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Maurétanie occidentale ou Tingitane, comprenant le reste de l'Afrique jusqu'à l'Océan.

Région intérieure

Libye déserte, comprenant la Phazanie (Fezzan), au sud de la Tripolitaine et de la Cyrénaïque.

Gétulie, au sud de la Numidie et des Maurétanies, sur les hauts plateaux et dans le désert.

Ethiopie, comprenant la Troglodytique, au sud des deux précédents.

Populations anciennes

CYRENAÏQUE et TRIPOLITAINE.

Libyens, nom géné

rique se transformant en Lebataï dans Procope, Ilanguanten dans Corippus, et que l'on peut identifier aux Berbères Louata des auteurs arabes.

Barcites, Asbystes, Adyrmakhides, Ghiligammes, etc., occupant le nord de la Cyrénaïque.

Nasammons, dans l'intérieur, sur la ligne des oasis et le golfe de la grande Syrte, dont ils occupent en partie les rivages.

Psylles, habitant en premier lieu la grande Syrte et refoulés ensuite vers l'est.

Makes, sur le littoral occidental de la grande Syrte. Zaouekes (Arzugues de Corrippus), établis sur le littoral, entre les deux Syrtes. Ils ont donné leur nom plus tard à la Zeugitane. On les identifie aux Zouar'a.

Troglodytes, dans les montagnes voisines de Tripoli. Lotophages, dans l'île de Djerba et sur le littoral voisin.

AFRIQUE PROPRE.

Les Maxyes et les Ghyzantes ou Byzantes. Ces tribus, sous ces noms divers, y compris. les Zaouèkes, paraissent être un seul et même peuple, qui a donné son nom à la Byzacène.

Libo-Phéniciens, peuplade mixte de la province de Kar

thage.

NUMIDIE. Numides, nom générique.
Nabathres, dans la région du nord-est.

Masséssyliens, puis Massyles; occupaient le centre de la province. Ont été remplacés par les peuplades suivantes, qu'ils ont peut-être contribué à former :

Kedamousiens, sur la rive gauche de l'Amsaga (OuadRemel) et, de là, jusqu'à l'Aourès.

Babares ou Sababares, dans les montagnes, au nord des précédents, jusqu'à la mer.

MAURETANIE ORIENTALE.

Maures, nom générique, au

quel on a associé plus tard celui de Maziques.

Quinquegentiens, divisés en Isaflenses, Massinissenses et Nababes, occupant le massif du Mons-Ferratus (Djerdjera).

Masséssyliens, puis Massyles, au sud-est du Mons-Ferratus. Remplacés de bonne heure par d'autres populations.

Makhourèbes et Banioures, à l'ouest du Mons-Ferratus. Makhrusiens, sur le littoral montagneux, à l'ouest des précédents.

Nacmusi, dans la région des hauts plateaux, au midi des précédents.

Masséssyliens, sur la rive droite du Molochath.

MAURETANIE OCCIDENTALE. Maures, nom générique. Masséssyliens, établis dans le bassin de la Moulouïa. Maziques, sur le littoral nord et ouest.

Bacuates, établis dans le bassin du Sebou et étendant leur domination vers l'est identifiés aux Berg'ouata). Makenites, cours supérieur du Sebou (identifiés aux Meknaça).

Autotoles, Banuires, etc., dans le bassin de l'Oum-erRebia.

Darade, bassin du Deràa.

Région intérieure

LIBYE DÉSERTE.

Garamantes, appelés aussi Gamphazantes, oasis de Garama (Djerma) et Phazanie (Fezzan). Blemyes, au sud-est des précédents, vers le désert de Libye (peuplade donnant lieu à des récits fabuleux).

GETULIE.

Gétules, nom générique. Sur toute la ligne des hauts plateaux et dans la partie septentrionale du désert.

Mélano-Gétules (Gétules noirs), au midi des précédents. Perorses, Pharusiens, sur la rive gauche du Darat Quad-Deràa).

ETHIOPIE.

-

Ethiopiens, terme générique, divisés en Ethiopiens blancs et Ethiopiens noirs.

Quant aux Ethiopiens rouges ou Ganges, que les auteurs placent au midi de la Gétulie, sur les bords de l'Océan, nous ne pouvons nous empêcher de les rapprocher des Iznagen (Sanhaga des Arabes), qui ont donné leur nom au Sénégal. Nous trouverons du reste, dans l'histoire. des Sanhaga au voile (Mouletthemine), le nom de Ouaggag, porté encore par des chefs de ces peuplades.

DIVISIONS GÉOGRAPHIQUES ADOPTÉES PAR LES ARABES

Les Arabes, arrivant d'Orient au VII° siècle, donnèrent, ainsi que nous l'avons dit, à l'Afrique le nom générique de Mag'reb, qui s'étendit même à l'Espagne musulmane. Mais, dans la pratique, une désignation ne pouvait demeurer aussi vague, et les conquérants divisèrent le pays comme suit:

Pays de Barka, la Cyrénaïque (moins la Marmarique). Ifrikiya, la Tunisie proprement dite, à laquelle on a ajouté la Tripolitaine à l'est, et la province de Constantine, jusqu'au méridien de Bougie, à l'ouest.

El-Magreb-el-Aouçot (ou Mag'reb central), depuis le méridien de Bougie jusqu'à la rivière Moulouïa.

El-Magreb-el-Akça (ou Mag'reb extrême). Tout le reste de l'Afrique, jusqu'à l'Océan à l'ouest et à l'Ouad-Deràa

au sud.

Sahara, toute la région désertique.

Population

Là où les anciens n'avaient vu qu'une série de peu

plades indigènes, sans lien entre elles, les Arabes ont reconnu un peuple, une même race qui a couvert tout le nord de l'Afrique. Ils lui ont donné le nom de Berbère, que nous lui conserverons dans ce livre. Cette race se subdivisait en plusieurs grandes familles, dont nous présentons les tableaux complets au chapitre Io de la deuxième partie.

ETHNOGRAPHIE

ORIGINE ET FORMATION DU PEUPLE BERBERE

La question de l'origine et de la formation du peuple berbère n'a pas fait un grand pas depuis une vingtaine d'années. Nous avons donc peu de chose à ajouter au mémoire publié par nous en 1871, sous le titre : Notes sur l'origine du peuple berbère'. De nouvelles hypothèses ont été émises, mais, on peut l'affirmer, le fond solide, sur lequel doivent s'appuyer les données véritablement historiques, ne s'est augmenté en rien, malgré les découvertes de l'anthropologie.

En résumé, que possédons-nous, comme traditions historiques, sur ce sujet? Diodore, Hérodote, Strabon, Pline, Ptolémée, ne disent rien sur l'origine des peuplades dont ils parlent; ils voient là des agglomérations sauvages, dont ils nous transmettent les noms altérés et dont ils retracent les mœurs primitives, sinon fantastiques.

de

Un seul, Salluste, s'inquiète de la formation des peuples africains et il reproduit, à cet égard, les traditions qu'il prétend avoir recueillies dans les livres du roi Hiemsal, «< écrits en langue punique ». On connaît son système : L'Hercule tyrien aurait entraîné jusqu'au détroit qui a reçu son nom des guerriers mèdes, perses et arméniens. Ces étrangers, restés dans le pays, au

2

1. Revue africaine, 1871. Ce mémoire a été donné en appendice à la fin de notre Histoire de l'établissement des Arabes dans l'Afrique septentrionale.

2. Colonnes d'Hercule.

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