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Idrîcides du Rif,

Les Beni-Hammoud,
Les Beni-Eisam,

Les Beni-Saleh,

Tome III, Les Beni-Zîri-Ibn-Atîa,

Les Beni-Khazroun.

Comme les émirs des Miknaça et des Maghraoua avaient travaillé à renverser l'autorité des Idrîcides et étaient même parvenus à exercer alternativement le haut commandement à Fez et cela presque toujours au nom du khalife oméïade, nous donnons ici la liste des chefs qui gouvernèrent ces tribus :

LES BENI-ABI-'L-AFIA (miknaciens), J.-C. A.H. Souverains de Teçoul et, pendant quelque temps, seigneurs de Fez, de Basra, de Tanger et de Tlemcen.

917-8 305 Messala-Ibn-Habbous s'empare de Fez. 925-6 313 Son cousin, Mouça, fils d'Abou-'l-Afia,occupe Fez. 938-9 327 Medîn, fils de Mouça, à Fez.

952-3 341 (ou 328) mort de Mouça.

961 350 Mort d'Ibrahim, fils de Mouça.

970-1 360 Mort d'Abd-Allah, fils d'Ibrahîm.

973-4363 Mort de Mohammed, fils d'Abd-Allah.

1014-5 405 Mort d'El-Bouri, fils de Mouça.

1071-2 464 (?) El-Cacem, fils de Mohammed, fils d'Abd-erRahman, fils (?) d'Ibrahîm, fils de Mouça, est détrôné par Youçof-Ibn-Tachefin, l'almoravide.

J.-C. A.H.

1001

1026

1039

1059

1065

LES MAGHRAOUA DU MAGHREB, émirs de Fez.

Ziri-Ibn-Atia.

391 Remplacé par son fils El-Moëzz.

417 Hammama, cousin d'El-Moëzz et fils d'El-MoëzzIbn-Atia.

431 Dounas, fils de Hammama.

451 El-Fotouh, fils de Dounas.

457 Moannecer, fils de Ziri-Ibn-Atïa.

1067-8 460 Temim, fils de Moannecer.

1069-0 462 Prise de Fez par Youçof-Ibn-Tachefîn.

L'histoire des Miknaça se trouve dans le tome I, et celle des Maghraoua dans le tome III.

Passons maintenant aux Fatemides et à leurs successeurs, les Zîrides; mais, d'abord, pour faire comprendre le prompt établissement de l'autorité fatemide et l'apparition subite de cette dynastie, il nous sera nécessaire de rappeler ici le grand dogme de la secte chîite. Parmi les partisans d'Ali il s'en trouvèrent plusieurs qui, non-seulement maintenaient ses droits à l'imamat ou commandement temporel et spirituel de tous les musulmans, mais qui croyaient, comme article de foi, que cette dignité devait rester pour toujours dans sa postérité. Empruntant alors l'opinion que les anciens Persans entretenaient au sujet de leurs rois, ils enseignaient l'incarnation de la Divinité dans la personne de l'imam. Lors de la disparition mystérieuse de leur douzième imam, qui était un dixième descendant d'Ali, ils se persuadèrent qu'il reparaîtrait plus tard, afin d'établir l'ordre sur la terre et d'y faire régner l'islamisme.

Cette secte se propagea dans tous les pays musulmans par le moyen d'émissaires qui organisèrent des sociétés secrètes dans le but de soutenir l'imam que l'on attendait. Ce fut déjà par de semblables moyens que les Abbacides étaient parvenus à former le puissant parti qui les plaça sur le trône. Comme l'imam tant attendu (el-montader) n'arrivait pas, une autre secte sortit de celle-ci et enseigna que c'était le Mehdi ou être dirigé qui devait venir pour guérir les maux de l'islamisme. Selon les partisans de cette croyance, le Mehdi serait un descendant d'Ali, autre que l'imam attendu.

Les semences de cette doctrine se répandirent dans toutes les parties de l'empire, même dans les pays qui composent la province actuelle de Constantine. Les Ketama, tribu berbère qui habitait cette région, s'attendaient à la venue du Mehdi, quand un missionnaire se présenta chez eux en se déclarant précurseur de l'imam dirigé. Bientôt il appela ce peuple aux armes, renversa la dynastie des Aghlebides, et porta sur le trône un descendant d'Ali et de Fatema. Telle fut l'origine de la dynastie fatemide.

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909

934

946

953 972

FATEMIDES DE L'IFRIKÏA

296 Obeid-Allah, le Mehdi.

322 Abou-'l-Cacem-el-Caïm, fils d'Obeid-Allah.
334 Ismaïl-el-Mansour, fils d'Abou-'l-Cacem.
341 El-Moëzz-Mâdd, fils d'Ismaïl.

362 11 transporte en Egypte le siège du khalifat.

El-Caïm, fils et successeur du Mehdi, rencontra un ennemi redoutable dans Abou-Yezîd, de la tribu des Beni-Ifren. Ce fanatique avait été initié aux doctrines kharedjites à Touzer, ville du Djerîd tunisien, et de même que tous les membres de cette secte, il avait puisé, dans les enseignements de ses maîtres, une haine implacable contre les descendants d'Ali. Ayant levé l'étendard de la révolte, il obtint l'appui de plusieurs tribus berbères que le gouvernement fatemide avait indisposées par sa tyrannie et par les exigences de ses doctrines religieuses. El-Caïm fut défait dans plusieurs batailles et dut enfin s'enfermer dans ElMehdia, sa capitale, où il mourut assiégé. Son fils, El Mansour, défit les troupes d'Abou-Yezîd, s'empara de leur chef et raffermit ainsi la puissance de sa famille. Son fils et successeur, El-Moëzz, enleva Fez aux Idricides, Sidjilmessa aux Beni-Midrar, Nokour à la famille Saleh, et passa ensuite en Égypte où il établit définitivement le trône de son empire Il laissa en Afrique pour lieutenant un chef sanhadjien, nommé Bologguîn-Ibn-Zîri, qui avait servi sous ses ordres.

Pour l'histoire des Fatemides on pourra lire :

Tome I, Les Beni-Midrar,

Les Beni-Abi-'l-Afïa.

Appendice, Hist. des Fatemides,

Tome II,

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Bologguîn transmit à son fils El-Mansour le gouvernement des provinces que les Fatemides avaient confiées à sa garde. Son arrière-petit-fils, El Moëzz, répudia l'autorité de cette dynastie, rétablit dans ses états la religion orthodoxe et y fit proclamer la suprématie du khalife de Baghdad. Le gouvernement fatemide se vengea de cette usurpation en lançant contre l'Afrique septentrionale une horde d'Arabes nomades qui se répandit dans toutes les parties de ce pays en y portant le ravage et la dévastation.

Ce fut ainsi qu'une nouvelle population arabe remplaça, dans la Mauritanie, celle que la conquête musulmane y avait implantée et qui s'était totalement éteinte vers l'époque où El-Moëzz transporta en Égypte le siège de son empire. Ainsi, toutes les populations arabes qui habitent maintenant l'Afrique, tirent leur origine de quelques tribus qui envahirent ce pays vers le milieu du onzième siècle de notre ère.

A cette époque l'empire de Bologguîn s'était partagé entre deux branches de sa postérité : les Zirides qui régnèrent en Ifrîkïa, et les Hammadites qui possédèrent les provinces de Constantine et de Bougie. Ceux-ci résistèrent vigoureusement aux Almoravides, peuple qui venait de renverser l'autorité des Maghraoua à Fez; mais les Zirides laissèrent tomber leurs états au pouvoir de Roger II, roi de Sicile.

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972

984

996

1016

1062

LES ZÎRIDES

362 Bologguin-Youçof, fils de Zîri.
373 El-Mansour, fils de Bologguîn.
385 Badîs, fils d'El-Mansour.

406 El-Moëzz, fils de Badis.

454 Temim, fils d'El-Moëzz.

1107-8 501 Yahya, fils de Temìm.
1116
509 Ali, fils de Yahya.

1121-2 515 Hacen, fils d'Ali.

1148-9 543 Détrôné par les Siciliens.

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1007-8 398 Hammad, fils de Bologguîn-Ibn-Zîri, fonde la Calâ des Beni-Hammad.

1014-5 405 11 se déclare indépendant.

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1055-6

1062

446 (447) Bologguîn, fils de Mohammed et petit-fils de Hammad.

454 En-Nacer, fils d'Alennas, fils de Hammad.

1067-8 460 Il fonde la ville de Bougie.

1088-9 481 Mansour, fils d'En-Nacer.

1090-1 483 Il s'établit à Bougie.

1104-5 498 Badîs, fils de Mansour. 1105-6 499 El-Azîz, fils de Badîs.

1121-2 515 Yahya, fils d'El-Azîz.

1152-3 547 Abdique en faveur d'Abd-el-Moumen l'almohade.

Dans les chapitres dont on donne ici l'indication, se trouvent les renseignements qui concernent ces deux dynasties: Tome I,

Beni-Abi-l-Afïa

Tome II, Hist. des Zirides,

Hist. des Hammadites,

Zirides d'Espagne,

Les Berghouata,

Les Beni-Khoraçan,

Les Beni-Matrouh,

Les Beni-Djamê,

Les Beni-Thabet.

Tome III, Les Beni-Ifren,

Les Beni-Yalâ,

Les Beni-Khazroun.

Quant aux Almoravides ou marabouts (al-morabetin), il nous suffira de dire qu'une confrérie religieuse établie dans un îlot du Sénégal convertit à l'islamisme les Sanhadja ou Zanaga qui habitaient la région arrosée par ce fleuve et qui lui ont même laissé leur nom. Les néophytes portèrent la guerre dans le pays des

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