Lettres de voyage: France--Italie--Sicile--Malte--Tunisie--Algérie--Espagne

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Des Presses de la Patrie, 1889 - 350 pages
 

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Fréquemment cités

Page 261 - Sidi-Mhammet-ben-Aïssa à ses disciples qui s'en trouvèrent si bien, d'après la légende dont cette cérémonie est destinée à perpétuer la mémoire. Ce qui se passa après que le mokaddem eut fait signe d'apporter les nourritures, est si étrange, que je supplie mes lecteurs de croire littéralement tout ce que je vais leur dire. Mon récit ne contient aucune exagération, d'abord parce que l'exagération n'est pas possible dans ' la peinture de ce monstrueux délire qui laisse bien loin derrière...
Page 237 - Asseyez-vous sur le banc qui.garnit la devanture de cette niche occupée par un cafetier, faites-vous servir une tasse de café, et, tout en dégustant ce nectar selon les uns, ce brouet selon les autres, vous verrez défiler devant vous l'Arabe drapé dans son burnous rapiécé, mais ayant un certain caractère, le Kabyle, avec son outre d'huile, le Biskri, avec sa koulla d'eau, la Mauresque, dont le voile est bleu au lieu d'être blanc comme à Alger, la négresse marchande de pain, le juif colporteur,...
Page 260 - ... les muscles se tendaient sur son col maigre comme des cordes de violon sur le chevalet ; des trépidations nerveuses agitaient son corps du haut en bas ; ses bras se démenaient comme les ressorts d'une machine détraquée, avec des mouvements qui ne partaient plus d'un centre commun, et auxquels la volonté n'avait pas part ; on le mettait debout, en le tenant sous les aisselles ; mais...
Page 63 - Le Comité central manque pour la deuxième fois à la parole donnée en son nom par ses délégués. Il veut faire demain des élections sans sincérité, sans régularité, sans contrôle ; c'est la guerre civile qu'il appelle dans Paris; que la honte et le sang en retombent sur lui seul ! Quant aux maires, ils engagent la garde nationale à se rallier à eux pour défendre l'ordre et la République.
Page 261 - Les mouvements de l'homme avaient f,it place à des allures bestiales. Les têtes retombaient vers le sol comme des mufles d'animaux et une fauve odeur de ménagerie se dégageait de ces corps en sueur. " Nous frissonnions d'horreur dans notre coin, mais ce que nous venions de voir n'était que le prologue du drame. " Se traînant sur les genoux ou les coudes, ou se soulevant à demi, les Aïssaoua tendaient...
Page 29 - A partir de la promulgation de la présente loi, la charge qui incombe aux propriétaires riverains des voies de Paris livrées à la circulation publique, de balayer, chacun au droit de sa façade, sur une largeur égale à celle de la moitié desdites voies et ne pouvant toutefois excéder...
Page 345 - Kensington, est déjà absolument stupéfiante. Ni les peines, ni l'argent n'ont été ménagés. Rien de mesquin n'afflige le regard. Jusque dans la plus petite charpente de fer, le sentiment artistique et le goût éclatent. Le résultat est de nature à démontrer à...
Page 261 - ... tétaniques convulsaient ces membres disloqués et ces physionomies qui n'avaient plus rien d'humain. La lumière des lampes s'entourait d'auréoles sanglantes dans la rousse brume de poussière soulevée par ces forcenés et ses reflets rougeâtres donnaient un air encore plus fantastique à cette scène bizarre dont le souvenir nous est resté comme celui d'un cauchemar. Tout cela grouillait, fourmillait, trépidait, sautelait, gloussait, hurlait dans un pêle-mêle hideux.
Page 257 - De temps à autre, un faible coup de tarbouka rhythmait et coupait ce murmure, qui allait s'enflant peu à peu et se grossissant comme une vague avec un bruit d'océan ou de tonnerre lointain. Tout à coup, un cri aigu, prolongé, chevroté, un piaulement de chouette ou d'orfraie éblouie, un sanglot d'enfant égorgé, un rire de goule dans un cimetière, partit à travers la nuit comme une fusée stridente. Cette note, d'une tonalité surnaturelle, cette note aigre, frêle et tremblée, fausse comme...
Page 258 - Ce miaulement infernal était poussé par les femmes, qui soutiennent ce cri en frappant leur bouche avec le plat de la main pour faire vibrer le son. On ne saurait imaginer rien de plus discordant, de plus affreux, de plus sinistre. Les grincements des roues de chars à bœufs qui, pendant la nuit, dans les montagnes de l'Aragon font fuir les loups d'épouvante, ne sont, à côté de cela, que de l'harmonie rossinienne. Cet épouvantable applaudissement parut exciter les aïssaoua, ils chantèrent...

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