Images de page
PDF
ePub
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][subsumed][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

• La Commission aurait voulu pouvoir rejeter entièrement l'emploi de deux lettres françaises pour représenter un seul caractère arabe, mais elle a été obligée d'admettre quatre exceptions à ce principe, à cause de l'exactitude rigoureuse de la reproduction française pour les lettres dj, ch (français), ou, et de l'impossibilité de trouver un analogue distinct suffisant pour le Cette dernière lettre

خ

[ocr errors]
[ocr errors]

ج

ش

ayant été jusqu'ici représentée chez nous par kh, la Commission, qui ne peut lui donner le k ni le k' déjà employés, lui conserve, faute de mieux, son ancienne représentation. -Cette complication regrettable est expliquée, sinon justifiée, par l'emploi assez fréquent, même chez nous, de deux ou plusieurs lettres pour figurer une articulation unique ou un son témoin nos groupes ch, sc, th, ent, aient, oient, etc., etc.

t

Les lettres et sont ordinairement confondues dans 'l'usage, et prononcées et ts; le et les ont communément la valeur de notre d;le et le sont pro

noncés d'une seule manière, que l'on peut représenter approximativement par d'. Les Barbaresques écrivent souvent, quoiqu'à tort, ces deux dernières lettres l'une pour l'autre.

⚫ Cette confusion plus ou moins rationnelle entre ces lettres élant générale en la plupart des localités, la Commission n'a pas cru devoir se montrer plus rigoureuse que les Indigènes; el, profitant de ce moyen de simplication que lui offre la pratique, elle a réuni ces consonnes sous un même caractère.

Quant aux sons ou voyelles, représentés en arabe par trois signes seulement, avec une infinité de nuances dépendant de l'influence des articulations que ces signes accompagnent, la Commission n'a pu se borner, comme on le fait en Europe, à l'emploi méthodique et imperturbable des trois lettres o, a, i qui dénaturerait très-souvent la prononciation des mots. S'appuyant surtout, à cet égard, sur les exigences phoniques, que nos voyelles et leurs combinaisons ne peuvent même pas toujours reproduire, elle choisira les voyelles françaises les plus voisines de l'usage.

[ocr errors]

Lorsque la lettre

doit être prononcée comme la dernière syllabe de notre mot mantille, la Commission, ne pouvant adopter la combinaison ill qui induirait le lecteur français en erreur, représentera ce son par iy: elle transcrira par exemple,

.par hachemiya حاشية

» La Commission admet également les règles orthographiques ci-après :

» L'article el précédant un mot commençant par une lettre dite solaire, subir. 'oujours, dans la transcription française, l'influence de cette lettre. Ainsi, l'on écrira: 'Abd er-rah`mán, Nác'er ed-din, elc.

[ocr errors]

• Les mots arabes terminés par la désinence féminine 3, qui est toujours précédée du son A, prononcé seul quand le mot n'est pas en liaison avec le suivant seront toujours écrits en français par A seulement. La Commission rejette absolument l'emploi abusif de l'H final, si prodigué par les Européens, comme inutile à la prononciation et contraire à l'orthographe. Ainsi l'on écrira: Biskra, Miliana, 'Aicha, khalifa, etc., etc., sans h, et non Biskarah, Milianah, etc. Lorsque, par suite des règles de la liaison cuphonique, le qui est un veritable T - devra être nécessairement prononcé, on le représentera par son équivalent naturel T; on écrira, par exemple: Medinat en-nebi, ou, plus vulgairement, Medint en-nebi.

[ocr errors]

Les articulations M et N, surtout à la fin des mots, n'ayant jamais en arabe le son nasal el sourd que nous leur attribuons, seront toujours prononcées comme si elles étaient suivies d'un e muet, que l'on ne prendra jamais la peine d'écrire.

. Enfin, les noms arabes transcrits en français ne perdront pas I'S au pluriel. Celle lettre orthographique ne se prononce pas dans notre langue, mais nous nous croyons presque toujours obligés de l'articuler dans les mots étrangers, ce qui les défigure sensiblement. Il est de règle en français, d'ailleurs, de ne mettre l'S au pluriel des mots étrangers, qu'autant qu'ils sont régulièrement francisés..

Voici quelques exemples de l'application de ce système de transcription:

Liela sill all el-h'amdou lilláhi lladi khalak'a-nd;

- bent بنت - : Aicha' عايشة ; - ; Beni Rached بنی راشد .Salah' ; etc صاله

صالح

[ocr errors]

On peut tout simplement écrire pour l'usage ordinaire: elhamdou lillahi lladi khalaka-nd, Aicha, Sálah, etc. Telles sont les bases sur lesquelles cst fondé le système de transcription de la Commission scientifique de l'Algérie, que nous présentons ici à l'examen sans avoir la prétention de l'imposer à personne.

Nous devons rappeler, en terminant, qu'aucun système ne peut être universellement ni absolument exact. S'il est rationnel, il marque aussi directement que possible la prononciation générale d'un pays pour tout le monde, et retrace l'orthographe d ceux qui la connaissent. Il ne peut jamais se substituer à des textes on doit en restreindre l'usage à de courtes citations et aux besoins de la pratique. Les particularités minutieuses et techniques de l'orthographe et de la grammaire peuvent être négligées sans inconvénient. Les orientalistes les connaissent, et il y aurait une affectation pédantesque à embarrasser le public.

L.-J. BRESNIER.

Note de la rédaction.

Le travail que l'on vient de lire et celui qui arrive ensuite, sont extraits de la Chrestomathie arabe (2e édition) de M. BRESNIER, ouvrage important qui paraîtra dans quelques jours à la librairie Bastide.

Nous recommandons spécialement à nos lecteurs le système de transcription proposé par M. Bresnier et qui est éprouvé, du reste, par l'heureuse application qui en a été faite aux publications de la Commission scientifique.

A ce sujet, nous devons annoncer à nos collaborateurs que la Société historique algérienne a décidé, dans sa séance du mois de juillet dernier, qu'un mode uniforme de transcription des mots arabes en français serait adopté dorénavant dans la Revue africaine et dans ses autres publications. L'amour-propre des auteurs, à l'endroit de leurs systèmes particuliers, se trouve naturellement couvert par cette résolution qui rejette sur la société ellemême toute responsabilité à cet égard.

CONCORDANCE DES CALENDRIERS

GRÉGORIEN ET MUSULMAN.

Par M. M. L. CHAILLET, Commis de Trésorerie, Membre de la Société asiatique de Paris.

(Voyez Chrestomathie arabe, p. 506 à 514.)

Les tables et formules de concordance publiées jusqu'à ce jour, ne donnent, pour résultat immédiat, que le chiffre de l'année. Pour atteindre un but plus précis, et permettre de déterminer la concordance d'un jour quelconque pris dans les deux calendriers, nous avons calculé les tables qui font l'objet du présent travail.

ÉLÉMENTS DES DEUX CALENDRIERS.

ÈRE CHRÉTIENNE.

Pendant plus de cinq siècles les Chrétiens n'eurent pas d'ère particulière. En 532, un moine de l'Église romaine, nommé Denys-le-Petit, proposa la fixation d'un point de départ destiné à servir de base aux calculs ecclésiastiques. I admit que J.-C. était né le 25 décembre de l'année 753 de la fondation de Rome. Négligeant les sept jours compris avant cette date, et le premier jour de l'année suivante, il prit pour commencement de l'ère chrétienne le 1er janvier de l'an de Rome 754. Tel est le principe suivi de nos jours.

Jusqu'en 1582 les Chrétiens se réglèrent sur l'année romaine. qui comptait, après la réforme dite Julienne, opérée par JulesCésar l'an 45 avant J.-C., 365 jours 1/4, divisés en 12 mois, répartis de la manière suivante :

[blocks in formation]
« PrécédentContinuer »