Vers 1042: Attendant un moment que mon carrosse vienne. Confirmation du vers 1030. Vers 1079: Et j'ai des gens en mains que j'emploierai pour vous. Arsinoé est une femme influente; elle a sans doute plus de crédit que d'argent, puisqu'elle « bat ses gens et ne les paye point ». Mais ses mines effarouchées aux ... ombres d'indécence Que d'un mot ambigu peut avoir l'innocence, le grand étalage de sa pudibonderie donnent à penser qu'elle s'entend à flatter le goût du jour, comme le courtisan dont parle La Bruyère qui sous un roi athée, serait athée ». C'est sans doute la veuve de quelque grand serviteur de l'État; elle a l'air de n'ignorer rien des intrigues et des flagorneries qui font réussir. Vers 1083-1086 : Le Ciel ne m'a point fait, en me donnant le jour, Molière a soin de mettre Alceste à part des milieux de cour pour nous le rendre sympathique; on devine son propre sentiment pour lui, chérir la vertu et vivre en courtisan sont termes contradictoires. A la fin de l'acte III, Arsinoé emmène Alceste chez elle. Pendant l'entr'acte, elle lui fait connaître les prétendues trahisons de Célimène. Acte IV. Philinte a accompagné Alceste chez les maréchaux; après le jugement, Alceste est revenu seul chez Célimène. Philinte se sera sans doute arrêté chez lui annonçant à son ami qu'il le suit. Mais lorsqu'il arrive, Alceste est reparti avec Arsinoé, Célimène est occupée à écrire et il ne rencontre qu 'Éliante à laquelle il raconte les incidents qui ont eu lieu en présence des maréchaux. A la scène III, Célimène revient de son bureau. Elle n'est pas sortie. Le « mot de lettre » annoncé au vers 1037 s'est prolongé plus longtemps qu'elle n'avait pensé. Vers 1427-1428: Que le ciel en naissant ne vous eût donné rien, dit Alceste. Célimène est donc bien née, elle occupe un rang élevé et possède de grands biens. La scène des portraits nous avait indiqué déjà le monde dans lequel elle vivait. Ici, en quelques mots précis, sa situation sociale se trouve clairement fixée. La scène IV nous montre Dubois arrivant précipitamment, porteur d'une grave nouvelle. Sans qu'aucun mot permette de la justifier, l'impression que la demeure d'Alceste est toute proche de celle de Célimène ressort de toute cette scène. On ne conçoit l'arrivée hâtive du valet, sa distraction, l'oubli du papier principal que si les deux maisons sont côte à côte. On court de l'une à l'autre comme si on ne sor tait pas. Dubois, effrayé d'abord par le sergent ou l'huissier, puis par l'ami d'Alceste, n'a pensé ni à s'habiller, ni même à s'informer auprès d'un intendant de la maison de l'importance de l'affaire. Il couru, comme il était, vite, vite, prévenir son maître, qu'il savait chez Célimène, du danger imminent. Si les maisons sont très voisines, on peut en tirer parti pour la mise en scène. Des dispositions d'hôtels appareillés deux à deux se trouvent dans des plans de cette époque. On peut les utiliser. Acte V. On est au soir, vers neuf heures, après le repas, alors appelé souper. En effet Alceste a dit, aux vers 1479-1480, souffrez à mon amour De vous revoir, madame, avant la fin du jour. Il est donc allé s'occuper de son procès, il a pris ses informations, il s'est fait donner le détail des intrigues adverses tout ceci a pris du temps. Il était cinq heures et demie au moins quand il a quitté Célimène. On ne s'expliquerait pas qu'il revînt chez elle avant neuf heures. Trois heures ne sont pas de trop pour lui permettre de se renseigner, de prendre les graves résolutions qu'il va nous révéler, enfin pour souper. Décidé à l'exil, il revient chez Céliméne pour lui proposer de partir avec lui. Vers 1548-1549 : Mais pour vingt mille francs j'aurai droit de pester Contre l'iniquité de la nature humaine. Alceste est riche, comme Célimène, puisque la perte de vingt mille francs (80 ou 100000 francs de notre monnaie) ne lui impose pas de gêne. Les vers 1577-1578: Laissez-moi sans dispute attendre Célimène. Il faut qu'elle consente au dessein qui m'amène. précisent les intentions d'Alceste. Vers 1584: Dans ce petit coin sombre, avec mon noir chagrin. |