syphax qui, au dire de Tite-Live, y possédait un palais somptueux. Massinissa et, après lui, Micipsa l'avaient ornée de toutes sortes d'édifices et d'établissements publics dont Strabon nous a transmis la mention. Ruinée en 311 de l'ère chrétienne, dans la guerre de Maxime contre Alexandre, paysan pannonien, qui s'était fait proclamer empereur en Afrique, Cirta, fut rétablie en 313, sous le règne de Flavius Valerius Constantin, et quitta son nom d'origine numidique pour prendre

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